Conférences de Presse du Premier Consul.

Cette fois-ci, le Consul en personne décida de mener la conférence de presse.
Toute l’assistance convenait que cet homme, exceptionnellement large et grand, écrasait n’importe qui par sa stature, mais personne n’ignorait non plus qu’il possédait un esprit très fin, très vif, brillant de part son intelligence, et il fallait être bien courageux pour tenter de le déstabiliser devant tout ce parterre de journalistes.

Faisant gémir le magnifique parquet de l’immense salon, Erasmus Nerym dut patienter que l’on remonte le pupitre à une hauteur proportionnelle à la sienne pour s’exclamer de sa voix grave et tonitruante qui effrayait les plus jeunes :

-« Mesdames et Messieurs, bonsoir. »

Quelques journalistes en début de carrière, ceux qui n’étaient jamais venues en ses lieux, se tassèrent dans leurs sièges comme poussés par un souffle invisible.

« Comme chacun de vous le sait en cette heure, Sa Majesté Impériale l’Empereur a jugé bon de me nommer au poste envié et chargé de lourdes responsabilités qu’est celui de Premier-Consul.
En vertu de notre nouvelle Constitution, qui interdit le cumul d’un certain type de mandats, je présente au Parlement ma démission du poste de Sénateur et annonce que je ne me représenterai pas aux prochaines élections législatives.

Je m’efforcerais de répondre pleinement aux attentes du peuple Belondaure, et annonce ici même que je ne le décevrai pas.
Car même si certaines réformes peuvent paraître douloureuses, il est indispensable d’engager une refonte totale de la politique de notre pays.
Sa Majesté Impériale l’Empereur m’a affirmé son désire de voir notre pays garder un monopole sur des domaines importants et vitaux comme l’énergie, les réseaux de transport, la distribution d’eau, la production militaire et tant d’autres ; je tiens donc à préciser que je respecterais cette politique tout en facilitant son bon fonctionnement.

Je serais ferme sur ce qui touche l’immigration et la politique intérieure en générale ; reconduisant les sans-papiers aux frontières, instaurant le respect envers la police qui effectue un travail remarquable ainsi que difficile, et ne permettant pas que le récidivisme devienne une habitude chez tout ceux qui furent, sont, et seront incarcérés dans nos établissements pénitenciers.
Ainsi, n’étant point le définisseur de la politique contrairement au Chef de l’Etat, j’agirai de sorte que les manifestations de minorités dans la rue ne forcent pas le Gouvernement, en qui la nation à confiance, de battre en retraite ; et me donnerait jusqu'au bout pour que le programme établit par Sa Majesté Impériale l’Empereur soit mis en application avec dignité et respect de l’opposition.
Tout ceci se fera bien sur avec l’aide des deux autres Consuls, qui ont bien agis jusqu’ici, et qui continueront, j’en suis persuadé, à servir leur pays tel que le devoir les oblige.

Pour terminer, en parlant en tant que Consul des Affaires Extérieures, je tenais à vous signaler que je proposerai bientôt au Sénat une loi visant l’abrogation du service militaire obligatoire et créant la professionnalisation de l’Armée Impériale. Suivra ensuite une autre loi sur la mise des provinces militaires et coloniales sous la tutelle de la Préfecture de la Défense. La première réforme vous tiens très particulièrement à cœur, et je sais que vous attendez tous depuis longtemps son approbation par vos élus.
Peuple du Belondor, je ne te décevrai pas.

Vive l’Empire et Vive le Belondor ! »

Les envoyés de la presse avaient frémis lorsque le Premier-Consul avait parlé des Affaires Intérieures, son ton était devenu plus ferme et resplendissant d'autorité.
Il y eu un silence quand il prononça les derniers mots de son discours, puis les journalistes l’inondèrent de questions ; causant un brouhaha indescriptible.

La duchesse d'Ecosient, rédactrice en chef de L'Impertinent, qui n'en était pas à sa première conférence de presse, attendit patiemment que le bouhaha retombât. Constatant qu'aucun journaliste présent n'avait rien à demander, elle se leva et demanda à poser une première question :


Monsieur le Premier consul, une question pour l'Impertinent, je vous prie.
Je tiens à vous féliciter pour votre nomination. Ensuite, dans votre discours, vous avez affirmé que vous agiriez(je vous cite)de sorte que les manifestations de minorités dans la rue ne forcent pas le Gouvernement, en qui la nation à confiance, de battre en retraite. Mais, sachant que, dans le préambule de la constitution, il est dit que Le Peuple belondaure et l'Empereur proclament solennellement leur attachement aux droits de l'Homme, une telle politique ne risquerait-elle pas de violer deux articles de cette déclaration des droits de l'homme, à savoir que
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi (Article 10)et que La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi (article 11)?
Car, les dernières manifestations bouddhinstes pacifistes, n'ont en rien troubler l'ordre public ? Je vous remercie.

Inondé de questions, le Premier-Consul s’efforça d’y répondre au mieux avec le tact nécessaire.
Une journaliste lui demanda quelques précisions au nom de l’ « Impertinent ».
Erasmus répondit donc :

-« Bonsoir Madame.

Non, point du tout, il n’y a aucun viol de notre Constitution ; une Constitution que je trouve remarquable.

Je souhaite simplement affirmer au Belondor que le Gouvernement de Sa Majesté Impériale l’Empereur ne retirera pas les lois votées par le Parlement quand une portion minoritaire de la population descend dans la rue pour protester. Ce n’est pas parce que l’on est vingt mille, cent mille ou plus à manifester que l’on représente un peuple tout entier.

Cependant, l’ouverture est le mot d’ordre du Gouvernement ; nous nous efforcerons de recevoir les associations, partenaires sociaux, ou représentant d’une minorité ethnique lorsque nous discuterons au sénat d’une loi les concernant.
Je crois pouvoir dire que nous sommes dans une démocratie, et qu’il est normal que tout le monde est son mot à dire puisque notre objectif n’est pas de diviser le Belondor mais bien de maintenir, voir renforcer, son unité. »

Cette réponse faite, le Premier-Consul expliqua encore quelques détails devant les autres journalistes puis se retira.
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Quelques jours plus tard, le Premier-Consul reçut une délégation de plusieurs syndicats.
Les discutions durèrent une matinée entière mais, quand les représentants syndicaux se retirèrent, les services de l’Hôtel Castellum firent passer cette information :

Citation :

-« Le Premier-Consul, en vu des discutions avec plusieurs syndicats, a décidé de changer quelque peu sa politique économique. Les groupes susnommés on en effet exprimés leur désapprobation d’un monopole de l’Etat dans les domaines vitaux comme l’eau ou l’électricité. Ils affirment que cela créerait des pertes d’emplois ainsi que des dépenses inconsidérées.
Le Premier-Consul a affirmé qu’il ne souhaitait pas créer de nouveaux conflits internes et qu’il n’entamerait donc point une politique de nationalisation.
Les syndicats ont jugés sa réaction satisfaisante, mais ont affirmés vouloir le rencontrer de nouveau pour parler des conditions de travail de certains Belondaures. »

Cette déclaration plut tout particulièrement au PSM et aux partis du centre mais ne fit point de grands remous dans l’opinion publique.
Après tout, il n’y avait rien d’étonnant à cela puisque les Belondaures s’étaient depuis longtemps fait à la réalité du marché…

Julius Caelsord avait également fait le déplacement avec un de ses collaborateurs en tant que responsable politique du Monde Impérial. Il attendait avec impatience les quelques minutes qui séparaient la conférence de presse du Premier Consul, qui allait être reconduit dans ses fonctions avec le prochain décret impérial, du moment présent, se demandant si lui aussi allait revenir sur les résultats électoraux du second tour des législatives... et sur la victoire éclatante du Parti Syiste-Monarchique en siège.

Finalement âpres une grand attente le Premier Consul arriva d’un pas vif. Il s’assit puis commençât sans perdre de temps.

« Bonjour, je vous souhaites le bienvenue, pour ce qui va être une de mes première conférence de presse, et surtout la première de cette nouvelle législature.

Comme vous le savez le pays est attaqué c’est pourquoi je ne vais pas y aller par quatre chemin. Je considère qu’en temps de guerre nous sommes tous égaux je vous dispense donc des titres de noblesse a sortir pour posé vos questions. De cette manière j’espère pouvoir vous aidez.

Revenons d’abord sur quelques points.
Premièrement les élections. J’avoue avoir eu un peu du mal a suivre le comptage tellement ceci était spéciale pour le PSM. Nous sommes habituer a avoir plus de 50% des voix et ceci n’est pas arrivé partout. Mais je me réjouis d’être encore plus que majoritaire en termes de siège. J’espère que cette législature pourra faire changer les opinions de nos concitoyens sur le Psm.
Dans un second temps, je remercie sa Majesté de m’avoir encore fais confiance pour dirigé le gouvernement du Belondor. Et je suis très content de mon équipe. Pour moi le Consulat de l’Echiquier doit changer nous devons avoir des initiatives qui doivent être prise, des changements, cela dois bouger. Et il me semble que cela va bouger.
Je suis très content que mon amis et ancien bras droit puisse maintenant occuper le poste pour lequel il est fait. J’attends beaucoup de lui.
En ce qui concerne le consulat de la couronne, nous ne connaissons pas bien cette demoiselle qui vient de s’installer chez nous. A elle de nous pouvez son savoir vivre et son savoir faire, mais j’espère que les contacte seront plus agréable qu’avec son prédécesseur. Je tiens quand même a salué le travail qui a été accomplit même si celui-ci c’est souvent fait sans moi.

J’en arrivé aux propositions qui sont arrivé de toute part. Comme vous le voyez que le gouvernement n’est pas uniquement composé de membre du PSM. Beaucoup de demande de former un gouvernement d’Union circule, mais aucune n’est vraiment mise clairement en place. C’est pourquoi je propose a chaque parti du Belondor d’envoyer un représentant ou leur président à un souper qui se tiendra demain soir en l’Hôtel de Castellum. De tel part nous pourrons discuter du pourquoi et du comment clairement.

Il me semble avoir fait le tour de beaucoup de question. Mais en auriez vous d’autre ? »

Et le Premier Consul attendit en buvant une ou deux gorgées d’eau.

Le Premier Consul regardât un par un les journaliste pour savoir lequel poserai la première question puis dit

"Bien vu que la première question est toujours la plus dure, je propose de passé directement a la deuxième. Je vous écoute."

Julius Caelsord sourit au trait d'humour du Premier Consul et posa la première question du jour, pour son journal :

- Votre Altesse Impériale Monarquiale, une question pour Le Monde Impérial s'il-vous-plaît.
Vous avez accepté la main tendue par l'Alliance Démocrate et Parlementaire ainsi que par le Renouveau Traditionaliste qui sont favorables à l'Union Sacrée dans cette période troublée que nous vivons et où l'intégrité même du Belondor est menacée. Comment celle-ci se traduirait-elle ? Est-ce à dire que des membres de l'ADP, du RT ou de l'ALB obtiendraient des postes de Consul délégué, de Vice-Consul ou de Secrétaire d'Etat ou que sais-je encore ? Merci d'avance d'y répondre.

"Tout ce que je peux vous dire et que je sais pour l’instant, mon brave, c’est que j’invite les président de chaque parti a venir demain soir dans mon bureau pour en discuté. Je ne sais rien de plus pour l’instant. Des idées viennent mais rien de concret n’est fait.
Je tiens quand même à vous faire noter que le gouvernement que je dirige n’est pas purement PSM. Nous avons déjà ouvert certaine porte."