L'Empire du Belondor
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L'Empire du Belondor

Micronation s'inspirant du Premier et du Second Empire français ainsi que de la Rome antique.
 
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 Réception d'un télégramme

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Sa Majesté l'Empereur

Sa Majesté l'Empereur


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MessageSujet: Réception d'un télégramme   Réception d'un télégramme EmptyJeu 12 Mai - 10:43

L'Empereur était tout simplement furieux. Ce 23 Izaleninel, le Ministre de la Couronne, le Maréchal de La Villejégu était venu lui présenter lui-même une information transmise jusqu'à Elbêröhnit par le télégraphe électrique (une des premières reçues de cette manière). Craintif, il avait tendu le télégramme à l'Empereur tout en reculant, comme s'il craignait d'être frappé par la foudre. Et il y avait de quoi. En effet, trois jours auparavant, la Grande-Albion avait lancé un ultimatum au Belondor, exigeant notamment qu'il se retire de Germanie, qu'il remette sur leurs trônes les monarques indignes de régner ou qu'il se désarme lui-même et cesse notamment ses investissements dans la marine. « Ils sont fous ! avait alors hurlé l'Empereur en lisant cela, mais pour qui se prennent-ils ? Ils croient vraiment que je vais accepter ça ? C'est impossible ! Ils veulent la guerre et bien ils l'auront ! » En effet, ce n'étaient pas les seules autres mauvaises nouvelles qui étaient parvenues auprès de l'Empereur depuis son retour à Elbêröhnit.

La Bourse d'Elbêröhnit avait de nouveau connu des soubresauts inquiétants, et cela se perpétuait, malgré la victoire finale lors de la Guerre de Sécession ou la Guerre de Germanie. Il est vrai que seul le rendement de l'argent et les intérêts numéraires comptaient aux yeux des financiers. Or, ceux-ci s'inquiétaient gravement pour l'état des finances publiques belondaures, maintenant que d'autres plans d'investissement avaient été lancés et que le Belondor avait levé plus de quatre milliards de Sesterces Belondaures supplémentaires auprès des banques, sur les marchés financiers, afin d'éviter d'avoir à créer de la monnaie (pour ne pas dévaluer la monnaie et éviter une hyper-inflation alors que son niveau était déjà élevé). De fait, la rente avait diminué à un niveau historique, de seulement 18 Sesterces Belondaures. Or, à la grande fureur de l'Empereur, il apparaissait que, disposant d'un maillon d'intermédiaires, qui eux-mêmes en usaient, et ainsi de suite, la Grande-Albion avait racheté une grande part de la bourse d'Elbêröhnit depuis le début de la Fronde d'Elbêröhnit, détenant désormais pour 843 millions de Sesterces Belondaures, soit 24% de la place boursière ! C'était grâce à un excellent travail coordonné entre les deux branches des Services Spéciaux qu'il pouvait savoir cela. Il était désormais évident que la Grande-Albion préparait une offensive de grande ampleur contre le Belondor et voulait le mettre à sa merci. Leur plan s'était mis en branle.

Nabelnine II était Empereur des Belondaures. Il devait donc se donner pour première mission la protection des intérêts de la Nation et faire en sorte que ceux-ci soit partout défendus. Or, ils ne l'étaient assurément pas et l'Édit portant régulation de la finance et de la spéculation était insuffisant. Il lui faudrait prendre donc des mesures... mais de cela, il en était déjà certain, étant désormais persuadé que même avec une réforme fiscale, il lui serait impossible de résorber la dette publique pour la ramener au niveau qui était le sien avant 2711, d'autant que lui-même avait ordonné de nouvelles dépenses et que la conjoncture exigeait qu'il continue sur cette lancée. De plus, il apprenait que des centaines de milliers d'Alaïeniens avaient profité de l'instabilité politique belondaure pour émigrer, tandis que toujours plus d'Halawites arrivaient en Alaïenie. S'étant rassis après son accès de rage à la lecture du télégramme, il releva la tête vers le Ministre de la Couronne et lui demanda :

- Concernant l'Alaïenie et l'immigration halawite, êtes-vous certain qu'il y a derrière cela une manigance du Despote Ahmed Al-Eikoum ?
- Votre Majesté, cela ne fait guère de doutes. Tant nos Services Impériaux d'Espionnage et de Renseignement que le Bureau Impériale de la Répression Insurrectionnelle nous assurent qu'il faut y voir la main du Despotat d'Al-Harkoum. Ils poussent depuis maintenant deux ans les Halawites les plus pauvres à aller en Alaïenie accomplir ce qu'ils appellent eux-même leur « devoir de colonisation ». Nous estimons qu'il y a plus de deux millions et demi d'Halawites désormais en Alaïenie, alors que la population doit certainement dépasser les huit millions maintenant. Mais, ce n'est qu'une partie de leur entreprise. Ce qu'ils espèrent c'est que la cohabitation avec les Novunistes se passe mal – ce qui est le cas – et qu'ils fuient vers le Belondor métropolitain où règne la tolérance religieuse...
- … comptant sur la sympathie et la générosité de mon père pour que nous les accueillons et acceptions même qu'ils se forment en communauté.
- C'est cela, Votre Majesté, termina le Ministre, quelque peu gêné par le propos dur de l'Empereur envers son père. Leur objectif est de parvenir à notre déstabilisation politique en faisant d'eux des « ennemis de l'intérieur » prêts à nous poignarder dans le dos.
- Le refus de s'assimiler de cette population serait donc voulu, demanda l'Empereur, levant alors un sourcil perplexe.
Sans aucun doute, Votre Majesté.

L'Empereur laissa un blanc pendant quelques instants. Il avait besoin de ces quelques moments de silence pour laisser son esprit analyser ces informations. Ainsi donc, alors même que la Grande-Albion souhaitait réduire à néant l'Empire que son père avait fondé et qu'il avait perpétué, le Despotat comptait lui aussi passer à l'assaut, certainement pour récupérer cette Alaïenie – ou plutôt Demonaco – qu'il estimait sien ? Combattre sur deux fronts serait loin d'être idéal, d'autant que, il en était certain, ces deux ennemis se mettraient sûrement en relation pour le vaincre plus facilement. Il demanda alors au Ministre de la Couronne :

- Et d'où tenez-vous vos informations, Maréchal ?
- Nous avons payé très cher un de ses « kouls »... quelques centaines de milliers de Sesterces Belondaures, mais l'information valait son prix.
- A combien de personnes estimez-vous la communauté halawite parmi nous, désormais ?
- A plus de deux millions et demi de personnes en Alaïenie, comme je vous l'ai dit, et certainement plus de cinq cents mille au Belondor. D'ailleurs, ils ont souffert de la Guerre de Sécession, puisque leur présence était mal perçue dans le Disueluve et les Bouches de l'Avanle, étant même un des motifs de la révolte de ces Départements.
- Tant que cela ? Est-ce possible ?
- C'est indéniable, Votre Majesté. Il n'y a aucun doute. J'ai toutes confiance en nos agents des Services Spéciaux.

La nouvelle choquait quelque peu l'Empereur. Et si cette menace n'était-elle pas encore plus grave que celle de la Grande-Albion faisait porter sur le Belondor ? Et si ces deux puissances s'unissaient, le Belondor serait-il capable de résister ? Pourrait-il compter sur l'appui d'une autre Nation, alors même qu'il semblait isolé, n'ayant aucun allié de part le monde ? Bien que inquiet, l'Empereur n'en laissa rien paraître. Alors, il dit simplement :

- Vous pouvez disposer, Monsieur le Ministre.
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