L'Empereur daigne donner conférence de presse

L'Empereur leur répondit avec un hochement de tête en souriant et un simple « bonjour ». Il balaya son regard de la salle. Quelques-uns des journalistes continuaient de chuchoter. Un Garde Impérial leur intima l'ordre de se taire et ils le firent de suite. Maintenant les 900 jounalistes présents pour cette conférence de presse étaient tous silencieux sans exceptions. Satisfait, L'Empereur regarda Sa montre... Il était dix-neuf heures cinquante-huit... A vingt-et-une heures cinquante-huit la conférence devrait être finie. Relevant les yeux, L'Empereur S'éclaircit doucement la gorce pui commença à parler de cette voix grave mais chaleureuse qui Le caractérisait :

Dames, Sieurs, journalistes de la télévision, de la radio et de la presse quotidienne et régionale. Vous êtes tous rassemblés devant Moi pour M'écouter répondre à vos questions qui Je n'en doute pas ont été longuement travaillée et abonderont. Sachez que cette conférence de presse durera maximum deux heures. Mon temps est précieux, vous en conviendrez. Alors, Je préfère bien entendu prévenir chacun de vous que Je ne pourrai répondre aux neuf-cent journalistes présents. Par ailleurs, on M'indique que certains journaux subversifs ou « têtes brulées » ont refusé Mon invitation à cette conférence de presse. Des mesures seront prises à leur encontre...

Un silence glacial anima la salle dès lors. Satisfait de ceci, L'Empereur reprit :

- Bien, qui souhaite commencer ? Je suis désormais disposé à répondre.

Ex-Lude : Tout joueur du Belondor, peut poser une question en utilisant le pseonnage multi-joueur "Le Peuple du Belondor" ou "Le Peuple des Colonies", au travers d'un journal fictif qu'il citerait dans son RP.

Un journaliste du Globe Libre se leva donc en premier pour poser une question.

«Votre Majesté Impériale, pourriez vous nous concrétiser l’actuelle situation avec la Ligue d’Augsbourg et la probable évolution entre l’Empire et elle.»

L'Empereur écouta avec attention la question que Lui posait la journaliste du « Globe Libre », dont on savait que la ligne éditoriale dépendait de la Comtesse de Varsalance, avant d'y répondre sans ambages :

- Mademoiselle, comme vous le savez d'ors et déjà, l'Empire et ses ennemis de la Ligue d'Augsbourg sont en quasi guerre de position. Certes, le Matnal et l'Hollyade ont lancé quelques offensives, mais celles-ci n'ont que peu progressé par la suite. Pourquoi cela ? Parce que Notre Armée Impériale est la meilleur armée du Micromonde. Nos troupes sont les meilleurs troupes du Micromonde. Nos officiers sont parmi les meilleurs officiers du Micromonde, et ce sans aucun doute.
Alors, que Nos forces armées sont inférieures en nombre Nous avons eu moins de morts que Nos ennemis. Alors, que Nos soldats ont moins de matériel, ils n'ont pas chuté et ont eu moins pertes humains et matérielles que Nos ennemis. Vous le saviez, la Gélèbre et Moi-même Nous étions rapprochés afin de convnir à une pais juste, équitable pour tous. La Gélèbre a refusé Mon offre de manière très arrogante.
La Gélèbre, et ses alliés en paieront le prix. Car le Belondor s'active derrière pour reconstruire toute son immense force militaire. La victoire ne peut Nous échapper parce que Notre puissance industrielle dépasse de très loin toutes les espérances gélèbroises... Ceux-ci ont fait le choix du commerce et de la finance. Alors, certes, avec deux fois moins d'habitants que Nous, leur Produit Intérieur Brut nous vaut... mais, Nous possédons Nous une force industrielle indépassable qui Nous permet de produire à vitesse « grand V » des avions, des chars, des obus, des fusils, des blindés de tout types, des navires de tout types.
Le status quo règle pour l'instant la guerre mais ceci ne saurait trop durer. Et la victoire ne saura de la même manière Nous échapper, parce que c'est Notre destinée, Notre devoir que de guider le Genre Humain au travers de Notre Très Grande Nation et de Nos idéaux universels vers l'unité micromondiale.

L'Empereur attendit alors qu'une autre question vienne.

Un autre journalsite du Globe LIbre demanda au Empereur plus de précision concernant l'Immigration.

"Votre Majesté. Nous avons pu entendre une prononciation concernant un changement dans la politique immigratoire ainsi que dans le domaine économique. Pouvez-vous nous informer plus clairement et détaillé quelles changements sont à attendre."

L'Empereur ne Se fit pas prier pour répondre, bien que celle-ci - Sa réponse - fut très brêve.
Il répondit donc :

- Mademoiselle... Votre journal, sait que Ma politique migratoire a toujours été ce qu'il y a de plus juste, ferme et humaine. Le Peuple du Belondor a besoin de protection, d'assurance, de garanties, de dirigeants forts qui ne soient pas des incapables, démagogues, clientélistes, privilégaients des intérêts catégoriels et personnels afin de se maintenir au pouvoir et de se faire élire. Nous ne sommes pas une démocratie parlementaire et libérale. Et grand bien Nous fasse ! Imaginez, la faiblesse des régimes parlementaires et libéraux. C'est le règne de la décadence, des partis politiques... de la corruption !
Nous sommes une Démocratie Impériale : c'est le plus noble et plus fort régime qui soit. Nous allions la tradition et le pouvoir fort et autoritaire, à la modernité et la souveraineté nationale et populaire.
Ce sont dans ces principes que Je place l'action de Mon Gouvernement. Les Consulats de la Couronne et de l'Echiquier travaillent main dans la main pour la guerre, pour la politique migratoire... Et ce sous la houlette d'un excellent et très compétent Premier Consul en la personne de Son Altesse Impériale Monarquiale l'Archiduc de Quentrum. Mon Gouvernement continuera dans cette action.
La politique migratoire restera ce qu'elle a été depuis le début : ouverte envers les persécutés des régimes absolument absolutistes où le Peuple n'a pas un seul droit d'expression - ce qui montre par ailleurs qu'Avaricum n'est pas catégorié en ce sein contrairement à ce que disent les idéologues libéraux et sociaux-démocrates - ; ferme envers les personnes qui renieraient Notre culture, Nos valeurs, Nos institutions, Notre régime et qui voudraient remettre ceci en cause en important de viles recettes de l'étranger, et qui seront traitées au même titre que les criminels qui eux aussi seront exclus ; et puis humaine, puisque Nous mettrons tout en oeuvre pour favoriser l'assmilation des personnes immigrées et par là leur intégration au sein de l'Empire.

Il attendit, une autre question... avant de Se souvenir qu'une question avait été posée sur l'économie :

- Votre question sur l'économie est très floue. Précisez-la.

Le journaliste assez pertubé par les manques de l'Empereur répondit tranquillement maintenant qu'il avait l'attention du souverain.

"Nous voudrions savoir quels changements dans l'économie sont prévus car c'est bien ceci qu'on nous à fait comprendre."

L'Empereur écouta la question que l'on Lui posait... celle-ci se révélait toujours aussi floue qu'avant. En effet... demander quels "changements" étaient prévus pour l'économie belondaure n'était pas ce qu'il y avait de plus précis.
Car il y avait une multitude de domaines qui seraient touchés... Il paraissait évident que la Commission pour la Réforme du Système Economique Belondaure était créée et destinée à modifier les structures de l'économie du pays.
Il entreprit néanmoins de répondre à Son interlocuteur :

- Monsieur... la Commission pour la Réforme du Système Economique Belondaure a été nommée afin de mettre le doigt sur les composantes de notre économie qui sont dépassées, archaïques et réellement inutiles.
Mais Je vois certains secteurs de Notre économie qui connaissent de grosses difficultés. Le bâtiment est actuellement en crise depuis un an, ce qui fait que notre croissance mensuelle soit si faible en vérité. Les secteurs de l'industrie sont improductifs... la grande distribution est microscopique et archaïque. Notre système financier est trop peu développé, Nos banques sont trop petites et éparpillées, Notre agriculture ne s'est pas assez modernisée. Les assurances sont bien trop peu développées. Notre système social est par trop libéral, et ceci ne peut continuer : il n'y a aucune réglementation du travail, et ceci pose de réels problèmes ; alors qu'à l'inverse Nous avons un nombre de fonctionnaires astronomiques par rapport aux travaux qu'ils ont à faire !
Il y a donc des solutions... elles doivent passer par des mesures permettant la modernisation de notre système financier, de la grande distribution, des structures industrielles, de Notre politique énergétique, de notre agriculture, de notre commerce intérieur et extérieure.
Mais, nous devons aussi mettre en place quelques règles sociales, afin d'éviter les dérives du libéralisme sauvage et de permettre à Notre économie d'être pour partie encadrée par des règles du jeu. Car Nous ne pouvons accepter la loi de la jungle. Nous ne pouvons accepter n'importe quoi. Il ne s'agira pas de contraindre les entreprises par des règles infructueuses qui seraient des contraintes pour l'économie. Mais au contraire d'assurer les justes droits et rémunérations qui favoriseront la croissance ! Et par la même, favoriseront la reconstruction.
Notre économie doit se moderniser et passer en une nouvelle ère...

Il attendit que d'autres personnes posent des questions, et une dizaine de mains s'étaient déjà levées, espérant être choisies.

Ce fut un journaliste du journal libéral "La Plénitude", qui fut choisi et posa la question :

- Votre Majesté, une question pour La Plénitude, et même deux... Vous avez exprimé ici votre mépris de la démocratie libérale au profit d'une "démocratie impériale". Pourtant notre allié dans cette guerre, Lutéale qui vient de se libérer est une nation réellement démocratique et plus proche de la démocratie libérale que de la "démocratie impériale", comme l'ont montré la nouvelle constitution de ce pays. Quelle attitude va donc adopter le Belondor face à cela ?
Deuxième question, Votre Majesté, certains disent de Votre Gouvernement qu'il souhaite supprimer les syndicats pour les remplacer par des corporations. Nous confirmez-Vous ceci ? Merci.

L'Empereur ne Se fit pas prier pour répondre à cette insolente question :

- Lutéale et le Belondor sont alliés et le resteront car Nos ennemis sont et resteront la Ligue d'Augsbourg tant que Nous ne les aurons pas définitivement vaincu, anhiliés et soumis à notre volonté.
Maintenant la question du régime lutéalien est clair et nette : ce régime refuse totalement le parlementarisme puisqu'il est présidentiel, il a imposé aux citoyens de choisir entre deux partis anti-extrêmistes, et il se fait fort de ne pas être soumis à la démagogie et au populisme en favorisant le consensus et l'unité nationale sur la confrontation idéologique stérile et les conflits partisans. Ce régime reste donc dans la lignée du régime de la Démocratie Impériale ne vous en déplaise.
Concernant les syndicats, Je ne vois pas d'où vous sortez cette information. Notre Gouvernement s'est donné comme objectif concret de relancer la croissance et de mettre fin aux rigidités de Notre économie... si vous pensez que les syndicats en font partie c'est votre problème, et non le Mien. Néanmoins, Je vous concèderai que Mon Gouvernement n'élimine aucune piste dès l'instant qu'elle peut donner des résultats...

L'Empereur réondit à Son interlocuteur :

- La Guracie entretient de bonnes relations avec Nous. Nous avons repris Nos relations diplomatiques en ce début d'année, et J'ai bien l'intention de pousser Nos relations un peu plus loin, car Nous Nous devons d'entretenir avec cette Nation des relations plus proches qu'avec d'autres, bien que leur régime soit parlementaire.
Nous avons des liens culturels, des liens religieux, des liens historiques forts. Il serait dommage de renier cet héritage seulement par désir d'un dogmatisme idéologique de rejet du parlementarisme décadent. De plus, comment espérerions-Nous les faire évouer si Nous les rejettons ! C'est pourquoi Nous continuerons Nos relations.

Il mit un temps d'arrêt, avant de continuer :

- Quant à cette idée de Nous soutenir dans la guerre contre la Ligue d'Augsbourg Je n'en ai rien entendu... et Nos services diplomatiques n'ont reçu aucune offre d'une telle nature.

L'Empereur n'appréciait point trop que les journalistes furent déjà si bien informés sur les affaires de l'Etat, alors même que les négociations d'un traité avec la Guracie étaient secrètes... Il Se disait qu'il faudrait peut-être renvoyer quelques-uns des diplomates qui ne pouvaient - par avidité pour quelques Sesterces - se taire alors même qu'ils divilgaient des informations importantes.
Il répondit alors :

- Il est vrai que J'ai donné l'ordre il y a d'ici un mois à Mon Consul de la Couronne d'engager des négociations afin de renouer avec la Guracie. Mais pour l'instant rien n'est déifitif, et Je préfère donc n'en dire rien de plus.

Le journal social-démocrate "La Réforme" avait envoyé une jolie jeune femme pour questionner l'Empereur :

- Votre Majesté, comment réagissez-vous à ceux qui veulent plus de réformes sociales et sociétales. Par exemple seriez-vous favorables à l'égalité homme-femme totale ? A un certaine forme de laïcisation de l'Etat, en éloignant l'enseignement public, l'administration du Syisme et en supprimant les avantages indus des Syistes ?
Enfin, une dernière question Votre Majesté, seriez-vous favorable au retour de la proportionnelle ?

L'Empereur attendit quelques secondes... Cette question était très osée, en tout cas, bien plus qu'Il ne l'aurait jamais imaginé. Buvant un verre d'eau, L'Empereur attendit encore quelques secondes dans un silence de cathédrale très respectueux de Sa Majesté.
Il daigna enfin répondre à la question :

- Je pense en effet que le retour à la proportionnelle serait une meilleure chose pour que Je puisse mieux consulter Mon Peuple dans ses choix, ses envies, ses désirs.
Concernant l'égalité homme-femme Je suis navré de vous dire mademoiselle que les hommes et les femmes sont par nature inégaux. Nous sommes différents et c'est ainsi. Après, la question de l'égalité devant la loi est différente... Alors, oui... Oui, pourquoi ne pas permettre aux femmes d'être progressivement les égales" de l'homme, dans le respect de Notre culture, de Nos traditions, de Nos idéaux.
Enfin, concernant la laïcité, c'est "niet" comme l'on dit en Russlavie. Il est fondamentalement... hors de question... de laïciser le pays. Après, quelques aménagements pourraient devenir possible pour mieux intégrer les Belondaures n'étant pas Syistes. Mais, sur le fond, le Belondor a construit sa cohésion nationale sur le Syisme et Je me dois en tant qu'Empereur d'être Le gardien de ceci.

Malgré, la prudence de la réponse, on pouvait voir que nombre de journalistes avaient été surpris de voir L'Empereur si peu... conservateur.

Un journal privé du nom du révolutionnaire posât une question.

- Majesté votre politique actuelle est on peu le voir de plus en plus changeante. N'avez vous pas peur de perdre vos partisans et surtout de faire passez ceux si pour des bourrique.

L'Empereur, offusqué, répondit :

- Ma politique n'est pas changeante, pourquoi voudriez-vous que Je déconcerte mes partisans ?

Le journaliste était un peu étonné de la remarque, il y a 4mois l’empereur prônait quelque chose maintenant il prônait l’inverse.

- Et bien Majesté nous avons constatez certain débat a la Diète sur la proportionnel, le PSM votre principal allier votre d’emblée contre. Et maintenant vous dites tout a fait le contraire. Comment expliquer cette situation ? Avouez que pour les membres du PSM de la Diètes la situation ne doit pas être simple.

L'Empereur, assez virulent, répondit :

- Seuls les idiots ne changent pas d'avis. Je ne suis pas Empereur pour défendre telle ou telle idéologie totalement dogmatique. Je vais reconnaître quelque chose d'autant plus facilement que Je n'ai jamais aiméce mode de scrutin : la proportionnelle est la seule solution pour que tout Mon Peuple puisse se sentir intégré à Ma Politique de Grandeur et que tous se sentent adhérants de la Démocratie Impériale, seule solution pour en finir avec les décadents libéraux et socialistes.
Certes, J'ai changé d'avis sur le mode de scrutin... mais Ma Politique de Grandeur restera la même. Elle ne déviera pas.

Severian Mattachine, pour Media Sans Chaînes : votre majesté, une question, s'il vous plaît !

Vous prétendez ne pas défendre telle ou telle idéologie totalement dogmatique, etvous prônez la proportionnelle à la diète, afin que toutes les tendances puissent être représentées. C'est fort bien, mais vous avez aussi qualifié les libéraux et les socialistes de "décadents" et ce, à de nombreuses reprises lors de cette conférence de presse. Pourquoi traiter ceux qui ont des opinions différentes des vôtres de "décadents" ? Comment pouvez-vous tenir des propos progressistes et..."libéraux", en quelque sorte, si de telles idées sont "décadentes" ? N'y a-t-il pas là contradiction et double-langage dans vos discours ?
Pourquoi alors permettre la reconnaissance de toutes les tendances de l'empire, hors PSM, en permettant la proportionnelle à la diète, si les libéraux(et les socialistes)sont des "décadents" ?

Je vous remercie de votre réponse.

L'Empereur répondit :

- Je Me dois de consulter Mon Peuple... et Je Me dois de rassembler le pays derrière Moi, derrière un Grand Projet unifcateur, porteur d'un destin national, sans être idéologue et dogmatique.
Ainsi, Je soutiens l'idée que la Démocratie Impériale ne sera unaniment et à jamais acceptée par tous, que si tous y participent, que si tout les Belondaures se sentent représentés. C'est ainsi que la proportionnelle peut M'aider en ce sens à rassembler les Belondaures.
Il n'empêche pas que Je M'oppose fermement et appelle tout les députés à voter contre la réforme de la Loi législative sur la Diète proposée par le Vicomte de Razard. Celle-ci vide de tout sens la Démocratie Impériale, pervertit le régime et le mène sur les voies corrompues et vicieuses du déclin et de la décadence, ce qui n'est que logique vu que ceci est proposé par un idéologue socialiste (ou social-démocrate comme vous voulez) et soutenu par les décadents libéraux... Ces forces renient la Démocratie Impériale ; elles ne peuvent donc qu'être décadentes.
Donc, la proportionnelle, J'y suis favorable, mais une forme de proportionnelle compatible avec la Démocratie Impériale... Un scrutin que l'on pourrait appeller "proportionnelle impériale" si vous souhaitez forcément lui coller un nom nouveau.

L'Empereur attendit une nouvelle question.

Votre Majesté,

Après vos dires le Socialisme symbolise la décadence sociale. Vous ne cessez de nous parler de la Démocratie Impériale. Un mot que nous entendons pour la première fois. Après vos déclaration s nous concluons que vous êtes ouvertement contre le Socialisme et tout forme de pensée politique allant contre votre idée de Démocratie Impériale. Comment pouvez vous vous prétendre d’être neutre et arbitraire si vous soutenir publiquement un parti et une idéologie ?

N’est pas la Démocratie Impériale encore un idée politique sortit de la manche comme le Nabelnisme qui s’avéra d’être un échec politique ? Une idée politique voulant la destruction d’encore plus de libertés et de droits civils pour instaurer un régime encore plus dur qui fait fuir la classe intellectuelle et les groupes économiques et ruine la nation économiquement? Comment pouvez vous, ayant parlez d’instaurer la Démocratie il y a quelques années nous parler aujourd’hui de la Démocratie Impériale qui est contre l’idée de base de la Démocratie, donc celle de la souveraineté dans les mains du peuple. Et votre "proportionnalité impériale" est encore une nouveauté avec le but de nous voler encore plus de libertés, quel macabre cacher vous derrière ce terme ? N’avez-vous pas l’impression d’être au fond un despote qu’il faut éliminer pour le bien de la nation ?

L'Empereur restant de marbre, ne parut pas choqué des propos de la journaliste du Globe Libre... pourtant celle-ci était l'employée du Consuld e l'Echiquier qui ne pouvait se permettre que de tels horreurs soient dites sur le régime qui avait redonné sa splendeur et son honneur au Belondor après des années de décadence merksiste-luniniste.
A l'inverse, de nombreux journalistes parurent offusqués d'une telle question, totalement abasourdis qu'une telle personne qui n'était rien osait parler ainsi à un dépositaire de la souveraineté nationale et populaire qui avait libéré l'Empire du merksisme et permis à celui-ci d'être reconnu comme une Grande Nation : L'Empereur.
Souriant, L'Empereur répondit :

- Madame, votre agressivité dans la question vous rend inaudible et tout simplement inintéressante. Cette attaque pitoyable et sans raisons apparentes, autre que l'affrontement idiot de l'idéologie et du dogmatisme contre le pragmatisme et la raison, vous rend pathétique et réellement... prétentieuse. D'autant que vos phrases ou questions... pour autant qu'elles en sont... sont incompréhensibles Mais, Je vais daigner faire un petit effort... et tenter de répondre sur ce que J'ai compris.
Chacun sait depuis des mois ce qu'est la Démocratie Impériale. Ce n'est pas un terme que J'ai inventé aujourd'hui, loin de là. C'est le régime qu'à instauré la Deuxième Constitution de l'Empire. Etant persuadé que vous en connaissez les institutions, Je ne vous rappellerai pas son contenu. C'est le seul régime qui puisse faire face à la décadence du parlementarisme et de la corruption des clientélismes électoraux pour s'accparer le pouvoir, dans un "régime des partis". Et Je parle d'une manière tout-à-fait objective en disant ceci puisque c'est une réalité qui n'est contestée par personne de sensée parmi nos politologues et spécialistes d'analyse politique ou encore parmi les universitaires. C'est un fait que le parlementarisme pousse au clientélisme, au populisme, à la démagogie... à l'inaction politique. La Démocratie Impériale répond parfaitement à ce problème, et toute personne sensée doit en convenir.
La Démocratie Impériale part du constant que rien au Belondor n'a été rendu possible que par l'union de la Nation toute entière derrière Le Roi ou L'Empereur, et par un projet commun dépassant les clivages qui existent dans la société belondaure à chaque instant et qui menacent de l'enmener sur la voie du déclin et de la décadence, comme c'est le cas avec le républicanisme ou le parlementarisme. En conséquence, pour qu'elle puisse donner le meilleur d'elle-même et prendre la tête des nations, la Nation belondaure doit en permanence être unifiée par un Chef (l'Empereur), un État (l'Empire), un projet (la Très Grande Nation) et articulée par des institutions politiques (une Diète aux pouvoirs réduits au vote ou à la propositions de lois), économiques (un Etat pragmatique, au-dessus des dogmes libéraux, sociaux-démocrates ou merksistes-luninistes) et sociales (la Foy Syiste couplée à un Nationalisme) adéquates pour éviter les luttes internes. C'est du pur pragmatisme et Ma politique a prouvé depuis longtemps que J'étais un Empereur au-dessus des clivages partisans.
Ensuite, si Ma politique est un échec, comment expliquer que le Belondor ait doublé son PIB depuis la Restauration ? Comment expliquer que Nous ayons l'Armée Impériale la plus puissante du Micromonde, au point que Nous allons très bientôt remporté la guerre contre la Ligue d'Augsbourg ? Comment expliquer que Nos universités se portent bien, que Nos lycées et collèges sont parmi les meilleurs du Micromonde ? Que Notre législation sociale est la plus développée des grandes nations de ce Micromonde ? Que le Belondor a été reconnu comme une Très Grande Nation et accepté en tant qu'Observateur à la Conférence des Nations, deux ans seulement après la Restauration ? Comment expliquer Nos conquêtes coloniales si Ma politique a échouer ? Comment expliquer que le schisme réalisé envers l'Eglise Syiste Galicienne pour former l'Eglise Syiste Belonne n'ait pas entraîné de graves troubles sociaux ? Comment expliquer aussi que le Peuple soutienne Ma politique comme l'ont prouvé les 85% pour le plébiscite constitutionnel et pour les partis politiques soutenant Mon action ? Votre venin disséminé afin de servir le "parti de l'étranger", toujours prompt à utiliser tout les moyens de discordes en Notre sein pour gagner sa guerre contre Nous, n'aura pas raison du bon sens des Belondaures. Nous sommes la Très Grande Nation de ce Micromonde, et Nous parviendrons à regagner Notre rang, ce que Nous avons recommencé de faire depuis peu. Si cela c'est le nabelnisme... alors oui... J'assume Ma politique nabelniste !
La "proportionnelle impériale" qu'avec Mes collaborateurs Nous avons mise au point sera le seul mode d'élection qui alliera les avantages de la proportionnelle - à savoir la justice et la meilleure représentation de Mes Concitoyens et Sujets - et ceux du scrutin majroitaire - c'est-à-dire l'efficacité grâce à des majorités stables -.
Donc, non... Loin de voir en Moi-même un "Homme à abattre", Je suis on ne peut plus L'Homme de la situation ; Le Seul capable de mener le navire à quai. C'est Moi ou le chaos.

L'Empereur fut applaudit par plus de 90% des journalistes présents dans la salle, alors que les libéraux et socialistes étaient au contraire... portant sur leurs visages un air de réprobation envers les propos de L'Empereur.

Severian regarda ce spectacle consternant de journalistes s'applatissant devant un pouvoir politique, qu'il soit au plus haut niveau. Décidemment, ses confrères, dans une grande majorité, n'avaient aucune éthique, à part quelques-uns. Mais qu'attendre de "journalistes" travaillant pour un journal d'état, dont le but était, non d'informer, mais de relayer ce qui ressemblait à une grossière propagande d'état ? Il ne fut pas non plus emballé par les réponses de l'empereur, qui semblait empreintes de langue de bois, avec des formules toutes faites. Il décida de demander à nouveau la parole, d'autant plus qu'il n'avait pas eu vraiment de réponse à sa question :

Votre majesté, vous avez affirmé que le régime actuel est, je vous cite, le seul qui puisse faire face à la décadence du parlementarisme et de la corruption des clientélismes électoraux pour s'accparer le pouvoir, dans un "régime des partis", et que votre critique d'un régime parlementaire-censé pousser au clientélisme, au populisme et à la démagogie, voire à l'inaction politique-serait, soit-disant une réalité contestée par personne de sensée parmi nos politologues et spécialistes d'analyse politique ou encore parmi les universitaires.
Néanmoins, que faites-vous des autres opinions de l'empire défendant ce type de régime(parlementaire) ? Toute personne censée reconnaîtra que le mode de scrutin actuel favorise la domination d'un seul parti et donc d'une seule opinion à la diète et au gouvernement, alors que ce parti n'a pas la majorité dans les faits. N'est-ce pas démagogique de prôner la différence tout en la niant ainsi et en stigmatisant toute différence d'opinion ? Toute personne censée n'est pas nécessairement d'accord avec votre principe de la "démocratie impériale", deux termes que certains jugent incompatibles. Le projet de proportionnelle du député socio-démocrate a au moins le mérite de réparer une certaine injustice...
Parler d''union de la Nation toute entière derrière Le Roi ou L'Empereur, et par un projet commun dépassant les clivages qui existent dans la société belondaure à chaque instant , peut-il être possible, quand le plus haut personnage de l'empire traite ceux qui ne pensent pas comme lui de "décadents", voire de "traitres", exacerbant de façon paradoxale les clivages ?
Je vous remercie de votre réponse.