Despotat d'Al-Harkoum
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 | | Sujet: La marche à la guerre Lun 30 Mai - 2:57 | |
| Le Despote Ahmed Al-Eikoum savourait ce qu'il voyait depuis le balcon de son Palais. En effet, devant lui défilait un de ses régiments de Kapikulu, troupes régulières qu'il entretenait directement. Il les voyait, dans leurs uniformes rutilants, marchant au pas et acclamant leur maître et souverain, ainsi que de déclamer des chants à la gloire de Dieu et de son prophète Najah. Il était fier de son armée qu'il recrutait et préparait à la conquête de l'Alaïenie depuis maintenant deux ans. Le processus avait été long et pénible mais s'était brutalement accéléré depuis six mois. En effet, les Albionnais avaient conclu avec lui un marché, leur vendant des centaines de milliers de fusils et des centaines de canons et de boulets. Ainsi, l'armement s'était fait bien plus rapidement.
Le recrutement plus ou moins forcés des soldats avait, au final, été le plus long et laborieux. Mais celui-ci était aujourd'hui terminé. Il disposait désormais d'une force comme jamais une armée halawite n'en avait bénéficié : plus de 700 000 hommes, près de 150 000 chevaux dont les deux-tiers montés par la cavalerie. Surtout, il disposait d'une incroyable artillerie, avec ses 1 100 canons et près de vingt millions de boulets. Qui pourrait donc s'opposer à ses troupes ? Comment les Belondaures pourraient-ils mettre en échec son armée alors qu'ils étaient en infériorité numérique ? Quand il lancerait l'assaut, ces chiens galeux seraient vaincus, chassés, massacrés et rendus en esclavage.
Après ses régiments de Kapikulu qui paradaient en cette chaude matinée du 28 mai 2011, ou 40 Izaleninel 2713 pour les Belondaures, il voyait désormais sa garde personnelle passer devant lui comme clou de la démonstration de force. D'abord des régiments de Piyade Topçu (littéralement "artillerie à pied"), suivi de ceux de Süvari Topçu Neferi (littéralement "artillerie montée"), absolument splendides dans leurs habits militaires aux couleurs chamarrées. Ils furent suivi par ses propres régiments de spahis, unité de cavalerie d'élite qu'utilisaient aussi les Belondaures depuis qu'ils avaient conquis l'ancien Demonaco. Il vit aussi son artillerie défiler, les chevaux trainant des canons albionnais modèle 1989, mais qui s'étaient avérés bien plus puissants encore que ceux fabriqués par le Despote lui-même Enfin, en dernier défilèrent les hommes de son régiment préféré, celui des Kumbaraci (les grenadiers), envoyant des explosifs manuels fait à base d'acide brûlant la peau des adversaires et se révélant très corrosifs pour les métaux. Il était fier aussi de sa garde : plus de 60 000 hommes dont 13 000 cavaliers et 90 pièces d'artillerie. Il était impatient de passer à l'assaut. Durant l'été, ce serait le mieux. Les Belondaures ne supporteraient pas la chaleur et le désert. Mais il fallait attendre le signal de la Grande-Albion, c'était la contre-partie au financement de l'armée du Despote. Ahmed Al-Eikoum n'en pouvait plus d'attendre... | |
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