Présidence

Le Comte d’Hams Berg, de nouveau membres de la Chambre des Sage, arriva, il s’assit a son ancien siège comme il en avait l’habitude, âpres avoir réfléchit un peu il prit la parole.

Messieurs, Altesse, il est temps de nous choisir un président.

Monsieur d'Hams-Berg,
Altesses siégeant à la Chambre des Sages,


Je me propose à vous pour occuper le rôle de la Présidence de la Chambre. Espérant que vous me fassiez confiance, et que vous m'accordiez cette responsabilité.

Le Grand Chambellan Impérial avait appris sa nomination quelques heures plus tôt de la bouche même de l'Empereur à la Chambre des Sages. Il était honoré de la confiance que son Souverain lui avait témoigné par cette nomination. Entrant dans la Chambre des Sages, il s'asseya derrière son vaste bureau qui formait en combainaison avec les autres un hémycicle. Les débats avaient déjà commencé concernant la présidence de la Chambre Haute, et il choisit ce moment pour intervenir :

- Messieurs, Altesses, je pense qu'il est temps que j'intervienne. Personnellement, je pense avoir les compétences requises pour devenir Président de la Chambre des Sages. Je suis modéré, compétent évidemment - j'ai les meilleurs diplômes qui soient - ; je suis également diplomate et je pense avoir l'autorité nécessaire pour réguler les débats et les arbitrer. Mais, je ne serai pas candidat. Non, j'ai déjà une responsabilité immense, et je ne ferai pas plus, que cela... à moins que...
Bon, quoi qu'il en soit, je soutiendrai Son Altesse le duc d'Origodes à la présidence.

Les portes de la Chambre des Sages s’ouvrirent et un huissier frappa du sol avec un long sceptre en annonçant l’arrivée d’un membre de la Famille impériale, comme cela était de coutume.
Son Altesse de Temararien était là, resplendissante dans la robe bleue royale de Sa nouvelle fonction de Grand Aumônier.
Il administra quelques bénédictions tandis que certains Sages embrassaient son anneau pascal et déclara de sa voix mielleuse habituelle :

-« Messieurs, Sages & Nobles, quel sincère honneur pour Notre personne que de marcher sur le sol de la Chambre Haute de l’Empire.

C’est cependant sans grande surprise que Nous présentons Notre candidature au rang, charge, & honneur de Président de celle-ci.
Faisant parti de la Famille Régnante & ayant touché des postes clefs de l’Administration Nous pouvons déclarer sans retenues que Nous possédons le plus important éventail d’expérience & aucun couloir administratif de l’Etat Nous est inconnu.

La Chambre des Sages est institué d’un grand pouvoir par Sa Majesté, elle dispose du dernier mot sur tout texte de loi & peut même rectifier les lois écrites par la Diète afin qu’elles deviennent pratiques a appliquer.

Ceci ne signifie pas rien, & si Nous emportons la Présidence soyez assuré que cet établissement sera dirigé avec poigne mais pragmatisme & sincérité. »

Le duc d'Origodes se leva à son tour, souhaitant réponse à Son Altesse de Témérarien, ainsi qu'à Ses Altesses, le Comte d'Hams-Berg et le duc de Bénéline.

"Son Altesse Impériale de Temararien,
Sachez que tout comme vous, j'ai auparavant été Consul de Sa Majesté Impériale Nabelnine. De plus, permettez moi de vous demander en quoi êtes vous plus aptes que nous tous s'adressant aux Sages d'éxercer cette fonction ? Tous ici avons été Consul un jour. Par ailleurs, et sans vouloir vous offenser, vous n'êtes dans la politique belondaure que depuis peu, par rapport à Son Altesse le Comte d'Hams-Berg, et comme un célèbre écrivain nous l'a si bien dit "Ce n'est pas parce qu'on naît grand seigneur, que nous sommes grand-génie...".
Je tiens à remercie de la confiance qui, pour le moment m'est accordé par Son Altesse le Comte d'Hams-Berg, et Son Altesse le Duc de Beneline.

Comme quelques instants auparavant, Les portes de la Chambre des Sages s'ouvrirent et l'huissier frappa du sol avec un long sceptre en annonçant l'arrivée de Sa Majesté Impérial, la souveraine du Belondor.

Alors que tous les membres présents dans la salle, s'inclinèrent respectueusement devant l'épouse de l'Empereur, celle-ci s'approcha doucement des autres Sages, faisant signe aux personnes présentes de se relever.

-Vos Altesses, Messieurs, je propose que les candidats au poste de président de notre noble institution nous parlent de leur vision de la présidence, cela aidera surement les indécis à choisir quel président ils soutiendront.

Le Duc d'Origodes regarda un instant son concurrent du moment, et, remarquant que ce dernier ne semblait vouloir prendre la parole en premier, alors le duc se lança pour expliquer sa vision du poste - supputant qu'il puisse y avoir plusieurs visions d'une même poste-.

"Sa Majesté Impériale,

Bien que tous les membres de la Chambre ne se soient encore prononcés -peut être que certains briguent la responsabilité de Président-, je vais vous expliquer, la vision du rôle que je brigue. Toutefois, je suppose que Son Altesse Impériale, Monseigneur de Temararien, aura une vision conforme à la mienne, puisqu'il ne peut en éxister plusieurs d'après moi. Pour en revenir au sujet, il me semble être un devoir du Président, de veiller en premier lieu au bon déroulement des débats concernant l'adoption d'une loi. Il se doit de faire régner un certain calme en cas d'agitation, mais, paradoxalement, il se doit également d'agiter les Sages si le calme devient sommeil. Il veille donc à l'activité des membres, pour que le pouvoir législatif soit aussi fonctionnel que le pouvoir éxécutif. Toutefois, sans sombre dans la précipitation, les lois clés - contrairement aux lois mineures-, doivent être étudiées minutieusement, avec de la patience et avec une refléxion sur la question pas des moindres. Durant mon éventuel mandat, et si vous m'en donnez l'occasion, je ferai ce que je peux, pour que les lois utiles au pays soient votés à temps, et les lois importantes concernant l'Empire, ne soient votées à la hâte.
Voilà ma vision du poste : une agitation contrôlée et perpétuelle de la Chambre, afin de redonner au pouvoir législatif toute son importance."

Contre toute attente, le Prince sourit au Comte d'Hams-Berg et lui dit :

-« Votre Honneur, Vous ne pouvez affirmez de telles choses sur Nos méthodes puisque Vous n’avez jamais travailler dans l’un de nos nombreux cabinets. Quand à l’expérience, Nous croyons en avoir tout autant que chaque membre de cette Noble Assemblée, si cela n’est plus. Nous étions quelque peu en retrait depuis la Promulgation de la Première Constitution Belondaure qui avait a Nos yeux offert un pouvoir pervertit et trop conséquent à l’ex-Cour Impériale de Justice ; cela n’est plus, toutefois, le cas avec le nouveau document largement approuvé par la Population. Nous revoici, donc, et espérons que Nous Nous entendrons du mieux possible. »

Se tournant vers le Duc d'Origodes :

« Bien, Altesse, excellent art de la rhétorique. Je répondrai simplement, suivant le fil de votre pensée, que « Barba non facit philosophum », la barbe ne fait pas le philosophe ; et que cela convienne pour Nous tous.
Nous sommes, en revanche, dans les méandres du pouvoir depuis des temps bien antérieurs à la seconde même où vous poussâtes Votre premier cri. »

Il salua Sa Majesté l’Impératrice et reprit :

« Notre programme, nos idées, sont bien similaires a celles de Son Altesse d'Origodes puisque, comme dit précédemment, il ne peut en être autrement.
Nous ajouterons une chose, néanmoins, qui fera toute la différence.

Un Sage, en particulier le Président, n’a et ne doit point obtenir ou détenir une quelconque appartenance politique. Que le Parti Syiste Monarchique soutienne Notre opposant est consternant, voir alarmant, car la Chambre Haute de l’Empire est, permettez-Nous le mot, « apoliticienne ».
La noblesse est depuis toujours derrière l’Empereur et, surtout, la Monarchie ; elle réfute tout attachement à un parti tant qu’elle se trouve dans la sphère publique et administrative.
C’est ce que souhaite Sa Majesté et c’est avec cette pensée constamment en alerte que les Sages doivent discuter un texte à la Chambre Haute.

Justement, messieurs et chers collègues, Nous possédons ce pragmatisme sans faille et ne Nous réclamons d’aucune affiliation ; Notre but n’étant que de servir l’Empire et ses sujets dans l’excellence la plus absolue.
Aussi, sans le moindre doute, constituons-Nous le meilleur prétendant à cet honneur qu’est la Présidence de l’Hémicycle. »

Le Duc, épaté d'une narcissisme si présent chez l'oncle de Sa Majesté Impériale, reprit alors la parole, tentant à son tour de convaincre ses compaires.

"Comment pouvez vous prétendre être apolitique, alors que vous êtes, pour ceux qui ne le savent pas, l'oncle de Sa Majesté Impériale. Par conséquent, vous avez des positions politiques, en faveur du pouvoir impériale, et vous ne pouvez le nier. Il est rare de voir un égocentrisme si développé dans la famille Impériale, et vous m'épaterez toujours autant devant votre amour pour vous même. Toutefois, si vous n'avez pas apprécié les précédentes constitutions, alors il était de votre devoir de le faire savoir aux belondaures, et de s'engager dans la politique pour mettre en place une nouvelle constitution. L'avez vous fait ? Non, vous êtes partis. Mais malgré cela, vous osez prétendre être le plus aptes à ce poste ? Mais êtes vous seulement sèrieux ? C'est pour moi inconcevable, et je pense qu'il en est de même pour nos compaires.
Par ailleurs, si vous êtes dans la politique depuis plus de 40 ans, ne pensez vous pas qu'il serait temps de laisser les nouvelles générations prendre des décisions ? Ne pensez vous pas que vos visions ne sont plus autant avant gardistes, qu'elles ne pouvaient l'être il y a déjà un demi-siècle ? Les mentalités évoluent, et, tout à fait logiquement, vous ne pouvez suivre le rythme. Ceci est tout à fait compréhensible, mais je vous demande un minimum de bon sens, et d'accepte que non, vous n'êtes pas le plus apte pour occuper ce poste. En effet, si, dès que quelque chose ne vous plait pas, vous fuyez, alors un défaitiste ne peut être Président de la Chambre des Sages.

L’altesse impériale émit un rire léger :

-« Quelle insolence ! Vous Nous rappelez Sa Majesté, il y a bien des années…
Personne ne s’est prétendu apolitique, en d’autre terme « Qui ne se mêle pas de politique », mais plutôt « apoliticien », inventé pour l’occasion et sous-entendant une neutralité de partis.

Sa Majesté et Nous même pensons différemment et n’avons certainement pas toutes Nos idées similaires. L’Empereur, d’autre part, ne constitue point un parti en lui-même et ne saurait avoir la capacité de s’insinuer dans le monde Parlementaire ; à l’exception prête que Nous autres les Sages avons été choisit par Lui, et Lui seul ; et possédons tous ainsi le même niveau de légitimité.

La maladie, dont personne n’est protégé, et la colère de Sa Majesté Nous ont maintenu à une distance raisonnable de la politique Belondaure durant toutes ses années ; mais jamais, au Grand Jamais, Nous ne sommes partis ou avons fuis. Vous tentez d’exploiter les tendances nationalistes de Nos collègues, Vous franchissez une route sinueuse qui pourrait vous emmener au bord du gouffre.
Oui, Altesse, la diffamation ne produit que des fruits pourries et corrompus.

Mais arrivé à Notre stade, nonobstant le nouveau siècle, vous comprendrez que l’âge n’à plus grande d’importance.
Demandez donc au Comte d'Hams-Berg.
Que l’on est vingt ou soixante ans, les convictions et croyances fondamentales seront a peu près les mêmes, malgré le fait que le doyen brandira avec plus de force la flamme de l’expérience et de la sagesse que le simple néophyte.
Les mentalités évoluent, certes, et vous apprendrez qu’il faut suivre le mouvement afin de ne point se retrouver dans une coquille de pensées archaïques.

Amis & Confrères, ne laissez pas de tels échanges Vous détournez du problème. La Chambre Haute nécessite un personnage aux acquis importants, aux idées réalistes, et franchement capable de faire tenir des débats passionnants et constructifs au sein du parlement même lors de temps difficiles, telle la Guerre.

Messieurs les Sages, Nous sommes cet homme là. »

"Vous voulez dire, je présume, 'Je suis' ...

Pensez vous réellement, Sa Majesté Impériale, que c'est en prétendant être plus apte pour ce poste que Son Altesse le comte d'Hams-Berg, ou encore Son Altesse le duc de Beneline, que vous attirerez leurs suffrages ? Pensez vous réellement, que c'est en prétendant être l'homme de la situation, je rappelle, l'homme qui fuit au moindre obstacle, l'homme qui n'ose exprimer ses opinions, s'il se sait perdu d'avance, dont nous avons tous besoin pour présider cette Chambre ? Permettez moi d'y répondre clairement, Non ! Une personne dont l'égo ne saurait être flatté par autre chose qu'une poste à résponsabilité, dont l'égo est comparable aux plus narcissiques de tout les temps, ne devrait être dans la politique, ce serait un danger !
Vous m'indiquez que les mentalités évoluent, je l'affirme avant vous ; vous rabachez. Et savez vous, que rabacher est un signe de passéivité, et que ceci est exprimé par tous médecins diplomés ? Ceci n'est pas de l'insolence, mais des faits basés sur des recherches sèrieuses et approuvées par l'Empire, je devrai dire par "Vous" pour vous flattez, même si pour moi, vous êtes tout sauf quelqu'un d'important. Vous basez votre candidature sur un seul argument, et pour ceci, vous ne vous êtes donné d'autre peine ... que de NAITRE ! Pensez vous qu'être l'oncle de Sa Majesté Impériale est une qualité suffisante pour devenir Président de la Chambre des Sages ? Je ne souhaite pas manquer de respect à la Famille Impériale, mais permettez moi de vous répondre à nouveau : Non ! L'empereur nous a choisi en tant que Sage, l'êtes vous seulement vraiment ? Nous sommes tous ici en égaux, chacun de nous à autant d'importance, et ce n'est en parlant de vous au pluriel, que votre importance sera accrue, alors que le seul effet que ceci produit, et le mécontentement que nous éprouvons à votre égard ... Prenez en conscience !

-« Non seulement Vous discutez de sois disantes « études scientifiques » qui n’ont jamais existées, mais Vous ne pouvez Vous empêcher, de surcroît, d’en venir aux attaques personnelles.
Enfin, sauf Votre respect, Vous feriez un joli perroquet, répéter Nos mots à Votre sauce est décidemment un art que Vous maîtriser admirablement.

Messieurs, Son Altesse d'Origodes semble oublier dans quel lieu Elle se trouve ; il faut en effet, pour être Sage, disposer d’un minimum de sagesse, chose que Vous ne détenez apparemment point. »

Le Prince ouvrit calmement ses bras en direction de la tribune de l’hémicycle.

« Nobles de cette assemblée, ne Vous laissez point embobiner dans un tel discours antipathique, Vous n’êtes pas ici pour entendre deux chats s’entre déchirer pour la part du Lion.

C’est une chose que Notre Personne comprend admirablement, c’est pourquoi Nous ne continuerons pas à éclabousser de boue le nom de la Chambre Haute sur le prétexte de Nous défendre contre un concurrent déloyal.
Sages, il serait temps de passer au vote, Vous possédez désormais une idée ferme sur les deux candidats.

A moins, bien entendu, que Vous ne souhaitiez que Nous répondions à de plus amples questions. »

"Sa Majesté Impérial, Monseigneur de Temararien.

Devons nous vous rappeler, qu'à l'heure actuelle, deux sages ont déjà donné leurs avis ? Il semblerait que vous n'entendiez que ce qui vous plaît d'entendre, et encore une fois, je me met à mon tour à rabacher, pour me mettre à votre niveau, se comporter ainsi n'est pas digne de vous. Par ailleurs, puisque vous semblez avoir oublié, Son Altesse le Duc de Beneline, et Son Altesse le Comte d'Hams-Berg, ont déjà indiqué leur soutien, un soutien qui n'est pas en votre faveur. Il manque toutefois la parole de Sa Majesté Impériale, l'Impératrice de Notres Très Saint Empire, ainsi que la parole du grand Moff, le Prince d'Ismarkie. Vous n'êtes donc pas la personne, du moins pour le moment, la plus appropriée pour cette fonction. Car leurs voix sont sages, et donc plus que respectables. Par ailleurs, vous qui me dîtes que cette étude n'a jamais été menée, êtes-vous seulement omniscient ? En fait, rien que le fait de douter à ce sujet serait vous complimenter, et je ne tiens pas à mentir, je dois me comporter en Sage, comme vous me l'avez très justement conseillé. Soit, êtes vous seulement capable d'argumenter sur un sujet ? Je demande une preuve ! Alors cessez, je vous prie, de vous comporter sans gêne, et de traiter vos compaires en infèrieurs, ce qui n'est pas le cas dans cette Institution. Je vous le rappelle, car il semblerait que je ne parle assez fort, que votre voix compte autant que la mienne, autant que celle de tout Sage présent ici... Ne l'oubliez pas, ce serait génant de devoir vous le rappeler sans cesse !"

-« Monsieur d'Hams-Berg, veuillez conserver un langage décent et respectueux envers un collègue, et ce même si Vous ne partagez point Ses idées.
Que vous ayez commencé Prince ou paysan ne change rien, Vous pouvez parfaitement conservez une soif de pouvoir dans les deux cas. Souvenez-Vous des temps où la plèbe dirigeait le pays, proclamant s’inspirer du Luninisme, et contrôlant telle une dictature les moindres parcelles du Gouvernement.
Oui parfaitement, Monsieur, c’est cela qui fait du Belondor un modèle dans cet Archipel : d’où que l’on vienne, les chances sont égales.

Quand à Vous, Altesse d'Origodes, gardez le sang froid dont doit être emplit un Sage digne de se nom, Sa Majesté l’Impératrice et Son Altesse d’Ismarkie écoutent Nos deux discours, Ils sont en train de se faire un choix qui, Nous espérons, sera le plus judicieux.
La parole est à eux, si ils désirent s’exprimer avant le vote bien entendu. »

Son Altesse le Duc de Beneline se leva, il lança un ragrd hautain à toute l'assemblée - hormis Sa Grandissime Majesté Impériale l'Impératrice -. Visiblement on le sentait exaspéré et déçu de ses disputes à répétition qui des deux côtés s'étaient montrées puériles, futiles et sans grand intérêt ni raison. Il dit donc :

- Votre Majesté, vos Altesses, j'ai dit précédemment que je voterai pour Son Altesse le Duc d'Origodes, parce que je lui faisais confiance pour mener les débats à l'assemblée que nous représentons. Mais il semblerait que je me sois trompé, Majesté et Altesses, malgré toute l'amitié que je porte à mon collègue Grand-Electeur. Quant à Son Altesse Impériale l'Oncle de l'Empereur, chacun sait que je le connais depuis longtemps et que nos liens sont longs et étroits, mais je pense aussi qu'il n'a pas sû répondre de la bonne manière à ses détracteurs. En fait, étant donné que j'ai une vision nationale et non partisane de cette assemblée, je ne pourrai voter pour un homme soutenu par un parti politique, fusse celui pour lequel j'ai toujours voté depuis la Restauration. Je voterai donc Blanc.

Le Grand Chambellan Impérial se rassit alors.

Sa Majesté L'impératrice se leva à son tour et s'adressa à l'ensemble de ses collégues présents.

J'ai entendue beaucoup de chose venant de deux candidats sérieux, et de deux amis de longue date. Je préfére suivre l'exemple de Son Altesse le Duc de Beneline et voterai blanc.

Le Grand Chambellan Impérial intervint peu de temps aprsè l'Impératrice, dominant de sa haute taille les débats. Il dit :

- Votre Grandissime Majesté Impériale, commença-t-il en s'inclinant devant l'Impératrice. Vos Altesses... je pense que les débats ont assez duré. S'ils devaient continuer nous rentrions dans des discussions à perte de vue, et nous ne saurions revenir les pieds sur terre et voir le bout du tunnel. C'est ainsi que je pense qu'il faut passer au vote ; et comme vous le savez je vais voter Blanc. Je me propose donc pour organiser cette élection à la présidence de la Chambre des Sages, car Sage je suis et Sages nous devons être.
Notre première mission est d'être nationaux, d'être apolitiques et d'être défenseur de l'Empire par dessus tout.

Le Prélat sourit faiblement et dit :

-" Nous sommes heureux de constater que Sa Majesté ait choisit d'honnorables & respectables notables de l'Empire tel que Vous, Altesse de Beneline.
Votre proposition est réfléchie, Nous ne voyons aucun problème a ce que Vous dirigiez l'organisation et la tenue des éléctions.
Faites donc, et permettez-Nous de bénir auparavant les lieux. "

L'Oncle de Sa Majesté fit un large signe religieux en direction de l'hémicycle, et ce trois fois, en disant une prière appelant à la grâce de Saint Sevan.
Puis, contenté, il s'assit calmement.

Après Son Altesse Impériale Monseigneur de Temararien, personne ne semblait vouloir prendre la parole ni pour s'opposer à ce que le Grand Chambellan conduise les élections, ni à ce que le vote commence. Il se leva et dit alors :

- Votre Grandissime Majesté Impériale, vos Altesses, je crois qu'il est plus que temps de faire notre choix, un choix définitif et crucial comme je l'ai déjà répété. Alors, je vais donc vous demander tous de venir jusqu'au perchoir du Président de la Chambre des Sages et de venir déposer votre bulletin de vote dans l'urne. Je vous annoncerai alors le résultat de ces élections sous le contrôle des deux huissiers à côté de moi, il montra une personne à sa gauche et une autre à sa droite. Et ainsi nous aurons notre Président. Maintenant, veuillez voter.

Son Altesse Impériale s'avança afin de déposer un papier bleu dans l'urne de porcelaine.
Il déclara :

-" Ainsi soit-il. "

Repenssant à son propre nom qu'il avait rédigé dans sa plus belle écriture sur ledit bulletin, il alla se rassoir sans dire mot.

Sa Majesté Impériale se leva doucement tenant dans sa main le bulletin bleu ou le nom de Son Altesse Impèrial Monseigneur de Temararien.

Elle s'approcha et y déposa le papier dans l'urne de porcelaine.

Elle regarda une dernière fois l'ensemble des sages puis se rassit.