Réunion ministérielle du 29 Izaleninel 2713

Le Cabinet bleu, bureau du Premier Ministre du Gouvernement de la République portait effectivement bien son nom. Parmi les nombreuses salles du Palais Impérial Ceronine II, celle-ci était sûrement l'une des plus surprenantes par son esthétisme et son volume. Les murs d'une hauteur sou plafond de plusieurs mètres, comme le mobilier et les marbres des cheminées et du sol, étaient bleu turquin, faisant de la pièce un endroit assez sombre mais imposant. Pourtant, par un jeu de lumière savamment étudié et grâce à une décoration dorée, le bureau disposait d'un immense cachet.

La table de travail située près de la grande baie vitrée venait d'être préparée en vue de la réunion ministérielle du 29 Izaleninel qui devait avoir lieu entre le Premier Ministre et les Ministres de la Culture et de l'Intérieur à dix heures du matin. Face aux trois seuls chaises laissées par les huissiers se dressaient deux dossiers assez fins ainsi que des verres en cristal.

Suite au Conseil de l'Empire numéro sept, Sa Majesté l'Empereur Nabelnine II avait exigé que son Gouvernement prépare la cérémonie d'Apothéose de son père ainsi qu'un plébiscite à l'attention des germains sur la détermination de leur état le 7 Nalbenine 2713. Seuls quarante-huit jours séparaient les acteurs de ces interventions ô combien importantes de leur réalisation effective et rien pour l'heure n'avait été planifié.
Bien évidemment, Son Excellente Etzel Ito de Varsalance n'était guère sereine puisqu'en cas de revers la faute lui serait intégralement imputée. Le Premier Ministre avait donc pris la peine de préparer les textes en avance afin que chacun n'ait plus qu'à donner son avis et que les actions se déroulent le plus rapidement et le plus efficacement possible.

A l'horloge en or accrochée au mur les aiguilles dorées indiquaient neuf heures cinquante ; la réunion allait bientôt pouvoir débuter.

Le comte de Salignac venait d’arriver. Le temps manquait beaucoup à ce ministre peu convaincu. Armand faisait toujours son travail, mais non sans mal. Si les charges pouvaient encore se transmettre comme aux temps jadis, nul doute que le comte aurait déjà légué ses fonctions à son fils. Certes, l’impétueux jeune homme de dix-neuf ans, rêvait plus aux femmes qu’à la politique, m’enfin, son père gardait espoir… Armand songeait : « maintenant on a même plus le droit de quitter son poste ! c’est encore plus contraignant que le mariage ! espérons juste que le pire ne soit pas à venir… ».

Armand s’oubliait, il laissa son regard livide à l’extérieur du cabinet du Premier ministre, car enfin, il fallait faire bonne impression. En entrant, il salua le duc de Varsalance :

- Excellence, bonjour, comment vous porter-vous ?

Plus que jamais, Etzel Ito de Varsalance, Chancelier de Leurs Majestés Impériales, Grand Chambellan du Palais Impérial, Premier ministre du Gouvernement de la République, Sénateur, Conseiller d'État et Maire de Varsalance sentait que la fatigue allait bientôt l'emporter dans la tombe. S'il avait toujours peu dormi, à l'instar de Sa Majesté Nabelnine I^er, la charge de travail qu'il avait à abattre quotidiennement l'usait littéralement. Le teint gris, les yeux cernés, les cheveux mal coupés devenus poivre et sel, les costumes désormais trop grands ; le fidèle compagnon de feu Sa Majesté Impériale n'était désormais plus que l'ombre de lui-même.

L'arrivée du Comte de Salignac tira le Premier ministre de sa torpeur et il alla immédiatement à la rencontre de son ministre :

" Votre Excellence, je suis ravi de vous voir ! Je me porte aussi bien que possible et je rends grâce aux Dieux de me permettre de tenir encore éveillé tant l'amoncellement de tâches que j'ai eu à abattre jusqu'à maintenant était immense. Mais j'espère qu'ainsi nous trouverons tous les trois notre travail facilité et que nous pourrons faire en sorte que les missions assignées par Sa Majesté Impériale soient accomplies sans accroc.

Et vous, comment vous portez-vous ? Je suppose que le refus de Nabelnine II d'accueillir votre démission vous a porté un coup au moral. Et si je puis être tout à fait franc avec vous, je peux comprendre vos positions bien que je ne puisse, par décence et fidélité envers l'Empereur, les admettre. "

Le comte savait que le duc était un homme fatigué, il avait déjà bien servi l’Empire. Il n’y avait qu’à regarder le duc pour s’en rendre compte. Armand connaissait le duc depuis un moment. Il n’avait plus rien avoir avec le bonhomme de ses débuts. Il était bien plus maigre aujourd’hui, pour ne pas dire creusé par l’effort. Nul doute que les Témararien avaient largement contribué à réduire son espérance de vie…

Armand avait lui aussi du travail, mais pas la même quantité que le Premier ministre, et c’était heureux ! Pour autant, Armand était tout aussi fatigué, le monde était bien loin des rêves qu’il s’en faisait étant jeune homme. Armand Henri Pierre de La Croix de Salignac était las.

- Je vous remercie Excellence d’avoir eu la gentillesse de travailler préalablement à cette réunion afin que nous soyons plus efficaces. Je sais à quel point vous êtes occupés ces derniers temps. Le service de l’Empire ne vous laisse aucun répit.

Je ne me porte pas aussi bien que ma fonction l’exigerait. Mon cœur est bercé par une certaine désillusion persistante ces derniers temps. Par-dessus cela, je viens d’apprendre la mort de mon père. Nous ne nous parlions plus depuis mon retour en Belondor, et je ne pensais pas que son décès m’affecte autant et pourtant… M’enfin je ne me fais pas trop de soucis, père a dû prendre toutes les dispositions légales en Aldarnor pour que je n’hérite de rien.

Le comte de Salignac semblait réfléchir, mais ne dit mot. Charge au Premier ministre de relever, ou de commencer la réunion à proprement parler.

Le Premier Ministre semblait gêné. Le visage soudainement crispé, une moue à la place du sourire, il posa une main bienveillante sur l'épaule du Comte de Salignac. D'une voix calme et pleine de respect il lui présenta alors ses plus sincères condoléances d'une phrase révélatrice de son intérêt à la personne du Ministre qui devait penser à tout autre chose qu'à sa mission étatique. Pour que la réunion se déroule de façon plus intimiste, il demande à ce que l'Huissier les laisse seuls.

S'excusant presque, le Grand Chambellan invita son collègue à s'asseoir, oubliant l'absence du Ministre de l'Intérieur et de la Justice. " Plus tôt nous aurons clos cette réunion, plus vite vous pourrez rendre hommage à votre défunt père " lança-t-il en prenant place derrière la place qu'il s'était réservée après avoir servi verre de vin ardanien à son invité.

Afin de débuter la réunion sans tarder, Etzel prit une copie de l'édit qu'il avait rédigé et le lut à voix haute, bien que le Comte ait lui-même une version dans son dossier :

" Nabelnine II, au nom de la République, par la volonté nationale et par la Constitution, Empereur des Belondaures, Roi d'Alaïenie, Roi d'Ismarkie, Protecteur de la Principauté autonome de Nouvelle-Argentorate, A tous présents et à venir, Salut,

Vu l'article 1 de la Constitution de la République dénommée « Acte additionnel fixant la Constitution de l'Empire »,
Vu la grandeur du règne de Feu Sa Majesté l'Empereur Nabelnine I^er, la gloire qu'il apporta à notre Très Grande Nation et à son Peuple et le soucis du bien-être de celui-ci qu'il avait,
Vu le martyre qu'il a subit lors de ses derniers jours,
Il veut et ordonne ce qui suit,

Article I : Feu Sa Majesté l'Empereur Nabelnine I^er est porté à l'Apothéose en la mémoire et l'honneur de celui-ci et du Belondor.
Article II : La cérémonie d'Apothéose se déroulera le 7 Nabelnine 2713, anniversaire de la mort du défunt, à partir de dix heures.
Article III : Le 18 Nabelnine 2713, jour de naissance de l'Empereur, devient jour férié ad vitam aeternam.
Article IV : Le corps du défunt sera transféré au Panthéon.

Mande et ordonne à tous les corps administratifs et tribunaux, et cætera. "

Reposant le document, il exposa alors son point de vue au Grand-Electeur :

" Passer par un édit me semble être le meilleur outil afin que la porter d'un tel événement soit transcrit dans notre droit à jamais. Il convient désormais de faire publier des arrêtés ministériels dont vous avez la prérogative afin que la cérémonie se déroule dans les meilleures conditions possibles. Nous avons déjà une date, le 7 Nabelnine prochain, une heure, à compter de dix heures et un lieu, Elbêröhnit.
Il faudra que vous preniez, conjointement avec son Excellence Batignoles, des mesures de police afin que la Capitale soit prête à accueillir une cérémonie d'Apothéose. Je souhaite qu'à chaque balcon soit déployé un drapeau de l'Empire, que la Cathédrale-Sixte-de-Grande-Puissance reçoive la dépouille de Nabelnine I^er et que le cortège qui devra la conduire jusqu'au Panthéon soit l'occasion d'une dernière communion entre le peuple et son souverain. Il faudra que vous sollicitiez en outre le Grand-Moff des Armées pour que les légions présentes encadrent ledit cortège.
En votre qualité de Ministre des Valeurs Républicaines, je vous laisse le choix du meilleur parcours afin que tout Elbêröhnit remercie une dernière fois Nabelnine I^er pour son sacrifice envers notre Nation. "

Avant même que le Ministre de l'Instruction, de la Culture et des Valeurs Républicaines ne puisse intervenir, le Ministre de l'Intérieur et de la Justice fit son apparition dans le Cabinet bleu. Profitant du fait qu'il venait d'exposer la feuille de route, le Premier Ministre reprit :

" Excellence,

J'étais en train de définir avec votre très estimé collègue la façon avec laquelle nous devrons mettre en application les requêtes de Sa Majesté l'Empereur concernant les affaires qui nous préoccupent actuellement et dont vous avez eu connaissance par le courrier qui vous a conduit ici aujourd'hui.

Comme je le disais à Son Excellence de la Croix, vos Ministères devront prendre des arrêtés d'ici les prochains jours, notamment pour organiser la cérémonie d'Apothéose qui aura lieu le 7 Nabelnine prochain. Monsieur de la Croix devra d'ailleurs se rapprocher du Primat du Belondor ainsi que du Grand-Aumônier. J'ai évoqué à l'instant les mesures de police que vous devrez prendre à l'instar d'un drapeau de l'Empire à chaque balcon ou l'interdiction de porter une arme, ainsi que l'interdiction de circuler en omnibus voire tout simplement à cheval sur l'Avenue de l'Empire durant toute la journée.
Je vous laisse proposer vos idées que nous puissions coucher cela ensemble sur le papier. "

Voyant que personne n'osait intervenir, le Premier Ministre poursuivit donc, nonchalemment :

" Concernant cette fameuse cérémonie, il faudra naturellement que le Sénat vote l'Apothéose de l'Empereur afin de lui donner toute sa force. Une convocation formelle des Sénateurs au Palais Marmont devrait être suffisante. Il conviendra naturellement d'inviter la Famille Impériale ainsi que les Hauts Dignitaires de l'Empire.

Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je souhaiterais vous soumettre le projet de Loi d'intégration à l'Empire du Belondor qui sera soumis à l'approbation par plébiscite de la part des germains. Je compte sur vous, Excellence Batignoles, pour nous assurer d'un succès triomphal en commandant auprès des presses locales et nationales des articles devant faire l'apologie d'une telle entreprise. Mais avant tout, voici le texte dont il sera question. "

Citation :

La République du Très Saint et Très Zorthodoxe Empire du Belondor prenant acte de l'Acte de capitulation des forces armées gélèbroises signé à Soinref, Gélèbre, à neuf heures trente-quatre minutes (09h34), le 17 Constantine 2713 (5 janvier 2011), de l'Acte de capitulation des forces armées matnaliennes signé à Brostilon, Matnal, à onze heures (11h00), le 9 Constantine 2713 (28 décembre 2010), du fait que les forces armées euronéennes étaient soumises au commandement gélèbrois et du fait que les forces armées hollyadiennes ont été annihilées ;

La République du Très Saint et Très Zorthodoxe Empire du Belondor prenant également acte des abdications successives et à intervalles irréguliers des maisons régnantes de Gélèbre, d'Hollyade, d'Eurone et du Matnal, et de l'inexistence d'État capable de prendre en main la destinée des populations dans ces contrées ;

La République du Très Saint et Très Zorthodoxe Empire du Belondor propose aux populations des anciens États de Gélèbre, d'Hollyade, d'Eurone et du Matnal la présente Loi d'intégration à l'Empire du Belondor.

Chapitre I – De l'intégration politique, administrative et judiciaire

Article I : L'ensemble des populations résidentes de Gélèbre, d'Hollyade, d'Eurone et du Matnal, détenant une des nationalités de ces quatre anciens États, et les personnes vivant en territoire belondaure et étant également possesseur d'une des nationalités de ces quatre anciens États, deviennent citoyens belondaures.
Elles perdent leur ancienne nationalité.
La présente disposition s'applique également aux affranchis originaires d'un de ces quatre anciens États et possesseurs de leur nationalité.

Article II : Les nouveaux citoyens ne seront habilités à voter pour l'élection de leurs représentants qu'à partir de l'année 2715 au plus tôt ou 2717 au plus tard.

Article III : L'ensemble du droit politique, civil, administratif et judiciaire du Belondor sera progressivement instauré dans les nouveaux départements suivant un calendrier différencié selon les départements, laissé à l'appréciation du Préfet de chacun des départements ou, en dernier ressort, du Gouvernement.

Article IV : Les coutumes, les lois et pratiques datant des anciens États sont supprimées. La féodalité et les privilèges qui lui sont afférant sont abolis. Tous les nouveaux citoyens sont égaux entre eux sans distinctions.

Article V : Le système administratif se fonde sur le Code d'Administration, sauf dispositions dérogatoires.

Article VI : Il est institué neuf nouveaux départements, ainsi qu'il suit :

• Le Département des Côtes du Nord (17 – XVII) aura comme chef-lieu Volorun.
  
• Le Département de la Mèsse (18 – XVIII) aura comme chef-lieu Marceinne.
  
• Le Département des Carinthes (19 – XIX) aura comme chef-lieu Keipzig.
  
• Le Département de Balmériade (20 – XX) aura comme chef-lieu Pramn.
  
• Le Département du Brhein (21 – XXI) aura comme chef-lieu Alsterdame.
  
• Le Département du Rüsh (22 – XXII) aura comme chef-lieu Danlsing.
  
• Le Département de Latrinie (23 – XXIII) aura comme chef-lieu Raulme.
  
• Le Département du Miranduin (24 – XXIV) aura comme chef-lieu Brostilon.
  
• Le Département du Sud-Orient (25 – XXV) aura comme chef-lieu Vanves.

Article VII : Il pourra ultérieurement être instituées des agglomérations, suivant les recommandations préfectorales.

Article VIII : Les Préfets de ces nouveaux départements sont nommés parmi les nouveaux citoyens tels que compris à l'Article I de la présente loi, afin de favoriser la confiance et l'assimilation.

Article IX : Les Préfets ont à charge de nommer des Maires provisoires dignes de confiance, répondant aux mêmes critères de nomination, pour chaque Commune, dont le mandat expirera au plus tôt en 2715, au plus tard en 2717.

Article X : Les membres de la fonction publique et des services des quatre anciens États ont un droit ouvert à l'intégration dans la Fonction publique d'Empire, par dérogation, après passage d'un examen.
Les fonctionnaires réussissant l'examen sont incorporés, dans la mesure du possible, afin de leur permettre de conserver leurs grades et affectations.
Jusqu'en 2715 au moins, le chef de service sera obligatoirement issue de la Fonction publique d'Empire à compter de l'adoption de la loi.

Article XI : Le système judiciaire belondaure est intégralement implanté suivant les conditions édictées à l'Article III.

Chapitre II – De l'intégration économique, sociale et financière

Article XII : Les nouveaux citoyens tels que compris à l'Article I de la présente loi sont soumis à l'ensemble des règles fiscales belondaures, y compris pour l'année 2713.

Article XIII : L'ensemble des réserves budgétaires, métallifères, patrimoniales et aurifères des quatre anciens États germains est réputé possession de l'État belondaure, lequel en dispose selon son gré.

Article XIV : L'accès aux droits sociaux sera progressivement instauré dans les nouveaux départements, à partir de l'année 2715 au mieux, de l'année 2717 au pire, suivant un calendrier différencié selon les départements, laissé à l'appréciation des préfets ou, en dernier ressort, du Gouvernement.

Chapitre III – De l'intégration culturelle

Article XV : L'ensemble du système scolaire et universitaire, se fondant essentiellement sur le Code de l'Instruction, du Belondor sera progressivement instauré dans les nouveaux départements suivant un calendrier différencié selon les départements, laissé à l'appréciation du Préfet de chacun des départements ou, en dernier ressort, du Gouvernement.

Article XVI : Il est strictement interdit d'encourager l'usage, la pratique ou l'apprentissage de tous les patois ou idiomes féodaux présents dans les nouveaux départements au sein des établissements scolaires et universitaires. L'usage, la pratique et l'apprentissage du belondaure y est obligatoire.

Article XVII : Les patois et idiomes féodaux dont l'usage est courant parmi les populations des nouveaux départements sont autorisés au sein de l'administration, uniquement dans l'optique de favoriser le dialogue et la compréhension auprès des dites populations, et ce jusqu'en 2717 au plus tard. Nonobstant, l'emploi du belondaure est obligatoire.

Article XVIII : Tout affichage visible dans l'espace public qu'il soit privé ou public ne saurait utiliser une autre langue que le belondaure.

Article XIX : Il est reconnu au culte syiste son rôle culturel et cultuel majeur au sein des populations constituant les nouveaux départements.

Chapitre IV – De l'intégration militaire

Article XX : Les citoyens belondaures nés dans les nouveaux départements et n'étant pas Belondaures avant et jusqu'à la date du 7 Nabelnine 2713 sont exemptés de la conscription nationale telle que exposée par la Loi sur la Grande Armée de la République.

Article XXI : Selon les critères édictés au décret impérial 2713 – 007, il est possible aux nouveaux citoyens tels que compris à l'Article I de la présente loi d'intégrer l'Armée Impériale.

Article XXI : Il est possible aux nouveaux citoyens tels que compris à l'Article I de la présente loi de s'engager volontairement au sein de la Grande Armée de la République ou de la Marine à partir de l'année 2715, selon l'article 6 et 14 de la Loi sur la Grande Armée de la République et des règlements et coutumes régissant le recrutement du personnel de la Marine.

Le Premier Ministre s'accorda le temps de la réflexion avant de trancher, sans mal :

" Excellence, votre proposition de modification est approuvée pour l'article IV. Mais vu la complexité de votre apport pour l'article XVI, je ne peux l'accepter en l'état. Sauf à avoir d'autres propositions, je pense que nous pouvons soumettre ce décret à Sa Majesté Impériale afin de ne pas perdre de temps. Plus tôt nous aurons clos cette réunion et plus vite nous serons aux affaires. "