Quelques nostalgiques de la monarchie d'Ancien Régime se rejoignait souvent ici... Ludovicus de Fontenay en faisait partie... Oh ! Non, qu'il était réellement et sincèrement fidèle envers la Royauté et les Bordebons... il avait même tenté un ralliement au régime au début de l'année 2710. Mais il avait été déçu : aucune des idées qu'il défendait n'avait été reprise par l'Empereur Nabelnine et plus encore, il avait osé se séparer de l'Eglise Syiste, alors que Ludovicus était très attaché à cette religion. Et puis... malgré ses loyaux services l'Empereur n'en avait tenu compte et ne l'avait jamais récompensé...
- Que faire, disait-il avec un de ses amis du Faubourg Saint-Germain... L'Empire est fait, il est solide et fort... Et puis, tous le monde y est soumis... Pfff, ridicule... Lorsque, dans le silence de l'abjection, l'on n'entend plus retentir que la chaîne de l'esclave et la voix du délateur ; lorsque tout tremble devant le tyran - car Nabelnine n'est qu'un tyran -, et qu'il est aussi dangereux d'encourir sa faveur que de mériter sa disgrâce, il ne nous reste plus que la passivité, l'inactivité pour éviter ses foudres. C'est en vain que Nabelnine prospère, la légitimité est déjà née dans l'Empire ; elle croît inconnue auprès des cendres de notre dernier Roi, et déjà l'intègre Providence a livré à un enfant obscur la gloire du maître du Micromonde... que croit-il ? Que les gens l'aiment et lui sont fidèles ? Nenni... ils ne le suivent que parce qu'il est la force ; que celle-ci s'effrite et tous l'abandonneront : et le Roi reviendra. La République n'est qu'une chimère, et si le prétendant au Trône veut bien accepter quelques principes libéraux de monarchie constitutionnelle (je l'ai bien accepté !), il aura à ses côtés de larges forces du pays... il nous suffira alors d'attendre.
Il continua à discuter jusqu'à tard dans la soirée...