La CIJ juge mensonger et malhonnête les propos tenus par Sa Majesté, accusant la CIJ d'empiéter sur le législatif et l'exécutif, et parlant fort mal à propos de "régime judiciaire" où la Cour Impériale de Justice serait soit disante "surpuissante" et l'Exécutif et le Législatif soit disant "soumis" à celle-ci. La liberté d'expression, revendiquée par l'empereur, ne saurait se confondre avec la diffamation et ce genre de propos ne sauraient se trouver dans la bouche d'un souverain qui se dit "respectueux" des libertés et de la démocratie.
Car, à quel moment la CIJ s'est-elle mêlée des compétences relevant de l'exécutif et du législatif ? A-t-elle donné un avis sur la constitution du gouvernement ? S'est-elle mêlée de diplomatie ? Intervient-elle dans le travail du gouvernement, au parlement et influence-t-elle les sénateurs ? En aucune façon !
Il semble plutôt que Sa Majesté accuse la justice de procédés dont elle s'est elle-même rendue coupable : en témoignent certaines interventions au Sénat ou certaines pressions subies par des juges lors des travaux sur la constitution.
L'article 38, dénoncé par Sa Majesté est relatif à l'arbitrage de la CIJ, au cas où les deux chambres du parlement ne seraient pas d'abord sur un projet de loi. Le rôle de la CIJ consiste, certes, à présider la commission mixte chargée de trouver un compromis, mais en aucun cas à "empiéter" sur le législatif, comme le prétend si mal à propos Sa Majesté. Celle-ci, d'ailleurs, ne fait-elle pas le droit qu'elle est chargée d'appliquer, de par ses "décrets" ? N'y a-t-il pas là confusion des pouvoirs ?
La CIJ, tout en condamnant les propos tenus par l'empereur, s'inquiète de voir un souverain diffamer le pouvoir judiciaire et tenter de remettre en question une constitution approuvée par plus de 84 % des belondaures, en connaissance de cause. La CIJ rappelle que, durant nos travaux sur la présente constitution, Sa Majesté a surtout critiqué les réformes faites au droit de grâce, dont les cadres ont été délimités, craignant de perdre sa crédibilité au sein du micromonde. Sa Majesté remettrait-elle en question une constitution orientant vers plus de démocratie, pour une simple question d'égo et d'image ?
La CIJ encourage Sa Majesté à se reprendre, et à ne pas se laisser tenter par une dérive autoritariste, tant néfaste pour notre pays, "la première démocratie du micromonde". La CIJ exige que des excuses publiques soient faites.