Hôpital d'Elbêröhnit

Dans la soirée, l'infirmiere, qui venait voir comment aller l'Eminence Chaitanya Chinmay et s'il avait besoin de quelque chose, était accompagné d'une autre femme, qui apportait sur un plateau, les présents, qui arrivaient encore à l'Hopital pour la personnalité religieuse. Parmis les bouquets, les bonbons, était disposé une bouteille accroché à cette lettre:

Citation :

Mon Eminence,

Tu me vois désolé de te dérangé, une fois de plus dans un moment si difficile, ou le repos est tant désiré, mais c'est une nouvelle de la plus haute importance que je t'envoie ce jour.

J'ai fais la demande, comme tu me l'avais conseillé au Namdak Paavan pour etre le Grand Maitre de la congrégation Bouddhinste du Belondor, et il l'a accpeté. Je serai donc à tes coté au conclave, pour représenter mon Empire.

J'ai plus que jamais besoin de ta sagesse et te raison pour m'aider dans cette tache difficile. Notre congrégation n'a cesse de s'agrandir ici.

Aussi , je suis chargé de te transmettre, la plus grande compassion du Namdak et du temple, ainsi que leur voeux de rétablissement en ces moments difficiles.

Ci joint tu trouvera une bouteille d'eau de la nouvelle source découverte en Alaienie, c'est un des 100 bouteilles de cuvée spéciales, qui m'ont été offerte. Dis moi ce que tu en pense.


Que ton repos te sois riche en reflexion et en sagesse.

Mohak Suhas. Ton frere.

"Fantastique" pensa Chaitanya à la lecture de la lettre de Maître Mohak Suhas, ou plutôt du Grand Maître Mohak Suhas. "La Congrégation est enfin en des mains belondaures, et des mains sûres..." Son Eminence, convalescent, ne pouvait encore rédiger lui-même les réponses, et il préférait écrire de sa main plutôt que de demander à un ami de le faire pour lui. Les lettres s'amoncellaient, et l'infirmière lui en apporta encore une, cette fois en provenance de Dastornia.

Citation :

De Röschen Krenz
18, Avenue des Peupliers
Orion (Emprome)
Dastornia

A Maître Chaitanya Chinmay
Hôpital d'Elbêröhnit
Elbêröhnit (Eurautaurape)
Belondor

Cher Chaitanya Chinmay,

J'ai appris avec consternation ce qui vous est arrivé au Belondor, que le Ciel soit loué pour avoir épargné votre vie ! Comment un être humain peut-il en venir à en tuer un autre au nom de Dieu ? Je ne peux me l'expliquer, mais leur Dieu doit être triste qu'ils en arrivent là... Las, la pauvre mortelle que je suis ne peut pas changer le monde, cela ne m'empêchera cependant jamais d'espérer que l'être humain cessera un jour cette boucherie inutile.

Car vous êtes un homme bon, Chaitanya Chinmay, le MicroMonde perdrait beaucoup à vous voir partir ainsi. Je le pense sincèrement

Mais je ne vous écris pas seulement pour partager mon indignation devant les actes de ces intégristes, aussi grande soit-elle. Comme vous pouvez le deviner, je suis arrivée indemne à Orion, qui est dans un moins piteux état que je ne l'aurais craint. J'aimerais que vous rassuriez le Mnibet dès qu'il sera possible : la situation est stable, et le bilan moins dramatique que l'on ne le rapporte dans le Namkha. Je n'ai aucun chiffre à vous apporter, mais le Palais Impérial est intact et seuls les officiers trop fidèles à l'Empereur auraient été exécutés. En comparaison, le Vendredi Rouge a été, je crois, beaucoup plus sanguinaire.

J'ai aussi appris que, durant mon voyage au Mnibet, vous aviez ouvert un orphelinat au Dastornia. C'est une très bonne chose pour le pays, vraiment. Et j'aimerais faire un geste en ce sens, de l'argent dans un premier temps (vous m'en avez octroyé tant pour ce voyage au Mnibet, comment puis-je ne pas le partager ?) ainsi qu'un projet auquel j'ai mûrement réfléchi. J'aimerais, avec votre permission, prendre sous ma protection quelques orphelins pour former une chorale. Cela leur permettrait non seulement d'avoir un apprentissage musical, ce qui peut être très enrichissant, mais aussi nous pourrions donner des concerts caritatifs pour récolter des fonds en faveur de Kunja et Kalyan. Ce n'est bien sûr qu'une petite idée d'une ancienne orpheline devenue chanteuse d'Opéra, mais pourriez-vous me donner votre avis là-dessus ?

En vous souhaitant un prompt rétablissement,

Rosamund Krenz.

Son Eminence reprennait bien des forces, et désormais, bien que devant rester au lit, il pouvait écrire. Il rédigea une lettre pour Son Eminence Mohak Suhas, ainsi qu'une autre pour Rosamund Krenz.

Citation :

Son Eminence Chaitanya Chinmay
Grand Maître Bouddhinste et Choedaariste

Mon bien cher frère et désormais homologue,

Tel l'arbre foudroyé puisant ses dernières forces dans ses racines pour revivre, par ma foi j'ai vécu ces derniers temps de souffrance physique et me remet, lentement, mais surement, abreuvé généreusement par une eau de cuvée spéciale.

Il est heureux, que notre maître à tous t'ai élu à cette haute fonction, même si j'y suis pour quelque chose, n'est-ce pas. Lourde est cette charge, mais je sais que tu surmonteras les épreuves.

Tu es désormais un guide spirituel pour tes compatriotes. Va, et saches que je serais là pour te soutenir et te conseiller lorsque tu le jugeras utile.

Comme moi, puise ta force dans ta foi, et la raison te guidera sur les traces de l'Eveillé.

Le Consul ouvrit les yeux pour la première fois, très faible.
Une infirmière se tenait non loin, pliant quelques linges tandis qu'un medecin griffonait des mots sur son bloc-note.
Ce dernier s'approcha du lit, prit le poul du bléssé, et dit :

-" Monsieur Erasmus, bonjour. Je suis le Docteur Starsone et vous ait comme patient. Comment vous sentez-vous aujourd'hui ? "

Erasmus regarda autour de lui, la chambre était envahie de fleurs.

-" Faible, très faible. Qu'est-ce que tout ceci ? "

-" On dirait que Vous avez des admiratrices... "

-" Attendez que je me souvienne...Je me rendais au Conseil et...oh oui, malheur, ce coup de feu et cette douleure intenable..."

Le Docteur demanda à l'infirmière de se retirer et répondit :

-" C'est exact, l'on vous a serieusement agréssé. Votre aorte ainsi que votre foie ont été grièvement touchés...A vrai dire vos saignements étaient continu jusqu'à hier au soir, nous avons miraculeusement réussi à stopper l'hemoragie. "

- " Que Dieu soit loué, merci infiniement Docteur. "

Le medecin sourit.

- " Reposez-vous desormais, il vous faut resté dans un état calme et très stable. "

Le Consul ferma les yeux et sombra dans un profond sommeil.

Plusieurs jours après que le Consul fut victime de l’attentant un lettre trouva son chemin dans la chambre de celle-ci. Une lettre de la part de quelqu’un qu’on aurait estimer comme le dernier à faire un tel geste mais ainsi était le fait, montrant comment l’esprit humain était imprévisible.

Citation :

Monsieur Nerym,

Le Monde change. Les peuples se disputent la domination de cette planète. Et vous vous faites descendre par des fanatiques. Ou va le Monde si les vieux et nobles fonctionnaires de l’Empire sont victimes d’attentats et de meurtres ? Que pouvant nous espérer si les valeurs le plus fondamentales sont bafouillés au nom du pouvoir et de la victoire. Rien, car vous êtes la démonstration vivante que nos ennemies on juré notre perte par tous les moyens. Mais le destin semble avoir décidé de vous accorder pour encore un moment la vie, une vie qui devra être sacrifier pour la victoire finale. Votre soutien dans le conflit pourra point être laissé pour vous donner aux morts.

En étant attaquer c’est l’Empire qui fut attaqué mais comme l’Empire vous avait survécu pour en sortir plus fort. Car comme un phénix, les morts revienne à la vie, les grands même pas les balles peuvent point abattre. Je vous admet que vous estime guère car nos visions du Monde s’opposent profondément mais jamais je manquerais de respect envers celui qui en mérite et jamais je prierais pour votre perte mais au contraire pour votre salut. C’est ainsi que je souhait que vous recevez les vrais vœux de bon rétablissement et de reprise de force de la part de celui qu’on peut guère considérer comme votre meilleur ami mais comme un rival que vous respecte comme il vous le mériter .

Avec mes meilleurs vœux,

Son Altesse le Comte Shingen de Varsalance

Citation :

Monsieur le Comte,

Au fond, si l’on y regarde bien, vous et moi partageons bon nombre de points communs : l’amour du peuple, le service de la Patrie, et la fidélité envers Sa Majesté.
Nous avons tout deux supportés la Constitution actuelle et penchons plutôt pour un Etat fort, responsable, mais à l’écoute des Citoyens.
Nos ennemis, ceux de l’Empire, n’apprécient visiblement pas nos positions et veulent détruire tout ce que l’on représente.
Mais, je vous le dis en ce jour sur mon lit d’hôpital, l’Empire ne flanchera pas, l’Empire ne pliera pas, et l’Empire n’échouera pas devant l’adversaire comme il avait tendance à le faire naguère.
Le Belondor compte sur des hommes tels que vous ; aussi, aux portes de la mort, je suis et reste confident car je sais que, quoi qu’il arrive, la Nation pourra s’appuyer sur votre personne ainsi que tant d’autres notables courageux.
Recevez donc ma gratitude pour votre belle lettre, elle est la preuve même que les Belondaures savent passer outre les différences pour défendre l’idéal qui leur est commun.
L’Armée a besoin de vous et c’est pourquoi je renouvelle ma confiance envers l’important membre de mon Consulat que vous incarnez.

Sincères et respectueuses salutations,

Erasmus allait tenter de se lever pour la première fois, malgré l'avis des médecins.
Un infirmier le tenait par le bras sous les yeux des docteurs , il posa un pied au sol puis un deuxième.
Le sang lui monta à la tête, il était résté si longtemps couché que son corps n'était plus habitué a la position bipède.
Marchant lentement, le Consul atteignit bientôt une table recouverte de jonquilles. Il dit, regardant la fenêtre :

-" Je ressens quelques picotements au ventre, mais la morphine fait son effet dans l'ensemble. Nous irons au parc. "

- " Non, je... "

- " C'était une affirmation, vous ne la discuterez pas. "

Accoutré d'une robe de chambre, Erasmus fut mené dehors avec précaution.
La journée était splendide, un peu d'air frais lui fit le plus grand bien.

Cela faisait désormais une semaine que le Consul de la Couronne effectuait des sorties matinales. L’air frais et pur du parc de l’hôpital l’avait revigoré, vivifié, tandis que ces médecins s’accordaient pour affirmer que tout risque d’infections était désormais écarté.
Lisant « Le Soleil Impérial », comme chaque jour, Erasmus tomba sur une colonne portant le titre suivant « Les Premiers Mouvements de l’Armée » et la lut avec attention.
Puis, soudain, effrayant un couple de pigeons venus s’humidifier les ailes dans un petit bassin, le blessé jeta violement le journal au sol en s’écriant :

-« Parbleu, ils vont m’entendre ceux-là ! »

Il trottina d’un pas colérique vers sa chambre et ordonna que l’on prépare immédiatement ses affaires pour le départ.
Enfilant son costume après avoir avalé un puissant anti-douleur, il s’expliqua brièvement à son secrétaire surpris venu lui apporter un bon vin d’Ismarkie :

« Je ne tolérerai pas une minute de plus que les responsables militaires agissent sans coordination avec le Consulat ; vous rendez-vous compte que je n’ai reçut aucune missive m’expliquant l’avancée des troupes ?
Les couloirs de l’Etat-Major vont trembler, croyez moi ! »

Sans un mot de plus, Erasmus grimpa dans une automobile de fonction et se dirigea vers le centre de la capitale sous les regards ébahies du personnel soignant.