Comme à son habitude lors des débats sur d’éventuels nouveaux impôts, Erasmus répondit de façon virulente :
-« Comment peut-on proposer, dans un pays sensé être démocratique qu’est le notre, une telle loi instaurant de nouveaux prélèvements sur le fruit de notre travail ?
Je vous le dit, messieurs, ceci me rappel le temps où le Belondor était gouverné par une dictature gauchiste, quand le peuple était écrasé d’impôts et qu’il ne pouvait rien gagner de plus que le salaire fixé par l’Etat.
J’en appel à votre bon sens ; il n’est pas sain pour notre économie de priver nos compatriotes de ce qui leur est du.
Car, en effet, l’homme qui a travaillé toute sa vie d’arrache pied en mettant chaque mois quelques sous de coté ne souhaite point voir sa réserve, modeste ou non, diminuer soudainement de plusieurs pourcents simplement car l’Etat veut en profiter à son tour.
Notre rôle, celui de l’administration impériale, n’est pas de prélever quelque chose sur chaque billet que reçoit un belondaure, mais plutôt de prélever ce qu’il faut pour permettre le bon fonctionnement et l’éventuelle amélioration de notre système.
Le contribuable paye déjà assez ; l’on a parfois du mal à s’en rendre compte, nous, hauts fonctionnaires, mais ils ne possèdent point les mêmes avantages fiscaux et chaque feuille de salaire est souvent très attendue.
Ainsi, je vous demande de ne pas faire cette erreur qui serait de voter cette loi puisque, même si proposée par un parti qui se réclame libéral, elle ne représente en rien le monde du travail et consiste un nouveau fardeau économique que personne ne souhaiterait connaître.
Réduisons plutôt le nombre d’agents de la fonction publique ou reformons certaines institutions au lieu d’écraser les sujets de Sa Majesté d’un poids qu’ils ne pourront pas supporter ! »
Le PSM applaudit dans sa grande majoritée le nouveau Consul des Affaires Extérieurs et 129 représentants du peuple se pronnoncèrent contre la forme actuelle de la loi.