L'Empire du Belondor
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L'Empire du Belondor

Micronation s'inspirant du Premier et du Second Empire français ainsi que de la Rome antique.
 
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 Ce qui doit être fait...

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Royaume de Gélèbre

Royaume de Gélèbre


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MessageSujet: Ce qui doit être fait...   Ce qui doit être fait... EmptyLun 24 Aoû - 12:38

34 Nabelnine, Marceinne


Le Premier Ministre Othon von Bolmarck se savait fragilisé depuis que le Général Hans von Bonegen avait cédé aux exigences des Belondaures, signant un Traité de Paix qu'il jugeait, lui, humiliant. Furieux, le Premier Ministre avait pensé un temps dégrader et faire juger cet impudent qui avait commis l'outrage d'abaisser dans le fange le nom de Gélèbre. Mais, avec malice, ce dernier en avait référé directement au Roi Guillaume III. Il avait réussi à le convaincre qu'il pensait avoir agit pour le mieux, que l'on ne pouvait vaincre la "formidable armada d'hérétiques belondaures" (c'étaient là les propres termes du Général). Ainsi désavoué, le Premier Ministre avait pensé un temps démissionner avant de se raviser. Mais désormais qu'il avait été ainsi fragilisé par le Roi lui-même, les courtisans, certains généraux ambitieux, nombre de nobliaux voulaient détruire ce modeste Comte du Bolmarck - lointaine petite contrée de l'extrême-nord du pays, avec à peine soixante mille âme -. Mais le Premier Ministre avait résisté. Et ce depuis un mois. Il ne voulait pas lâché, face aux menaces. Il imposerait une nouvelle manière de voir les choses aux nobles qui prétendaient retrouver leurs privilèges d'antan... Le Roi Guillaume III, jeune homme fier de vingt-six ans, ne voyait pas le danger tel que le voyait Othon von Bolmarck. Il continuait de s'opposer à l'idée d'une charte au nom de son droit divin à régner - dont pourtant le terme en lui-même indiquait la suprématie royale sur toutes les institutions, une charte étant octroyée par le monarque - et préférait une ordonnance dont l'objectif serait de codifier les anciennes coutumes, institutions... Il s'agissait alors juste de préciser les droits et devoir de chacun. Pendant des mois, le Premier Ministre avait fait le siège d'un Roi inflexible. Il n'avait pas cédé. Ainsi, le Premier Ministre commença la rédaction de l'ordonnance à regret selon les exigences royales... Il se consolait en se disant que si pendant six mois il avait résisté à ses insistances, peut-être pourrait-il vaincre une aristocratie avide de pouvoir lui concurrencer son pouvoir, afin de réaliser son rêve : unifier la Germanie. Mais justement... le Premier Ministre se demandait si le Roi partageait réellement ce rêve avec lui... Peu importe, après tout, peut-être pourrait-il forcer ce dernier à réaliser la destinée sans qu'il ne le veuille vraiment. Les évènements aidant un peu...
Le texte était terminé, cela n'avait pas été très long à rédiger... il ne s'agissait que d'une ordonnance après tout... Il lui fallait désormais le présenter au Roi. Le Comte de Bolmarck, toujours affublé de sa moustache à brosse, avait revêtu un habit très sobre tout en noir avec chemise blanche et nœud papillon noir. Il était parvenu à habilement cacher sa calvitie en ramenant les cheveux sur le devant et en s'affublant d'un chapeau haut de forme sur sa tête. Il n'était plus de première jeunesse à l'évidence. Sa peau était ridée, éprouvée. Ses mains cependant respiraient toujours la force et ses yeux verts clairs l'énergie faite homme. Ayant donc emporté tous les dossiers nécessaires pour appuyer le texte ainsi rédigé (qui on l'imagine très bien avait quelque peu modifié l'antique coutume régissant les institutions du Royaume), il sortit de son bureau et prit la direction du cabinet royal. Une fois annoncé, il put entrer dans l'antichambre jusqu'à ce que le Roi put le recevoir. Entrant dans le cabinet assez richement décoré de tentures et tableaux de maîtres germains, le Premier Ministre regarda le Roi. Celui-ci de grande stature, les cheveux longs d'un blond clair, arborait une légère barbe de quatre jours. Ses yeux étaient d'un bleu vifs mais il avait quelque chose de patibulaire dans le regard... Après avoir présenté ses respects selon l'usage, le Premier Ministre fut autorisé à parler :


- Majesté, l'ordonnance de codification coutumière est terminée et prête à la promulgation. M'autorisez-vous à vous la présenter ?

Le Roi fit un signe alors qu'il s'était littéralement affalé sur son fauteuil, signifiant ainsi qu'il désirait prendre possession du document rédigé afin de le lire. C'est ainsi que le Premier Ministre, le Comte Othon von Bolmarck lui présenta ce texte :

Citation :
ORDONNANCE ROYALE du dix août mille sept-cents neuf

Faîte en la bonne ville de MARCEINNE


Par le bon Roi Guillaume III,



Guillaume III, par la Grâce de Dieu, Roi de Gélèbre, protecteur de la Foy Syiste,



Faisons savoir, à tous présents et à venir, que pour pourvoir au bon fonctionnement de notre justice et de notre administration, que pour le bonheur de nos sujets et peuples, promulguons une ordonnance perpétuelle et inviolable devant la Sainte Foy et le jugement de Dieu selon le respect de la Divine Parole, avons statué et ordonné, statuons et ordonnons,


Article 1. - La Couronne est indisponible et à ce titre nul ne peut s'y dérober, s'en démettre, la céder ou l'engager à une puissance étrangère ou l'offrir à une personne étrangère. Elle se transmet par le simple effet de la coutume au premier mâle par collatéralité masculine, étant entendu que l'adhésion à la Foy Syiste est une obligation induite.

Article 2. - Le domaine royal est celui de la Couronne, il comprend les routes royales, les fleuves, le sous-sol, tout ce qui n'est pas concédé et devenu domaine privé. Il est inaliénable, exceptions faites des apanages et engagements. Le domaine du Roi est la partie du domaine royal qu'il utilise en propre et dont il touche directement les revenus.

Article 3. - La royauté incarne l'unicité de la Nation et en tant que telle a seule le droit de traiter avec les autres peuples, doit viser à la pacification du Royaume tant intérieure qu'extérieure et se doit d'assurer la justice. Le Roi est ainsi en dehors des trois ordres - clergé, noblesse, Tiers-État - et doit maintenir dans un souci de justice leurs fonctions et dignités séparées et hiérarchisées.

Article 4. - Le Roi doit protection à ses sujets. Ceux-ci lui doivent en contrepartie consentement à la levée de tout impôt, respect des privilèges et dignités hiérarchisés des trois ordres, des personnes, des cités, des corporations ainsi que de toutes les autres us et coutumes, présence aux parlements et aux États Généraux.

Article 5. - La loi consacre plusieurs principes fondamentaux qui sont le droit des peuples de Gélèbre d'accorder librement les subsides par ses organes du Parlement de Marceinne ou les États Généraux, l'inamovibilité des magistrats des parlements, le droit des parlements de vérifier dans chaque province les volontés du Roi et d'en n'ordonner le consentement que tant qu'elles sont conformes aux us et coutumes de la province ainsi qu'aux lois fondamentales du Royaume, le droit de chaque citoyen de n'être jamais traduit que devant les juges qui lui sont naturels et sont désignés en conséquence et celui sans lequel tous les autres sont inutiles à savoir de n'être arrêté par quelque ordre que ce soit que pour être remis en les mains compétentes d'un juge.

Article 6. - Il est institué au sein du Parlement de Marceinne, aux côtés de la Cour, une Chambre des Pairs, constituée des douze Pairs du Royaume, six laïcs et six ecclésiastiques, dont l'office de la Couronne est à vie et héréditaire. Son rôle étant de veiller à l'inaliénabilité, à l'immmortalité et l'inconditionnalité du respect des lois fondamentales du Royaume y compris en ce qui concerne la Régence du Royaume.

Article 7. - Il est institué au sein de la Cour du Parlement de Marceinne, aux côtés des magistrats de droit - prélats et barons du Royaume, officiers palatins et agents locaux du Roi, baillis ou sénéchaux -, des magistrats élus par tout le peuple mâle de Gélèbre âgé de plus de trente ans. Les douze autres parlements ne sont en rien concernés par cette règle.

Article 8. - Le clergé Syiste bénéficie du privilège de for ecclésiastique, aucun clerc, hormis pour les affaires criminelles et civiles, ni aucune autre affaire religieuse ne pouvant être jugé par un tribunal autre qu'ecclésiastique.

Article 9. - La noblesse bénéficie du privilège de for aristocratique, comme les Pairs du Royaume, aucun noble, hormis pour les affaires criminelles et civiles, ni aucun Pair ne pouvait être jugé par un tribunal autre que la Chambre des Pairs.

Article 10. - Le servage ou la mainmorte demeurent interdits, y compris sur les terres ecclésiastiques. Les privilèges des bourgs, corporations et communes sont maintenus.

Article 11. - Le clergé et la noblesse bénéficient du droit de lever des impôts spécifiques et particuliers en leurs bénéfices et fiefs selon les antiques coutumes du Royaume.

Article 12. - La noblesse, en tant qu'ordre militaire a le droit de porter armes, armoiries et de pratiquer la chasse. La noblesse, vassale du Roi, est tenue de fournir son royal suzerain auxilium et consilium. Celle-ci lui doit donc l'ost, aide financière et participation aux institutions du Royaume lorsque cela est nécessaire.

Article 13. - Le Roi nomme et dispose librement de son administration, que ce soit en les pays d'états ou en les pays d'élection. Baillis, sénéchaux et intendants des généralités étant nommés et ne dépendant que du Roi en leurs actes, prérogatives et responsabilités. Il en va de même des cours des comptes, des cours des aides, des présidiaux et autres cours souveraines de justice.


Si donnons en mandement par ces dites présentes, à nos fidèles et loyaux sujets de nos cours de parlement à Marceinne, Torobourg, Bramen, Keipzig, Walfspurg, Gauleite, Hanslam, Dremlin, Mürchin, Noltke, Valereky, Volorun et Humbeling, nos justiciers, officiers et tous autres qu’il appartiendra ; que nos dites présentes ordonnances ils fassent lire, publier et enregistrer : que celles-ci, ils gardent entretiennent et observent, fassent garder, entretenir et observer de point en point selon leur forme et teneur, sans souffrir que ne soit faite une chose contraire : car tel est notre plaisir.



Donné à Marceinne, au mois d'août, l'an 1709, et de notre règne le premier,


Guillaume,


Est apposé le grand sceau royal qui par le fait rend légale et légitime la dite ordonnance.

Après une lecture consciencieuse, le Roi Guillaume III, reposa le texte de l'ordonnance sur la table et se contenta de dire, comme s'il ne s'agissait que de traiter d'une vulgaire affaire d'anoblissement :

- C'est entendu. J'approuve ce texte.
- Je vous en remercie, votre Majesté... mais puis-je vous permettre une suggestion ?
- Faîtes.
- Le Belondor est une horrible Nation, dont le Tyran et ses sujets ne méritent que le courroux et le châtiment de Dieu - et Sevan sait qu'un jour il l'encourront ! - cependant...
- Oui ?
- Ils ont réussi à souder le Peuple à leur Tyran en lui donnant l'égalité. Oh ! Loin de moi l'idée de donner aux gueux les mêmes droits qu'à de si nobles ordres tels que le sont la noblesse et le clergé... Cependant, je pense que si vous aviez accepté de remettre en cause certains privilèges de la noblesse et du clergé, notamment au niveau de la fiscalité...
- Il suffit, j'ai déjà tranché la question. Je ne suis pas un révolutionnaire, je ne suis pas un Belondaure. Je suis un restaurateur, un Gélèbrois. Vous pouvez désormais disposer Monsieur le Premier Ministre.
- Je vous remercie, votre Majesté.

Se retirant du cabinet, le Premier Ministre bougonnait quelque peu... avant de se dire que la noblesse et le haut-clergé allaient très vite comprendre que la codification telle qu'elle était faite ne maintenait pas à jamais leurs privilèges et qu'elle pouvait offrir à la monarchie un moyen unique de réaliser la centralisation à son profit et d'abattre pour toujours le pouvoir féodal. Oui, ils allaient bien vite le comprendre... et dès lors, une lutte à mort entre le Premier Ministre et eux allaient débuter. Oui, une lutte à mort. Au sens propre du terme.
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MessageSujet: Re: Ce qui doit être fait...   Ce qui doit être fait... EmptyMar 8 Sep - 12:09

40 Nabelnine, Marceinne



La nouvelle avait l'effet d'une bombe à Marceinne, capitale de la Gélèbre. Les premiers à en avoir été avertis, avant même les membres de la famille grand-ducale d'Hollyade étudiant à l'Académie Militaire de Marceinne, étaient les services de renseignement du Royaume, les espions, pilotés et chapeautés directement par le Premier Ministre Othon von Bolmarck, celui-ci n'ayant absolument aucune confiance en le Duc de Bramen, titulaire de la fonction de Secrétaire d'État à la Maison du Roi. Il l'avait ainsi dépossédé du Silence du Roi (institutions inspirée par le Secret du Roi inventé par les Belondaures sous la royauté). Quel scandale cela n'avait-il pas fait au sein de la Cour ! Quoi ! Un petit comte de rien du tout, un misérable nobliau de l'extrême-nord des États de Sa Majesté se permettait de retirer le Silence du Roi au glorieux Duc de l'une des plus anciennes, illustres et grandes seigneuries du Royaume ? Mais finalement cela n'avait pas été plus loin : oui, le Roi l'avait soutenu en affirmant en public qu'il ne renverrait pas son Premier Ministre qui, en fidèle et loyal sujet, avait certainement agit pour le mieux. Voilà qui était fait. Le Premier Ministre l'avait encore emporté sur la noblesse... ceux que l'on appelait les Grands. Cela était au début du mois de Sibenine, alors même que la Gélèbre n'était pas de jure officiellement indépendante, bien qu'elle le fut de fait.
Ainsi, lorsqu'il apprit la nouvelle du renversement et même de l'assassinat du Grand-Duc Louis VIII d'Hollyade, le Premier Ministre avait-il de suite échafaudé un plan d'action. Moins d'une demi-journée plus tard, les princes hollyadiens Léopold et Herbert avaient demandé à être reçus par celui-ci. Ils avaient voulu le pousser à l'action immédiate contre cette misérable république qui prétendait renverser quatorze siècles de monarchie grand-ducale. Il les avaient rassuré, leur assurant de leur soutien et leur promettant de les ramener au pouvoir et de rétablir la monarchie. Surtout, Othon von Bolmarck voyait là un moyen idéal pour encore plus étendre l'influence de la Gélèbre sur l'Hollyade : une pierre de plus vers la longue route menant vers l'unification de la Germanie. Mais un problème de taille se posait. Il était encore et toujours le même et une nouvelle fois il s'interposait entre son rêve d'une Germanie unie sous la férule d'un Empereur germain qui serait son Roi de Gélèbre, et lui-même qui mettait tout en œuvre pour y parvenir... malgré le Roi lui-même, malgré les Grands, malgré l'Église, malgré les autres États germains. Cet obstacle récurent avait un nom : le Belondor. Il avait également un chef brillant, stratège militaire d'envergure : l'Empereur Nabelnine Ier de Temararien. Il avait également une puissance militaire, industrielle, culturelle, scientifique et politique qui allait bien au-delà de tous les rêves du Comte. Et comment aurait-il pu réaliser l'œuvre belondaure ? Celle-ci avait été le résultat de siècles d'affrontements politiques ouverts suite à la Grande Révolution, de réformes profondes allant à l'encontre des conservatismes et corporatismes de la société d'ordre. Or, si le Comte souhaitait réaliser l'absolutisme au profit du Roi, il n'était nullement question pour lui de revenir sur les principes qui fondait ce que les Belondaures appelaient l'« Ancien Régime » - et ce malgré l'Ordonnance codifiant les institutions coutumières il y a de cela quelque jours -. La Gélèbre n'avait pas connu les idéaux de la Grande Révolution et c'était très bien ainsi pour le Premier Ministre.

C'est ainsi que trois jours plus tard, le 3 Maxenine, il s'en allait voir le Roi afin d'aller le convaincre de donner l'ordre d'envoyer les troupes royales (et peut-être même qu'il ordonnerait l'
ost aux nobles, les obligerait à protéger les frontières en cas d'intervention belondaure) sur l'Hollyade avec pour mission d'en chasser les républicains, de les châtier même.

Arrivant au Château royal du Lanceberf, il prit la direction des appartements de Sa Majesté, le Roi étant à peine revenu de la chasse à laquelle il avait convié gens de sa Cour. Si nombre de personnes s'inclinait sur son passage au cours de son trajet jusqu'à ses appartements, il sentait que ceux-ci n'attendaient qu'une seule chose : sa chute. Lorsqu'il put enfin approcher le Roi, celui-ci l'accueillit assez solennellement avant de lui demander de le suivre dans ses appartements. Une fois seuls, le Roi l'autorisa à parler :


- Merci, votre Majesté. Si je viens ici, c'est afin de vous demander l'autorisation d'envoyer cinq de nos divisions d'infanterie, ainsi qu'une de nos divisions de cavalerie, rétablir l'ordre en Hollyade et y restaurer la famille grand-ducale légitime. C'est une grande nécessité de montrer à tous les peuples que nous refuserons toujours que ceux-ci décident eux-mêmes de leur destin, alors que cela est contraire à la loi de Dieu.
- Et que faîtes-vous du Traité de Sainte-Adeline signé avec le Belondor ?
- Majesté... nous ne pouvons nous laisser humilier. Allons-nous donc laisser le Belondor nous dicter notre politique en Germanie, alors qu'elle est notre Patrie ?
- Certes pas, Excellence... mais... le Belondor est si puissant... pourrions-nous résister ?
- Je le crois. Le Belondor a mis beaucoup de ses troupes en Alaïenie, il ne dispose que peu de troupes à la frontière, car il souhaite une présence équilibrée sur tout le territoire de ses Corps d'armée. S'il réagissait à notre intervention, il lui faudrait un certain temps avant de se mettre en ordre de marche et nous aurions à ce moment déjà reconquis l'Hollyade. Nous pourrions alors reporter nos troupes sur les frontière belondor-hollyadienne suffisamment rapidement pour éviter une invasion. Pendant ce temps, on peut imaginer que quelques-unes de nos divisions, avec le soutien des osts de la noblesse, se porterait à notre frontière avec le Belondor pour éviter une invasion de nos États.
- Ce pourrait être une formidable occasion en effet... peut-être pourrions-nous même établir une confédération avec l'Hollyade, un prémisse d'unité ?
- Je suis des plus heureux de voir que sa Majesté partage mon souci de la cause germaine.
- Il suffit, Premier Ministre. Sachez rester à votre place.
- Oui, votre Majesté. Merci, votre Majesté.
- Vous avez mon autorisation. Vous pouvez disposer.
- Je vous remercie, votre Majesté.

Le Comte se retira alors heureux... le Roi aussi pensait à l'unité de la Germanie... Et il avait donné son accord. Il était persuadé que le Belondor malgré deux cents cinquante mille hommes placés aux frontières avec l'Hollyade et la Gélèbre ne pourrait réagir suffisamment rapidement à l'offensive contre la République Syiste d'Hollyade. En effet, ces deux Corps d'armée étaient regroupés en seulement quatre endroits : Beneline, Sainte-Adeline, Girdone et Caprice. Ainsi, il leur faudrait du temps pour se mettre en route... plus que si les armées avaient été divisés en corps assez mobiles de vingt à trente mille hommes... comme l'étaient les divisions royales de la Gélèbre. Le temps que l'ensemble des dispositions soient prises de manière assez secrètes pour éviter tout soupçon, il faudrait au moins quinze à vingt jours. Et là était le seul danger... que l'Empereur découvre les mouvements, grâce à ses redoutables espions des Services Impériaux d'Espionnage et de Renseignement, suffisamment vite pour y réagir par quelques mesures anodines avant d'envoyer ses troupes à l'encontre des troupes du Roi. Il fallait donc faire vite. Et ce même si l'on ne disposait que de quelques trentaines de relais postiers afin de transmettre les nouvelles (alors que le Belondor disposait d'un télégraphe optique bien plus efficace et qui réduisait pas trois ou presque le temps de transmission des nouvelles). C'était nécessaire. Ainsi, il l'avait décidé, il n'allait pas attendre que l'ensemble des divisions soient regroupées pour frapper la jeune République : il attaquerait dès que les deux premières seraient présentes. Il fallait aller vite et la surprise jouerait. Peu importe qu'il manqua trois divisions ou qu'aucune ost ne soit aux frontières. Il fallait agir vite, il agirait vite.


Quelques pas en arrière, un valet habillait le Roi en habit de Cour. Pour lui, il était urgent de transmettre un message à son contact à Marceinne. Celui-ci transmettrait alors le message à Elbêröhnit. Assez tôt espérait-il pour éviter une guerre...
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MessageSujet: Re: Ce qui doit être fait...   Ce qui doit être fait... EmptyDim 27 Sep - 13:08

39 Maxenine, Marceinne


Absolument aucune décision n'avait été prise. Certes l'armée royale avait mis bien plus de temps que prévu pour se préparer à l'invasion de l'Hollyade. En effet, il pensait qu'au plus tard au au 20 Maxenine selon le calendrier belondaure l'armée aurait été prête. Il avait fallu attendre le 27 finalement pour que toutes soient prêtes à déferler sur l'Hollyade et à repousser une éventuelle offensive belondaure. Cependant, elle était prête. Malheureusement, nombre de nobles avaient refusé de mettre à disposition leurs osts par peur des Belondaures. Car l'Empereur Nabelnine Ier avait eu vent des mouvements, preuve s'il en était encore besoin, que l'« Ogre »disposait de ses réseaux d'espions au sein même de la Cour. Et il avait menacé, mis au défi le Royaume de Gélèbre de rompre le tout neuf Traité de Sainte-Adeline et donc de provoquer la guerre.

Le Comte Othon von Bolmarck n'y tenait plus depuis dix jours. Dix jours, cela faisait dix jours que l'armée était prête et que le Roi ne donnait toujours pas l'ordre d'envahir l'Hollyade. Les Gélèbrois étaient prêts à fondre avec trois centaines de milliers d'hommes sur la République Syiste et à mettre fin à cette construction politique qui, de manière tout à fait paradoxale à ses ambitions, se révélait être apostat et contraire aux vœux de Dieu. Le Belondor était-il en mesure de réagir ? Le Roi semblait penser que oui depuis qu'il avait reçu une lettre de ce roturier de Ministre de la Couronne belondaure Adrien Sinfonien, l'enjoignant de suite de cesser les préparatifs d'invasion de l'Hollyade sous peine de représailles militaires du Belondor, immédiates et sans pitié. Il tergiversait.

"Enfin !" Voilà ce que dû penser le Comte lorsque ce 39 Maxenine, il fut convoqué par le Roi dans son cabinet. Il y arriva presque en courant, impatient, ne tenant plus, au bord de la crise de nerfs. Entrant dans le cabinet royal, il y trouva le Roi Guillaume III impassible. Il le salua protocolairement, ce à quoi le Roi répondit par un signe de la main. Alors, le Roi s'exprima fermement :


- Vous allez donner l'ordre aux armées de se retirer dans leurs quartiers. Nous n'envahirons pas l'Hollyade et nous allons publier une reconnaissance officielle de la République Syiste d'Hollyade.

Le Comte crut qu'il allait s'évanouir, mais une brusque montée d'adrénaline l'en empêcha. Oubliant tout protocole, il s'emporta :

- Mais vous n'y pensez pas Majesté ! Nous avons une occasion unique de réaliser l'unité de la Germanie, que vous deveniez Empereur, Kaiser ! Il nous faut absolument résister aux pressions belondaures, ou bien nous nous humilierons à jamais devant l'Histoire. Nous ne pouvons céder !
- J'ai pris ma décision et...
- Alors je démissionne ! Je ne puis m'abaisser à une telle politique !
- Il suffit Monsieur le Comte !

Le Roi s'était levé, furibon, absolument furieux de voir le Premier Ministre lui manquer d'un tel respect. Il se contenta de rajouter, la voix toujours très forte :

- Je suis le Roi de Gélèbre, je suis votre maître, vous me devez obéissance et en conséquence lorsque je vous donne un ordre, vous l'exécutez sans discuter. Je ne suis pas un "Empereur démocratique", moi ! Je suis l'héritier des Sigmaringen, le Roi de Gélèbre, le seul souverain et le seul représentant de Dieu sur Terre !

Le Premier Ministre se tut. Aller trop loin pouvait lui valoir pire que la disgrâce... la mort attendait ceux qui osaient trop hausser le ton de leur voix en présence du Roi. Et mourir par pendaison ne disait absolument rien au Comte von Bolmarck. Il se contenta alors de dire :

- Veuillez m'excuser mon maître...
- Vous voulez la guerre Monsieur le Comte et vous l'aurez... mais pas maintenant.

Le Premier Ministre releva alors la tête tandis que le Roi se mettait à sourire malicieusement :

- Réformons notre armée, notre pays, imitons le Belondor dans ce qu'il nous permettra de mieux le vaincre... et le moment venu... oui, le moment venu, nous lui sauterons à la gorge et le détruirons avec l'aide de mes valets que sont le Roi d'Eurone et le Roi du Matnal. Et la République Syiste tombera d'elle-même. Et alors je serai Kaiser.
- Majesté, vous...
- Et pourquoi ne pas précipiter la guerre maintenant ? Parce que le Belondor est trop fort. Parce que le Belondor a Nabelnine comme Empereur. Mais il ne l'aura pas indéfiniment. Vos espions m'ont rapporté qu'il était malade. Il n'en a plus que pour un an ou deux. A ce moment, l'Empire sera vulnérable et nous frapperons.
- Je vois...
- Ce recul, est un recul tactique. Vous n'avez pas besoin de démissionner. Nous réussirons à unifier la Germanie, je vous le promets, et j'en serais le Kaiser. Aujourd'hui nous ne sommes pas de taille, nous perdrions la guerre. Or, je veux tellement la gagner, que je suis prêts à tout sacrifier pour cela. La guerre contre le Belondor aura lieu, c'est nécessaire et inévitable. Soyez rassuré, et exécutez mon ordre.
- Bien, votre Majesté.
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