L'Empire du Belondor
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L'Empire du Belondor

Micronation s'inspirant du Premier et du Second Empire français ainsi que de la Rome antique.
 
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 Acte I : Raulme

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Royaume d'Eurone

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MessageSujet: Acte I : Raulme   Acte I : Raulme EmptyMar 29 Sep - 7:16

Dans les terres verdoyantes, traversée par un des plus grands fleuves du royaume, loin dans le Nord de la contrée fut la ville de Raulme. Ce ne fut pas une cité comme les autres. Elle ne possédait ni l’étendue arrogante des citées de l’Ouest ni leur affreuse prétention de se nommer grande ville quand la seule chose grande fut la pauvreté qui s’amassait dans leurs enceintes. Raulme, elle, fut autre chose, un bijou unique dans un Monde dominé par la brutalité et le fanatisme industriel. Ce ne fut pas une grande ville, elle comptait à peine cent cinquante mille habitants et ceci fut très bien car où s’amassent les gens, s’amasse la pauvreté et les criminels mais elle fut grande dans d’autres domaines.

C’était une ville principalement dédiée à la politique, la plus part furent des riches patriciens et des nobles ayant décidés de prendre résidence dans la capitale de l’Eurone pour tenter de faire carrière auprès le Roi. La conséquence fut que la cité fut en grande partie dominée par des édifices ornés d’une manière fastueuse dans le pur style du baroque tardive, des édifices construits par des riches hommes voulant via eux démontrer leur puissance et la grandeur de leurs familles. Des nombreuses places permettaient d’aérer un peu cette mer d’édifices et d’offrir un refuge aux bords des fontaines embellies de statues en marbre présentant homme et animal dans les positions les plus et moins naturelles aux jeunes filles des nobles et moins nobles, attirant naturellement aussi la jeunesse tentant de courtiser les beautés qui comme des feuilles tombées en automne s’amassaient près des eaux.

La religion comme partout avait aussi sa place primordiale dans la capitale. La basilique Saint-Basile, fière, se tenait dans la partie australe de la cité élevant ses deux grandes tours et ses nombreux clochers vers les cieux, tours qui disparaissaient en temps de brume derrière les nuages frôlant les toits des simples mortelles. A chaque heure ses puissantes cloches résonnaient dans toute cité, rappelant aux plus puissants que la Voie de l’Illumination devait être trouvée par tous pour que ce pays puisse prospérer et que le Mal puisse être repoussé. Quand les cultes furent obligation, tous les habitants s’engouffraient à travers ses trois portails en pierre grise ornés de centaines d’hommes et êtres divins regardant sur les mortels entrer dans le temple du Dieu universel. A l’intérieur, les colonnes gothiques formant un large couloir vers l’autel furent enjolivées avec de la tapisserie offrant à ce lieux chaleur et surtout la beauté que le temple de Dieu devait avoir pour être digne de l’infini divin.

Mais le vrai cœur de la cité restait sans conteste le palais royal qui siégeait sur un rocher dominant la ville. Ce vaste édifice nait au début de l’âge et des centaines de fois détruit et reconstruit se présentait dans sa vaste étendue comme une forteresse blanche aux tuiles noires. Au premier regard on aurait accusé le bâtiment d’être lourd et peu raffiné mais au regard plus proche, on découvrit les nombreuses arcades qui faisaient fonction de fenêtres et si on avait le bonheur de traverser le portail en marbre tout au bas du rocher orné de bœufs, symbole de l’Eurone, on avait le droit de voir le raffinement que cet édifice cachait à l’œil extérieur. Le palais ne fut pas un bâtiment à quatre coins comme les édifices royaux d’autres pays entouré d’un vaste jardin monotone et sans aucune vraie nature mais ce fut un complexe d’édifices fait de tours, bâtiments et jardins, souvent sur différents étages vu la nature du rocher, qui siégeait sur ce puissant rocher derrière des hauts remparts. Les cours intérieurs permettaient aux nobles et hommes d’états de se reposer de leur travail aux bords de petites fontaines entourées d’arbres fruitiers et de fleurs des couleurs les plus diverses et des plus exotiques. Le plus beau de ces jardins fut certainement celui du prince Lothar qui à l’image de sa mère fut fasciné par les plantes les plus exotiques et on disait que nul plante ne saurait prospérer sous sa main, aussi exigent serait-t-elle. L’intérieur du palais fut encore plus splendide. Des longs couloirs ornés de statues en marbre, rideaux, tapisserie et tableaux connectaient les différents salons et pièces dans lesquelles soit on travaillait soit on s’amusait, ceci dépendait de l’heure du jour. Des meubles proches de ce qu’on connu sous le rococo siégeaient à côté de comparses plus modestes et souvent bien plus commode. Des tableaux louant le sang, se trouvaient à côté de ceux louant la philosophie et l’ouverture spirituelle prônée par Saint Sevan.

Ainsi fut Raulme, surnommée la belle du Nord, capitale d’un petit royaume entouré de loups, inconsciente que très bientôt le deuil le plus affreux allait prendre place dans ses rues et couloirs.
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MessageSujet: Re: Acte I : Raulme   Acte I : Raulme EmptyMer 30 Sep - 8:37

Au Palais royal, quand la nuit fut à son sommet, quand la Lune et les astres brillèrent de mille façons à travers les fenêtres, des pas précipités annonçaient la venue de quelqu’un plus important que bien de ducs de la cour. Un homme d’âge mûr, doté d’une barbe blanche arrivant jusqu’à son cou et vêtu d’une longue robe noire comme les prêtres traversa le couloir des glorieux, le couloir qui menait directement aux appartements royaux en permettant de marcher sur un tapis rouge avec des fenêtres d’un côté permettant quand les longues et lourds rideaux rouges furent mit de côté de voir sur les jardins et de l’autre des bustes de tous ceux que l’histoire avait jugé utile de retenir leurs noms que ceux-ci soient rois, reines, maîtres, militaires, artistes ou aristocrates. A cette heure ci que quelques gardes furent postés à certains endroits du couloir, surtout devant les appartements de personnes importantes mais ceci ne rendait le couloir pas moins vivant. On disait qu’au palais jamais le sommeil fut total et d’une certaine manière ceci fut la vérité.

L’homme se dirigeant directement dans la chambre à coucher du souverain fut personne d’autre que le très célèbre médecin Frederik Hansen, connu pour avoir guérit plus de gens qu’offert à Thanatos ce que dans ce pays fut une prouesse remarquable et offrait tout le respect qu’on pouvait offrir un homme de grande connaissance. En temps normaux, Hansen voyagea toujours dans le pays entier à l’appel de riches clients qui voulaient s’offrir ses services pour échapper aux griffes mortelles des nombreuses maladies qui faisaient rage dans les contrées mais depuis deux semaines, sous ordre du Kanzler, il fut bloqué à la Cour pour une affaire des plus urgentes. Le roi lui-même avait été victime d’une maladie que les médecins royaux ne surent reconnaitre et offrir remède. Il avait fallu presque une semaine pour qu’on décide enfin de l’appeler et hélas, la santé du vieux souverain s’était tellement aggravée entre temps que quand il arriva enfin, on cru le roi bon pour la cérémonie de l’adieu. Il lui avait suffit d’une simple analyse pour savoir quelle maladie rongeait ce souverain. Le bon roi fut victime de la fièvre bleue, une maladie qu’on trouvait qu’en Eurone et qui propulsa le malade dans des longues fièvres et faisait apparaitre sur la peau des tâches bleues. Un homme de bonne constitution pouvait résister à la fièvre mais les enfants et les vieillards, donc faisaient le roi parti, survivaient très rarement sans soin à base d’herbes médicales à cette maladie qui fut la cause de la grande mortalité infantile. Hansen avait crée et fait boire au roi toutes les potions connues pour aider à combattre la fièvre bleue et pendant quelques jours le souverain connu une amélioration mais qui hélas se stabilisa rapidement. Déjà des nombreux jours furent passés et la maladie ne cédait pas.

Il y a à peine une demi-heure qu’un garçon de chambre avait été envoyé pour réveiller Hansen et le faire venir. Tout présageait que la santé du roi fut au plus bas et ceci ne plaisait pas à Hansen, bien au contraire, il se demandait pas si il n’y avait pas aussi une cause humaine au fait que le roi ne guérissait pas, même avec les plus puissantes potions qui le furent connus. Aurait-t-on osé d’empoissonner le roi en profitant de la maladie ? Ne pouvant pas s’imaginer comment on aurait réussit ceci surtout qu’il avait contrôlé lui-même les repas et les potions, il chasse très rapidement cette pensée. Arrivant devant les portes de la chambre, les deux gardes postés se mettaient de côté et ouvraient les portes menant dans la chambre à coucher royale au grand médecin.

Hansen ne put pas croire ses yeux. Autour du lit du roi une vingtaine de membres de la cour s’étaient rassemblés. N’avait-t-il pas ordonné qu’on laisse le roi le plus tranquille que possible ? Soudainement il remarqua que les princesses et princes furent présents. Ceci fut plus qu’inquiétant. Un jeune guérisseur chargé de veiller sur le roi s’approcha rapidement de Hansen et lui dit avec une voix tremblante. – Excellence, le roi est au pire, aidez-le car je crains que nous le perdons.-

Hansen s’approchant du lit contempla le spectacle effroyable. Dans les draps rouges-jaunes décorés du bœuf doré d’Eurone, le vieux roi fut allongé, sa peau blanche comme de la craie, ses yeux vidées de la vie ouvertes regardant vers le ciel du lit décoré avec les armoiries de la famille royale, et expirant très lentement un air puant de la corruption qui avait déjà commencée dans les entrailles royales. Le monarque tenait sa main droite dans celles de sa plus jeune fille, la princesse Elise qui fut à genoux devant le lit avec les larmes aux yeux et qui voyant le médecin leva la tête vers Hansen et dit. – Par pitié, sauvez-le, il n’est point temps encore pour lui ! – Hansen voyant le roi, répondit avec une mine durcie. – Altesse, même avec toutes les forces de la création, je n’en saurai capable d’arrêter la maladie. Il est trop tard et ma science à complètement échouée. – Regardant autour de lui, il remarqua que personne ne lui cria dessus comme il pouvait arriver dans ces cas avec d’autres clients qui voulaient défouler leur chagrin. Bien au contraire, ils restaient muets, sachant maintenant une vérité qu’ils avaient acceptée depuis longtemps. Lothar, le plus âgés des enfants du roi mourant, prit dans ses bras la princesse Pauline qui ne pu plus contenir ses larmes pendant qu’Elise resta au sol, avec un visage en larmes tenant la main paternelle. Caroline et Louis pour leur part restaient débout cachant leur tristesse car il ne fut pas dans leur nature de la dévoiler publiquement comme leurs frères, un trait de caractère qui voulait cacher la faiblesse de leur esprit, ironiquement les larmes furent le privilège des forts, au moins dans l’esprit du pays de l’Eurone.

Soudainement le roi leva très légèrement sa tête. On cru pour un instant qu’un miracle aurait eu lieu mais levant son bras droit, il montra uniquement avec sa main sur Louis en la maintenant un instant avant de s’effondrer et être aspiré par la dimension divine vers les cieux. Personne ne comprit ce geste et tous regardant vers Louis, celui-ci se sentit du plus mal à l’aise. Hansen sentit l’odeur de décomposition venant du roi et il se demanda soudainement pourquoi le corps se décomposait aussi rapidement. Ceci ne fut dans la nature de la fièvre bleue, la seule chose qui pouvait accélérer la décomposition fut un certain poison. Tournant également sa tête vers Louis il eu pour quelques secondes un horrible doute mais il fut interrompit dans ses réflexions par l’évêque de Raulme qui prit la parole. Sa présence ici démontrait que la mort du roi avait semblée inévitable et que Hansen devait qu’apporter la confirmation médicale.

Le vieil homme de soixante ans dans sa robe bleue et son couvre-tête cubique bleu haut de trente centimètre, signe de son autorité d’évêque de la ville de Raulme, prit la parole pour entamer la cérémonie de l’adieu dans un ton grave et de tristesse. – Mes frères et sœurs, recueillons et prions pour la mort de notre souverain. Prions qu’il puisse à travers la Voie de l’Illumination s’unir à l’infinité divine et surtout prions pour nous qui sommes aujourd’hui dépourvus de sa présence. – Suivant l’appel, tous mettaient leur main gauche sur leur cœur et leur main droite sur leur front pour prier en fermant les yeux. L’évêque entama un chant funèbre fait dans la vieille langue de l’Eurone suivit par tous pour soutenir l’âme du défunt. Tous s’y engageaient même Hansen qui ne fut pas vraiment très croyant. Ouvrant pendant un court instant un œil pour regarder vers le souverain il tomba sur le prince Louis qu’il attrapa avec un sourire sur le visage. Quelque chose n’allait pas bien, de ceci il fut certain.
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MessageSujet: Re: Acte I : Raulme   Acte I : Raulme EmptyJeu 1 Oct - 7:45

Depuis que la mort du roi avait été annoncée, toute la ville se trouva plongée dans un deuil profond. Ce n’était pas seulement un deuil cérémoniel mais bien plus, un deuil pour un homme qui avait su gagner l’estime de son peuple et aussi permettre de faire regagner la liberté perdue pour permettre l’espoir dans un avenir meilleur. Partout des drapeaux noirs furent mit en place, les tavernes et bordels fermés et un air de tristesse s’installa à la place de l’atmosphère citadine habituelle. Les marchands négociaient à voix basse comme s’ils craignaient de courroucer la colère divine en ne respectant la mort du roi, les prêtres priaient entourés par des croyants dans les temples pour l’âme du souverain et les enfants cessaient de jouer dans les rues. Presque tous restaient dans les maisons ou au moins ne quittaient les jardins privés comme si des esprits risqueraient d’attaquer dans les rues ceux qui osaient défier le deuil. Un voyageur aurait été surpris par un tel extrême dans le deuil mais dans le pays de l’Eurone, le roi fut sacré et sa mort le plus grand malheur qui puisse exister donnant un tel deuil une légitimité et priorité absolue.

Pendant trois jours les cloches cessaient de se faire entendre faisant perdre aux habitants toute notion de temps et surtout instaurant dans les rues un silence fort peu connu même par les plus anciens. Au quatrième jour, toutes les cloches sonnaient à l’aube, tout particulièrement celles de la basilique Saint-Basile qui devaient accueillir la cérémonie du dernier adieu et une procession se fit depuis le Palais guidée par l’évêque de la ville sous le son des cloches vers la basilique avec le corps du roi mort porté sur un lit par quatre membres de la garde royale. Les nobles et membres de la famille royale suivit le corps suivit par le reste de la population qui se dirigeaient ainsi vers la basilique. La procession entra dans la basilique par la porte principale, grande ouverte, permettant à la procession de s’avancer vers l’autel en marchant sur un tapis rouge entouré par les grandes colonnes gothiques qui tenaient les toits de la basilique. Toute la tapisserie avait été remplacée par des tissus noirs et les sons graves et mélancoliques de l’orgue donnaient à la cérémonie un air de fin de temps et fatalité absolue.

L’évêque se dirigea vers l’autel pendant qu’on déposa le corps sur une table en pierre devant l’autel réservée pour ces occasions. La table avait été décorée avec des fleurs rouges et jaunes, symboles du royaume entourant ainsi le corps du monarque des symboles de la vie. La famille et la noblesse prenaient place dans les premiers rangés en se mettant à genoux sur les cousins. Dans les églises syistes de l’Eurone il n’avait pas de bancs mais des cousins sur lesquelles les croyants furent à genoux pendant toute la cérémonie, tradition faisant gagner un espace précieux pour accueillir la foule de croyants. Le reste de la population se mettait en position en arrière, remplissant en moins de dix minutes la vaste basilique d’une foule inimaginable. On aurait cru que toute la ville aurait décidée de prendre place dans l’édifice.

L’évêque vêtu en noir et avec un couvre-tête cubique de presque un demi-mètre, faisant le sujet des rumeurs dans la ville, se tenait derrière l’autel face aux venus. Soucieux de mener au mieux la cérémonie qui pouvait l’apporter une petite nomination dans l’histoire du pays, il entama la cérémonie. – Mes frères et mes sœurs, nous voici réunis ici pour prendre adieu de notre roi. Pendant des années il nous a guidé que ceci soit dans les moments de prospérité ou de crise intense. Jamais il nous a abandonné et il nous revient donc de ne pas l’abandonner et de le soutenir dans son chemin sur la Voie de l’Illumination finale pour devenir qu’un avec le divin. Nous lui devons ceci car il fut bon et généreux, juste et sage. – Quand il avait dit ceci, il descendit de l’autel et s’approcha du corps du roi mort et entama un chant liturgique vieux de plusieurs siècles d’adieu. Quand il avait finit de chanter, il remonta à l’autel et ce fut à la famille de faire son adieu. Le premier fut Lothar suivit de Louis ainsi que les filles du roi qui eux firent leur adieu sous les larmes et presque incapables de prononcer le chant. Les prochains furent les nobles par ordre d’importance et titre et après le reste de la population. La cérémonie de l’adieu prit environ deux heures jusqu’à que le dernier ait fait son adieu car ainsi voulait la tradition, tout le Monde devait avoir le droit de dire adieu au monarque.

Les adieux faits le chœur entama plusieurs chants pour terminer la cérémonie. Lentement la basilique se vida jusqu’à que le corps du roi soit prit par les gardiens et suivit de la famille proche amené dans la crypte royale se trouvant sous la basilique et auxquelles on accéda par un passage latéral normalement fermé. Dans la crypte un prêtre fit un dernier chant avant qu’on mette le corps du souverain dans sa tombe en marbre ornée de sculptures rappelant les hauts faits du roi trépassé. Quand le couvercle du sarcophage orné d’une tête de bœuf fut remit dessus, une époque de l’Eurone s’acheva. Bientôt un nouveau souverain allait monter sur le trône et le destin de ce pays changer, pour le bon ou pour le pire, chose qui restait encore à découvrir.
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MessageSujet: Re: Acte I : Raulme   Acte I : Raulme EmptySam 3 Oct - 8:00

Depuis une semaine la cérémonie de l’adieu eu lieu et la capitale se réveilla lentement d’un long et douloureux deuil. On fut très surpris de constater que le prince Lothar attendit autant de temps pour son couronnement. Par tradition les rois se couronnaient immédiatement après la mort de leur prédécesseur pour éviter un sede vacanté trop long mais Lothar attendit comme s’il voulait rendre un dernier hommage à son père, comme s’il sentait qu’il fallait que le corps du vieux roi entament de devenir squelette avant de pouvoir suivre ses pas. En fin de tout compte, le royaume pouvait se permettre ce luxe car les pays voisins furent tous centré dans leurs affaires internes et en plus, le Belondor fut là pour tenir la région stable, un grand avantage pour le plus petit pays d’une région qu’on osait nommer la Germanie.

Mais aujourd’hui tout fut autrement car on avait annoncé le couronnement du jeune prince pour le convertir en monarque. Dans toute la ville, la bonne humeur fut au rendez-vous car quoi de mieux qu’un sacre ?

Lothar avait fait attendre le peuple certes comme disaient les rumeurs pour honorer son père mais aussi pour préparer un coup politique à travers le couronnement d’une très grande importance. Ayant longtemps discuté avec le Kanzler et les Staatssekretären, il fut venu à la conclusion que la plus importante menace pour l’Eurone fut l’ambition du Gélèbre de créer un empire pangermanique. Quelle fut la meilleure manière de contrecarrer ce projet ? Vu que le Gélèbre basé sa prétention sur l’existence d’une entité nationale commune, il fallait transformer l’Eurone en une nation. Ceci fut plus une question administrative que culturelle car l’Eurone avait sa langue, un syisme à lui, son histoire et surtout un sentiment d’appartenir à un peuple. Il suffisait de passer à l’acte et créer la nation euronéenne comme on aurait du faire il y a bien longtemps.

Lothar avait beaucoup de projets pour son pays et par chance l’Eurone fut peut être petite mais elle fut dotée d’une agriculture prospère suite au fait de posséder une des terres les plus fertiles de l’Occidentia* et étant aux bords de l’Hydriade, le commerce marin avec les pays de l’Orienta** pouvait devenir une source de revenu intéressante. Au plan de la forme du régime, Lothar n’avait pas l’intention de beaucoup la changer dans cette contrée, les bases du royaume allait être les mêmes comme avant mais il avait la ferme intention de réformer l’agriculture, de promouvoir le commerce et surtout d’assurer que les autres pays soient trop occupés entre eux pour penser à vouloir nuire l’Eurone. Il savait que l’Eurone ne pouvait gagner une guerre seule contre la Gèlèbre ou une Hollyade et un Matnal unies militairement et donc il fallait que le traité fait avec les Westmeertrinker*** soit tenu par tous les moyens et qui savait, pourquoi ne pas songer à une alliance militaire avec le Belondor pour assurer d’avantage?

Voyant les valets terminant de l’habiller des vêtements rouges-dorés cérémonials, il se regarda dans une glace installée devant lui. Pas mal, se disait-t-il. Même avec son jeune âge, cet habit lui donnait une allure majestueuse. Peut être devait-t-il se faire pousser une barbe ? Avec sa chevelure noire ceci lui donnerait un air certainement impressionnant et l’impression fut tout quand on devait régner sur un pays paraissant sur les cartes comme petit et faible. Satisfait du résultat de deux heures d’attente débout pour permettre aux valets de l’habiller, il se retourna et avec un sourire remercia les valets. La cérémonie pouvait commencer.

Sortant de la chambre de cérémonie, il longea l’hall de la basilique pour se diriger vers la sortie qui menait sur la vaste esplanade entre le palais royal et la basilique Saint-Basile. Franchissant le seuil du temple, il fut plongé dans une lumière matinale écarlate avant que son regard puisse admirer la foule qui s’état rassemblée sur l’esplanade en criant son nom. Debout sur les marches de la basilique, Lothar profita de ce moment d’adoration populaire entouré des siens et des plus puissants ducs du royaume. Le peuple adorait les cérémonies et plus rares elles furent, mieux ils furent surtout pour la population de Raulme.

Un passage à travers la foule fut assuré par la garde royale, retenant la population, entre la basilique et entre une tribune en bois construite au centre de la place pour la cérémonie du couronnement. Quatre hommes vêtus de robes rouges sortaient de la basilique et se mettaient aux côtés de Lothar. Portant sur leurs têtes des têtes de bœuf, les quatre annonceurs, prenaient leurs trompettes et firent résonner à travers l’esplanade le son antique annonçant la venue d’un roi. Lothar se mit après le signal en marche et traversa l’esplanade à travers le passage pour monter sur la tribune où l’évêque et quatre prêtres se tenaient prêt pour accomplir le rite.

Sur l’esplanade, des servants enlevaient à Lothar le haut de vêtement cérémonial pour dévoiler un torse de jeune homme musclé. Lothar se mettant à genoux devant l’évêque comme voulait la tradition, les prêtres se mettaient autour de lui avec chacun un pot en terre cuite dans la main et versèrent sur son corps quatre pots de sang de bœuf, sang du totem de l’Eurone et symbole de force et renouveau. Cette tradition venait d’une époque encore antique mais jamais un roi avait refusé de subir le sacre par le sang. La tradition, voila la force de l’Eurone et la raison de coutumes vu à l’extérieur comme étranges mais faisant partis de l’histoire de ce pays. Lothar, couvert de sang, monta son regard vers l’évêque et celui-ci prit la couronne royale, un anneau en or avec douze pointes montrant vers le haut, et la montra la foule qui acclama le symbole du pouvoir royal. Se retournant, l’évêque posa la couronne sur la tête du jeune Lothar qui après l’attente d’une minute se leva et se tourna vers la foule qui l’acclama comme leur souverain. Lothar leva les bras et cria : – Peuple d’Eurone, m’acceptez vous, Lothar, comme votre souverain, comme le Roi légitime sur la nation de l’Eurone ?! – Une vague d’applaudissements et de cris d’approbation se firent entendre. Lothar venait de réussir son coup, comme un seul mot pouvait se montrer puissant dans le bon contexte. Le peuple, sans savoir, venait de créer la nation euronéenne. Un nouvel âge commença et un avenir chaque jour moins incertain avec ce jeune monarque déterminé de guider son peuple vers le jour de demain.

* Pays à l’ouest de l’Hydriade
** Pays à l’est de l’Hydriade
*** Littéralement : Buveur de la mer de l’Ouest, terme populaire pour designer les peuples vivants aux bords de ce qui est considéré comme la mer de l’Ouest, par extension synonyme pour belondaures.
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MessageSujet: Re: Acte I : Raulme   Acte I : Raulme EmptyLun 5 Oct - 9:42

Lothar fut dans son bureau, une vaste chambre avec au centre un imposant bureau en bois sculpté derrière lequel le nouveau roi d’Eurone travailla. Le mur oriental avec des arcades fut ouvert vers une terrasse depuis laquelle Lothar prenait des fois l’air et regarder sur la ville de Raulme. Deux portes en bois massif permettaient d’entrer et sortir du bureau pendant que les murs furent ornés de tableaux de paysages et de bibliothèques sur lesquelles se tenaient des innombrables livres de comptabilités, de rapports de presque deux siècles de règne administratif.

Le roi venait d’avoir finit de travailler sur les rapports sur les finances du royaume, tout particulièrement sur les taxes prélevés dans les différents provinces. Depuis son ascension sur le trône, les finances ne furent plus gérées par le Kanzler mais par le roi car Lothar avait vite comprit que l’argent fut la clef de toute entreprise future et il n’avait pas l’intention de laisser au Kanzler la mainmise sur ce domaine vital. En plus, il n’aimait pas vraiment cet homme et il songeait sérieusement à le renvoyer et qui savait, peut être carrément supprimé ce poste qu’il jugeait étant plus qu’un boulet à ses pieds qu’autre chose.

Lothar avait aussi des raisons personnelles contre cet homme qui fut selon ses goûts trop rétrogrades surtout que depuis une semaine, le Kanzler s’avait mit en tête que la meilleure chose à faire serait de conclure un mariage royal avec le Belondor et le roi n’avait aucune envie de devoir épouser une de ces primitifs rejetons de l’Empereur. L’insistance du Kanzler l’énerver au plus haut point et ses idées tirés du Belondor firent qu’aggraver la situation. Il était las de devoir subir ses discours interminables sur les bienfaits de la centralisation et la législation à tous les milieux. Qu’avait l’Eurone à faire de ces idées? A quoi servait de gérer un territoire aussi petit d’une main de fer si les bourgmestres en faisaient mieux en étant en plus élu par la population locale et donc assurait la stabilité régionale ? Ces idées furent belles pour un soi-disant empire mais l’Eurone n’en avait rien à y gagner.

Revenant au travail, il décida d’entamer l’écriture d’une lettre aux belondaures. Lothar avait avec quelques secrétaires d’états, au damne du Kanzler, élaboré dans un secret absolu une politique étrangère visant à à promouvoir que les grands pays de l’Ouest se combattent entre eux en saignant leurs contrées et vidant leurs caisses. Pour ceci, il suffisait de manipuler ces barbares belondaures de telle façon à les forcer de faire la guerre contre le Gélèbre et le Matnal. C’était simple et efficace. Tant que ces gros pays se faisaient la guerre au nom de leurs stupides idées d’unification ou pour leurs idées révolutionnaires, l’Eurone pouvait se tourner vers l’Est sans devoir craindre une attaque ennemie.

Mais ceci fut au fond qu’un côté de la médaille car Lothar savait que l’Eurone avait besoin de s’enrichir pour pouvoir subsister dans l’avenir et pour ceci, le roi avait mit également sur pied une nouvelle politique économique. Le projet fut tout simplement d’interrompre sur long terme la plus grande partie du commerce avec les voisins de l’Ouest. A quoi servait de se procurer les biens nécessaires chez ceux qui seront peut être les agresseurs de demain ? A quoi servait de leur vendre des biens qui pouvaient être utilisés plus tard contre l’Eurone ? Le roi avait donc réfléchit à favoriser le commerce maritime avec les pays de l’est comme le Krassland, l’Empire de Morvane, le Zollernberg et peut être même avec l’Avaricum. La mer de l’Hydriade fut un espace commercial avec un énorme potentiel et vu que les autres pays germaniques préféraient se faire la guerre alors mieux en profiter pour mettre main économique sur cette mer interne et ainsi faire de l’Eurone une puissance maritime et commerciale. Rien n’en empêchait en plus de jouer avec l’idée que l’Eurone s’engagerait dans la colonisation , mais bon, ceci fut une autre histoire, se disait le monarque.

Terminant la lettre aux belondaures, il appela un valet et le commanda d’amener la lettre à De Blanchefort pour que ceci puisse la faire transmettre au Belondor. Le jeune homme prit la lettre et sans lever le regard vers le monarque, comme voulait le protocole, il quitta la pièce pour amener le missive à De Blanchefort qui à son tour fera transmettre la lettre à ceux qu’il fallait.

Lothar III d'Eurone a écrit:

Acte I : Raulme Armoiries_Eurone_petit


ROYAUME & NATION D'EURONE

PALAIS ROYAL LOTHAR III


______________________
Sa Majesté le Roi


DE Sa Majesté Royale Lothar III d'Eurone

AU Belondor

Majestés, Excellences, Altesses & Sérénissimes,

De tout temps et de tout ère, les choses sont soumise à l’interminable cycle de la construction et de la déconstruction, de la naissance et de la mort, dans cette harmonie éternelles qui permet au Monde moderne d’exister et persister. Nul peut dire quel sera sa place dans l’histoire de son peuple mais on peut en apercevoir un rayon de la gloire possible qui brillera à travers les générations.

Je suis dans la forte tristesse de devoir vous communiquer la mort du Roi Frédéric-Maximilien II qui nous a quitté il ya bientôt deux semaines. Si vous n’en aurez eu point de nouvelle jusqu’à maintenant c’est que cette lourde perte fut pleurer que dans l’enceinte de notre nation et non en abritant les peuples.

Je suis chargé des ce jour de conduire l’Eurone vers l’avenir, de conduire le peuple en tant que primus inter paris vers un futur vivable et existant et d’assurer l’harmonie entre les nombreux bras qui composent notre nation pour que jamais la fissure de la désunion menace la contrée. Je vous fais en conséquence de cette volonté part de mes salutations à votre peuple et les peuples qui le sont affilés.

La guerre est la pire des choses car elle détruit tout et ravage peuple et animal dans le gouffre du désespoir et de la brûlure éternelle. Il est donc du devoir de tout monarque conscient d’assurer que la paix soit durable et surtout ne soit pas rompue au nom d’une chose immatérielle et sans importance. Jamais la guerre doit être moyen d’acquérir richesse, jamais l’idée doit être conquise par les armes et surtout la paix doit être défendue.

Je prends l’occasion pour vous faire part de mon soutien à la cause de l’Hollyade qui est juste et sainte. J’affirme clairement que le Belondor doit assurer le traité que le Gélèbre s’est engagé de signer que ceci soit par les armes si nécessaires car laisser le Gélèbre continuer dans ses projets de démence absolue, serait de mettre en danger le précaire équilibre entre les choses et faire basculer la nature dans le chaos le plus absolu. Jamais l’ordre de l’univers ne doit être rompu et par conséquence le combat doit être total contre ceux voulant faire basculer toute la création dans le chaos.
Les peuples doivent rester dans leurs limites naturelles et rien ne peut justifier l’expansion au nom d’une soi-disant idée.

Veuillez recevoir mes salutations,

Fait à Raulme, le Ersdag, 2 Karlis 1862


Son Altesse Royale Lothar III, Roi d'Eurone

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» Acte réformant le Code d'administration
» Acte disposant de l'organisation gouvernementale
» Acte modifiant les prérogatives du Conseil d'Etat
» Acte additionnel fixant la Constitution de l'Empire

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