L'Empire du Belondor
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Micronation s'inspirant du Premier et du Second Empire français ainsi que de la Rome antique.
 
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 Entre liberté de la presse et liberté de critique

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AuteurMessage
Etzel de Varsalance
Parti impérial démocrate
Etzel de Varsalance


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Localisation : Elbêröhnit / Varsalance
Date d'inscription : 20/02/2008

Notoriété
Tendance politique: Démocrate-impérialiste

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MessageSujet: Entre liberté de la presse et liberté de critique   Entre liberté de la presse et liberté de critique EmptyLun 14 Sep - 4:13

Le Ministre de l'Echiquier et de la Sûreté avait reçu en ce Ismarkine 26 Maxenine 2711 une missive de grande importance de la part du Secrétariat à la Justice tandis qu'il travaillait au sein du bureau ministériel. Le message d'une simplicité enfantine faisait mention du nouveau journal d'opposition qui, dès son premier article, ne manquait pas de culot en demandant la mise à mort de l'Empereur. Ce fut d'une main tremblante - celle-là même qui était en train de tenir le document - qu'Etzel de Varsalance la montra à son Secrétaire Général ; ce dernier en fit une lecture rapide avant de s'empourprer légèrement, le visage soudainement dur. Dans l'intimité du bureau, il se permit de tonner :

" Qu'est-ce que c'est que ce foutoir ? Vous avez permis la liberté de la presse et voilà que certains se permettent de critiquer pensant qu'ils ne risquent rien ! Infâmes propagandistes, calmoniateurs ! Monsieur le Ministre, je peux faire appeler le Secrétaire à la Sécurité Intérieure voire même le Ministre de la Couronne immédiatement, si vous le voulez. "

Dès lors que l'adrénaline eut son effet sur le Ministre, il sembla sombrer dans son flegmatisme usuel cherchant visiblement une solution. Laissant quelques dizaines de secondes afin de mettre ses idées en place, il avança :

" Je me suis battu pour que l'on ouvre au peuple un régime plus souple, je me suis battu pour fournir au peuple la démocratie et la liberté qu'il a toujours souhaité, je me suis battu pour permettre à des journalistes d'oser prendre la parole, mais s'il y a une chose que je n'ai pas défendu c'est de laisser la porte ouverte à tous les fanatismes et à toutes les calomnies ! Inutile d'appeler qui que ce soit ; faites repousser mon rendez-vous de treize heures, je vais aller moi-même voir le secrétaire à la Justice afin que nous évoquions l'utilisation du Code de la Presse dans cette affaire. Faites préparer un communiqué à l'attention de l'Empereur, je le signerai à mon retour ; mais attention, je ne veux rien de péremptoire, j'ai déjà mis Sa Majesté Impériale dans une situation embarrassante il y a peu, je ne veux pas réitérer la chose. "

Le Ministre, qui était aussi Duc, se souvenait de l'humiliation que lui avait fait subir l'Empereur concernant la trahison de la branche douairière, sous l'impulsion de feu sa tante, la Duchesse Anna de Varsalance. Ainsi, il ne reproduirait pas les mêmes erreurs et tiendrait le cap, prenant les décisions qui s'imposeraient et faisant en sorte que l'Empereur ne soit pas plus éclaboussé ; au demeurant, la situation politique avait été telle à la Diètes ces derniers jours que ceci ne serait peut-être pas même considéré de la part du monarque. Son visage potelé ne laissait entrevoir qu’une détermination sans faille, le Duc de Varsalance ayant toujours combattu avec fougue l’adversité ; sa volonté de rendre plus démocratique la culture se voyait être mise à mal par un faux-penseur véhiculant des propos dangereux et cela ne resterait pas impuni.

Après avoir donné ses dernières instructions à son Secrétaire Général, il quitta son bureau et traversa les nombreux couloirs et escaliers qui le séparaient du Secrétariat à la Justice, situé à l’extrême opposé de l’Hôtel servant de locaux aux Ministères de l’Echiquier et de la Sûreté. Ses déplacements dans l’aile nord étaient rares mais toujours efficaces ; lorsque les employés du secrétariat à la Justice le virent ainsi passer comme une flèche, saluant brièvement chacun d’entre eux, ils ne purent que s’interroger sur le motif de sa visite et n’eurent pas le temps de spéculer qu’ils comprirent en voyant leur Ministre pénétrer dans le bureau du Secrétaire d’Etat après avoir frappé.

Son Excellence Etzel de Varsalance était l’opposé même du Secrétaire Dinec Bouzigian ; l’un était grand, fort, charismatique, l’autre était petit, chétif et n’avait pas une grande constance. Néanmoins, leurs caractères se rejoignaient et ils étaient tous les deux de farouches travailleurs, cherchant et trouvant l’efficience voulue dans l’administration. Grâce à un travail plus que conséquent, la Justice se voyait ainsi être l’une des meilleures du micromonde, l’application des textes législatifs ainsi que la rapidité des juridictions ayant toujours contribué à fournir à l’appareil étatique d’excellents tribunaux.

Les deux hommes se dévisagèrent un instant, ne prenant pas même la peine de rentrer dans les salutations protocolaires. Ils se connaissaient depuis plus d’une vingtaine d’années et leur travail faisait preuve d’une rare synergie. Ils s’étaient connus à la Chancellerie Impériale, l’un n’étant qu’un jeune employé tandis que l’autre avait déjà pour charge la direction d’un Bureau. Ainsi, ils se côtoyaient plus comme des amis que comme des collègues depuis bien longtemps, n’oubliant cependant pas le but premier de leur fonction :

« Bonjour Dinec, je te remercie pour le message ; je ne m’attendais cependant pas à ce que l’information remonte par toi mais plutôt par le Secrétariat à la Sécurité Intérieure. »

Le secrétaire d’état eut un bref sourire avant de rétorquer le plus naturellement du monde :

« Tu n’oublies pas que j’ai eu le temps depuis bien longtemps de me constituer des réseaux et qu’ils sont extrêmement efficaces lorsqu’ils sont bien huilés. Le papier est posé sur la commode, si jamais tu souhaitais le lire. »

Indiquant un meuble au fond de la pièce, Dinec Bouzigian laissa le Ministre prendre note du contenu de l’article. Passèrent alors plusieurs minutes dans le bruit lourd des respirations pleines d’animosité. Lorsqu’il eut fini, Etzel de Varsalance prit le document et fila vers une étagère où était rangé en bonne place le Code de la Presse. Voyant son invité faire, le secrétaire d’état lâcha un simple : « fais comme chez toi, c’est un réel plaisir. » qui ne sembla pas être relevé. Laissant le Ministre feuilleter le menu ouvrage, il patienta avant de proposer :

« J’ai déjà relevé les articles qui t’intéresseront dans le cas présent et je me suis chargé d’ébaucher une requête près du Tribunal d’Elbêröhnit en vue de faire notifier un avertissement à ‘La Réforme’. Dis-moi ce que tu en penses et le cas échéant, je ferai porter ça immédiatement au palais de justice. »

En effet, était posé sous les yeux un document on ne peut plus formel à l’adresse du Président du Tribunal en vue de faire suspendre la publication de l’article ainsi que d’avertir le journal. La rédaction du document faisait preuve d’une grande rigueur et la demande n’était en rien impérative bien que le bon sens du juge ne soit d’abonder dans le sens de la requête. Acquiesçant à chaque ligne lue, le Ministre parut soulagé :

« Je ne sais pas comment te remercier ; ton travail est encore une fois d’une redoutable rapidité et devrait s’avérer tout à fait efficace. »

Le problème passé et un assistant envoyé vers le Tribunal d’Elbêröhnit, les deux hommes discutèrent de plusieurs dossiers qu’ils tachèrent de régler avec la même réussite.





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