Madame Royel a réagit à notre démarche. Fort bien ! Au moins, elle tente de montrer qu'elle existe ! Elle prétend qu'il n'y a pas de "propriété privée d'idées". Parfait ! Mais que fait-elle de l'honnêteté intellectuelle ? Que fait-elle du respect des idées d'autrui ? Nous ne demandons pas la suppression du parti de madame Royel, créé subitement bien après les élections à la diète, mais la simple honnêteté intellectuelle : que madame Royel reconnaisse ses influences ! Nous nous flattons ainsi que notre parti et son idéologie aient inspiré madame Royel, qui reconnaît là implicitement qu'elle nous est redevable pour donner du fonds à ce qui manquait chez elle. Elle reconnaît ainsi implicitement que nos idées libérales font leur chemin.
En ce qui concerne le bord de notre parti, je crois que nous avons été suffisament clairs sur ce sujet. Nous avons tiré les leçons de notre échec à notre première élection, même si nous estimons que le résultat est mieux que rien. Nous nous interrogeons sur le "succès" de madame Royel, qui s'est lancé dans la course à la diète sans programme, avec pour seul label : "indépendant" ! J'ai beau écarquillé les yeux, je n'ai pas lu de programme avant et pendant la campagne ! En ce qui nous concerne, il suffit de nous lire, avec honnêteté, pour comprendre. Or, "il n'y pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre(ou pire aveugle que celui qui ne veut pas voir)".
A la différence de madame Royel, nous ne considérons pas l'empire pour ce qu'il n'est pas. Et l'empire n'est pas une démocratie : assumons ce que nous sommes ! Sans hypocrisie et sans ambiguité. La clarté sera notre force ! Nous ne militons pas pour un parlementarisme non assumé(c'est la position de madame Royel)ou une évolution vers une démocratie parlementaire : nous pensons que l'empire doit devenir libéral et non conservateur, mais libéral dans le sens où les libertés de chacun seront respectées, garanties ; où la liberté d'entreprendre et d'initiative est garantie, encouragée sans entrave ; où les partis proposent sans imposer, et où le gouvernement ne sera plus monocolore, mais riche des apports de chacun : en un mot, "multipartiste".
Nous sommes libéraux et à l'inverse de madame Royel, refusons de nous laisser enfermer dans des étiquettes rigides : le maître mot de notre idéologie est le libéralisme, mais un libéralisme bien éloigné de la caricature que prône madame Royel. Son libéralisme, qui voit encore l'intervention étouffante de l'Etat, se veut finalement plus proche du merksisme qu'elle ne veut l'avouer...Notre libéralisme ne saurait être réduit à un "capitalisme effréné" : il a pour but la défense et la promotion de l'individu, un individu responsable, responsabilisé. La liberté d'entreprendre doit être rendue possible, sans carcan. A force de privilégier l’action Etatique, au détriment des réformes fondées sur la responsabilité et l’initiative individuelle, des générations d’hommes politiques ont privé le pays des ressorts du sursaut.Nous pensons que le pays mérite mieux que des partis conservateurs et étatistes au pouvoir. Et nous pensons que le parti de madame Royel n'est qu'un parti étatiste de plus. Ce parti soi-disant libéral n'est en fait qu'un peu plus modéré que les socialistes dans leurs penchants interventionnistes et leur irrespect des droits individuels. Nous défendons le droit de chacun à croire ce qu'il veut, à condition de ne pas gêner les autres. Nous récusons un état qui imposerait l'égalité : la meilleure façon de combattre la pauvreté est d'assurer la libre entreprise et le libre commerce pour tous et de laisser opérer les initiatives de charité privée, qui sont plus efficaces et mieux justifiées moralement que les programmes étatiques de transfert de la richesse. La seule façon d'assurer la liberté individuelle est de garantir la propriété privée et de limiter le plus possible le rôle et les interventions de l'État – dont les gestionnaires prétendent agir au nom d'intérêts collectifs abstraits – dans la vie des individus comme dans l'économie.
Nous ne sommes pas sectaires, mais attendons un peu plus d'honnêteté intellectuelle de la part de personnes prétendant être proches de nous. Nous restons néanmoins ouverts et sommes prêts à travailler avec des personnes de bonnes volonté, au-delà des clivages. Nos propositions institutionnelles viendront en leur temps, mais là n'est pas l'essentiel : nous appuierons et proposerons toutes mesures visant à valoriser le travail, l'action individuelle, le goût d'entreprendre, la responsabilité et les libertés de chacun.
Madame Royel, soyez honnête et nous travaillerons avec vous, pour secouer les jougs conservateurs de ce pays qui l'empêche d'être grand et d'avancer !