On nous avait promis le « couronnement de l'édifice », le passage de la « démocratie impériale » (sic !) à la « liberté impériale ». Qu'a-t-on vu ? Rien ! Oui, il y a eu le Code de la Presse, la loi autorisant et régulant le droit de grève... rien d'autre. Et encore ce Code de la Presse est-il grandement liberticide même s'il constitue un progrès par rapport aux précédentes législations. Et encore cette loi sur la grève empêche-t-elle aux fonctionnaires d'y avoir recours bafouant leurs droits les plus fondamentaux de s'opposer à la politique criminelle menée par l'Empereur.
Pour le reste, nous avons eu une loi abolissant l'esclavage et toute forme de servage : on nous a donc retiré une liberté ancestrale qui existait depuis les temps les plus immémoriaux, depuis qu'il y a des hommes au Belondor, une honte. Et Peuple, tu n'as pas réagi ! On nous avait promis plus de libertés civiles et politiques, pourtant le Code d'Administration aboutit sur l'organisation administrative la plus centralisée de toute l'histoire du Belondor, plus encore qu'à l'époque d'Antonine I
er, c'est dire ! Et Peuple tu n'as pas encore réagi !
L'échec du centralisme oppressif et liberticide
Mais tu sembles vouloir dire « assez ! » désormais, enfin. Oui, depuis plusieurs semaines, les départements du Bélière-et-Lande et du Mont-Rouge sont en pleine insoumission à un pouvoir oppresseur. Ce pouvoir veut empêcher le Peuple belondaure de parler un autre langue que le belondaure, ostracisant tout idiome et toute culture de caractère régional. Cette intolérance monstre, ce crime culturel, cette atteinte aux droits les plus fondamentaux de l'homme, Peuple belondaure tu sembles la refuser. En Morne, en Bas-Silibien, en Disueluve, en Ardanie, en Valanques-Orientales aussi des mouvements de contestation commencent à s'épanouir. Et certains de demander une décentralisation culturelle, une décentralisation politique, d'autres l'autonomie, quelques-uns le fédéralisme, quelques autres l'indépendance ! Voilà où aboutira le Belondor à force de centralisation : à la déconstruction de notre Nation, à notre mort ! L'Empire est en train de tuer le Belondor !
Il faut se lever dès à présent, refuser cette politique, la contester, la rejeter et la confondre. L'opprobre doit être sur le pouvoir impérial qui nous mène à l'abime ! L'arrêté qui opprime les langues régionales n'est que le début d'un mouvement de retrait permanent de nos libertés. Le pouvoir impérial nous a menti depuis cinq ans, et il nous mentira encore. C'est dans sa nature.
Nous mourrons de faim avec cette politique, nous tombons dans la main du pouvoir et ça n'est pas admissible ! Nous ne nous laisserons pas faire !
Le fédéralisme est notre seule chance
J'exhorte les Belondaures à ne pas rester immobiles et leur avant-garde du progrès, Elbêröhnit, à reprendre les choses en main ! Construisons ensemble un Belondor nouveau, fondé sur une fédération de destins et de Peuples. Le Peuple belondaure unique n'existe pas, il est divers, reconnaissons-le ! Je souhaite que les communautés culturelles et linguistiques soient reconnues et puissent librement s'administrer culturellement, comme tout les Belondaures le souhaitent aussi. C'est cela qu'attendent les Belondaures : le respect de leur diversité. La centralisation administrative va échouer, engageons-nous dès lors dans la voie du fédéralisme au cas par cas, pour des régions et zones spécifiques culturellement, linguistiquement, à commencer par l'Eslagne et l'Ardanie ! Et décentralisons pour le reste ! Supprimons les préfets et laissons les départements non fédéralisés s'administrer dans le respect de la loi nationale avec un exécutif élu ! Là, est la voie de la liberté politique !
Exigeons des réformes véritables ! Ne laissons plus nos libertés être bafouées sans cesse ! Le Belondor a fait la Grande Révolution, il doit s'en montrer le digne héritier.