Convocation de l'ambassadeur du Despotat d'Al-Harkoum

Le Ministre de la Couronne, en charge des armées et de la politique extérieure de l'Empire, également Grand Moff des Armées Impériales, avait pris connaissance de la protestation officielle du Despotat d'Al-Harkoum quant à l'incident du pont sur le Tegril, accusant le Belondor d'être à l'origine de l'incident et de vouloir porter atteintes aux intérêts économiques du Despotat et à ses échanges commerciaux avec les villes de la colonie belondaure d'Alaïenie, de manière à favoriser les entreprises de Métopole. Lorsqu'il avait averti l'Empereur de cela, il lui avait été donné l'ordre de convoquer l'ambassadeur du Despotat halawite afin qu'il s'explique sur cette incroyable provocation, alors même que le Belondor n'y était pour rien.

Il était furieux et entendait bien expliquer à l'ambassadeur Morhadel Ben Falkahal sa façon de penser. L'Empereur avait reçu la nouvelle de manière stoïque, comme persuadé et résigné à l'idée qu'un conflit dans la région n'était plus évitable, face à la volonté de la Grande-Albion d'utiliser tous les moyens, y compris la manipulation d'autres puissances, pour détruire la puissance belondaure. Le dernier rapport des agents des Services Spéciaux que lui avait présenté en personne le Grand Moff l'avait définitivement convaincu. Désormais, l'Empereur l'avait chargé de préparer les forces armées, faibles en nombre en Alaïenie avec seulement 250 000 hommes, pour la guerre.

On avertit le Ministre de la Couronne à neuf heures du matin que l'ambassadeur du Despotat était arrivé. Il ordonna donc de le faire entrer, alors qu'il s'asseyait derrière son bureau. Il ne se donnerait en effet même pas la peine de le saluer.