Le baron ne sortait guère plus de son château de Monterel. Il y lisait toutefois un peu la presse et considéra avec une circonspection toute particulière le Monde impérial. La baronne brodait, ainsi qu’à l’accoutumée dans son fauteuil Édouard VI.
« Madame, nous allons prier à la chapelle.
— Nous avons entendu la messe ce matin mon ami.
— J’ai peur, madame, qu’il ne faille prier pour le Salut du Belondor. Le ministre de la sûreté est un Syiste doublé d’un fou.
— Se peut-il ?
— Je ferai chanter un Vos Deos lorsque la Zorthodoxie la plus pure sera de retour à la tête de l’État. En l’attente, nous ferons chanter dès ce soir un requiem pour la défunte duchesse douairière de Varsalance ainsi que son fils Guillaume. Et certainement pas par une misérable fanfare. »