- L'Empereur a supprimé la candidature officielle, il est mort ! Je ne lui donne pas plus d'un an avant d'être renversé. Le Peuple ne l'a jamais aimé, seule la peur et les pressions électorales ont pu pousser le Peuple à voter pour lui.
- Je ne le crois pas Monsieur Aquitain. L'Empereur est populaire et sa politique sociale, pour paternaliste qu'elle soit, est appréciée par le Peuple... et puis sa stratégie n'est pas des plus mauvaises en prétendant "couronner son édifice".
- Mais allons ! Vous vous inquiétez pour rien ! Je parie que nous, radicaux et socialistes, nous aurons au moins quarante sièges ! Les libéraux en auront plus de cent ! Je suis persuadé que nous pourrons, hommes de l'opposition, être majoritaires. En fait, nous devrions déjà nous engager dans la voie de discussions pour la proposition d'un Gouvernement... sous peine de demander à l'Empereur d'abdiquer.
- Si vous le dîtes mais j'en doute...
Le Vicomte de Razard quant à lui écoutait avec un détachement certain ces discussions. Il ne croyait pas possible d'avoir la majorité à la Diète. Tout ce qu'il voulait était faire progresser sa cause... Mais avait-il une chance de renverser l'Empire, d'en finir avec la misère ouvrière, de voir de réelles libertés triompher sous l'Empire ou non ? Il voyait d'autres personnes discutant à l'écart tels le Sieur de Mondo ou le Sieur Gainotus. Ils semblaient totalement se désintéresser de la discussion.