Au Premier Consul

Altesse,
Monsieur le Premier Consul,

Je vous prie de pardonner le retard avec lequel je prends connaissance de votre lettre, mais la goutte m’a tenu au lit quelques jours. Soyez cependant sûr que je suis à présent maître de mes pleines capacités physiques et prêt à servir pleinement le Belondor et l’Empereur notre maître. Vos félicitations me font autant plaisir qu’elles me flattent : en vérité, je ne crois pas les mériter pour l’heure. Je ne veux être jugé que sur mes résultats. Mais ma première préoccupation sera bien naturellement le bien de l’Etat. Croyez bien d’ailleurs à ce propos que je n’ai nullement eu à prier l’Empereur pour qu’il me confie le Consulat de la Couronne : ce serait indigne d’un gentilhomme d’une aussi antique Maison que la mienne, nous ne sollicitons aucune grâce, aucun honneur, et encore moins le pouvoir, nous mettons simplement nos modestes talents au service de notre bien-aimé père
et Souverain.

Sur les affaires que vous évoquez, croyez bien que je m’en saisis avec ardeur. Néanmoins, vous me permettrez quelques remarques au sujet des Traités de commerce. Je conçois toute l’étendue du désarroi dans lequel s’est trouvé le peuple belondaure suite à la guerre, qui est un événement toujours tragique et désolant. Et nous avons d’autant plus besoin de trouver un remède rapide et efficace. Conclure cinq traités bilatéraux de commerce nécessiterait de grands frais d’ambassade, de longues et incertaines dicussions. Les Belondaures ont faim, il faut les rassasier sur le champ. C’est pourquoi je propose une façon véloce et rentable de régler ce problème : la signature du Traité de Caristie qui nous sera proposée lors du Sommet de Saint-Nicolas-de-Guysenval. Les dispositions économiques, commerciales et financières qu’il contient permettront de donner un débouché à nos produits dans six pays alliés et zorthodoxes ainsi que d’établir une coopération stable et durable avec eux.

Sur le sujet de la Russlavie, croyez bien que je vais suivre le sujet avec la plus haute attention et que les mesures nécessaires seront prises.



Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Consul, à l’assurance de ma plus haute considération,