Le Roi Charles VII se sentait faiblir. Il était déjà très âgé, rongé par la maladie et le fait de ne plus avoir aucun membre de sa famille à ses côtés n'améliorait en rien son état. Alors, il devait choisir, désormais. Pour le bien de l'Eurone, évidemment. Qu'espérait-il ? En réalité, ce vieil aristocrate devenu Roi alors qu'il n'aurait jamais dû l'être était d'une autre trempe que tous les souverains euronéens d'autrefois, y compris son neveu, et que la Cour. Il était assez libéral, souhaitait de profondes réformes. En fait, il éprouvait une réelle admiration pour les idéaux issus de la Grande Révolution, et ce même s'il ne portait pas franchement le Belondor dans son cœur. Il rejetait leur messianisme et leur impérialisme. Surtout, il leur reprochait d'avoir renié toutes leur tradition et la plus important à ses yeux, le Syisme. Lui, voulait des réformes inspirées de la Grande Révolution, tout en conservant les traditions ancestrales de l'Eurone.
Son testament était prêt, il l'avait enfin terminé. Après moult sollicitations et pressions il avait librement décidé de son successeur, lequel devrait respecter les conditions prescrites par son testament. Et il reprenait ses aspirations aux réformes. Ainsi, le futur Roi d'Eurone devrait mener des réformes libérales visant à réformer le pays, à instaurer une réforme fiscales égalitaire et juste, à supprimer les privilèges inutiles, à réorganiser le pays pour permettre à celui-ci de rester uni contre les volontés des provinces de s'émanciper. Mais il lui faudrait aussi préserver la Foy Syiste, les traditions et les lois fondamentales du Royaume. L'objectif était donc d'opérer un changement dans la continuité.
Mais qui donc le Roi avait-il choisi comme Roi ? Il avait choisi un homme qui devrait renoncer à toute ambition sur le trône du Belondor, à sa foi pour embrasser le Syisme. Cet homme, s'il venait à mourir avant la mort de Charles VII ou s'il refusait une des clauses du testament, la couronne échoirait au Prince Frédéric de Siekmaringen, âgé de sept ans, le fils aîné du Roi Guillaume III de Gélèbre, lequel devrait respecter les mêmes conditions du testament. Ce futur Roi ? C'était le Principe Maxenine-Nabelnine de Temararien, le fils aîné de l'Empereur des Belondaures Nabelnine Ier.