L'Empire du Belondor
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L'Empire du Belondor

Micronation s'inspirant du Premier et du Second Empire français ainsi que de la Rome antique.
 
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 [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur

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Etzel de Varsalance
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Etzel de Varsalance


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MessageSujet: [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur   [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur EmptyLun 6 Juil - 12:01

Alors que la lune s'éclipsait derrière les toits des immeubles d'Elbêrohnit, le Duc et Ministre Etzel de Varsalance réfléchissait à son avenir. Le visage miné par la fatigue, les mains crispées sur ses draps en satin, il avait le regard livide et le teint blanchâtre, faiblement éclairé par l'astre céleste dont la lumière passait à travers les rideaux laissés écartés. Depuis qu'il s'était couché la veille au soir, il n'avait pas réussi à trouver le repos ; officiellement, il avait été déclaré porteur d'une maladie telle la grippe sinon pis et beaucoup pensaient son état de santé engagé, mais lui savait.
Sa famille, honteusement écartée de la succession avait alors tenté une alliance avec le Grand-Duché d'Hollyade. Ainsi, la petite fille du grand-duc germain et son cousin au second degré étaient cachés quelque part sur le continent, attendant patiemment d'être enfin unis et de miner ainsi tout le travail gouvernemental et impérial du Belondor alors que la guerre contre le quatuor germain devait se solder par un Traité de Paix très prochainement.

Se retournant pour la énième fois dans un lit visiblement trop large pour lui seul mais sans nul doute trop étroit pour son esprit tourmenté, Etzel semblait perdu dans ses songes, errant d'un souvenir à un espoir, passant de temps à autre vers une réflexion soutenue. Il devait le lendemain rencontrer l'Empereur au Palais Impérial en vue de mettre à plat toute cette histoire et de tâcher de trouver les solutions adéquates, de trouver les solutions devant mettre en cause sa famille sans pour autant éclabousser tout le monde et lui le premier ; il n'avait pas tant peur de voir son nom tourné en ridicule, il craignait plutôt la perte de ses titres, fonctions et pis que tout, de sa propre vie pour avoir pu participer à un acte aussi ignoble qu'était le crime de lèse-majesté.

Le lever aussi difficile que le coucher, nécessita de longues minutes. Le Duc n'avait point fermé l'œil, le tourment l'ayant gardé éveillé jusqu'à ce que le soleil remplace une lune pleine. Son visage cadavérique donnait réellement l'image d'être porteur des stigmates d'une maladie qui s'avérait souvent fatale à son porteur. En descendant prendre son petit-déjeuner, alors que sa femme l'attendait au sein de la salle à manger, il remarqua que les domestiques se tenaient à une distance respectable de lui, comme s'ils avaient peur que le mal fut contagieux ; nul doute que la vérité les aurait forcé rassuré quant à leur état de santé, moins quant à leur avenir professionnel.
Malgré les plats qui lui étaient proposés, tous les efforts de son épouse pour qu'il mange, il ne put pas avaler la moindre boucher, chose qui n'avait jamais eu lieu jusqu'à présent. Lui, d'ordinaire si jovial, si prompt à plaisanter tout en avalant un gargantuesque repas se retrouvait totalement bloqué par l'entretien qui l'attendait.

Ainsi, il fallut attendre qu'il soit installé dans sa voiture et que les chevaux partent au trot pour qu'il commence à sentir la fatigue réellement penser sur lui. Il s'était absenté en indiquant un rendez-vous avec le médecin personnel de l'Empereur ainsi que l'apothicaire de ce dernier et comptait sur sa femme pour que l'information file au sein de la maisonnée et que personne ne s'inquiète outre mesure.
Parvenu jusqu'aux écuries du Palais Impérial, il descendit et guidé par ses propres soins en qualité de Chancelier de Leurs Majestés Impériales, alla jusqu'au cabinet de Sa Majesté, où il salua avec respect le secrétaire personnel de l'Empereur et lui indiqua son rendez-vous avec ce dernier.

Une fois introduit - par ses propres soins, il se présenta à Sa Majesté Sérénissime la mine déconfite, craignant à chaque instant que le couperet lui tombe dessus ; c'était sans compter sur son caractère naturel qui sembla alors surgir des tréfonds de son être pour ainsi lui permettre de conserver une relative contenance face à son potentiel bourreau, qui était encore pour quelques instants, son Empereur et son Chef d'Etat et de Gouvernement.
Comme à l'accoutumée, il rajusta sa veste après avoir détaché un bouton de cette dernière et salua l'Empereur avec la plus grande révérence qu'il lui fut donnée de faire. Une fois le formalisme passé, il s'arrêta un instant avant de déclarer le plus solennellement possible :

" Votre Majesté, je me place sous vos ordres ; dites et je ferai. "


Dernière édition par Etzel de Varsalance le Mar 14 Juil - 3:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur   [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur EmptyMar 7 Juil - 0:31

L'Empereur avait lu quelques rapports du Secrétariat aux Services Impériaux comme il en avait pris l'habitude chaque matin depuis le Coup d'Etat du 33 Maxenine 2708, date à laquelle il avait repris en main les rênes du pays et remis en ordre la Nation face aux désastres du parlementarisme échevelé. Il n'était que neuf heures du matin, et comme à chaque fois il n'avait pris qu'un frugal petit-déjeuner deux heures plus tôt. Pourquoi ? Pourquoi donc, oui, alors qu'à neuf heures il commençait déjà à ressentir les symptômes de la faim ? La raison était simple. L'Empereur remarquait que l'âge aidant, il avait tendance à s'assoupir lorsqu'il réalisait un repas un peu trop copieux. Cette technique était donc pour lui le moyen de rester éveillé et concentré toute la matinée jusqu'à midi et demi, heure où il passait à table pour le déjeuner habituellement. Elle lui évitait aussi de prendre trop de poids, n'ayant plus l'âge ni la force physique de faire autant de fois par semaine de l'exercice que son train de vie l'exigerait et qu'il le faisait autrefois. En effet, hors les temps de guerre, il avait l'habitude jusqu'à il y a peu de faire deux fois par semaine du cheval à vive allure et de chasser une fois également. A cela s'ajoutait les exercices d'escrimes et les promenades à pied. Mais désormais ceci était du passé. Encore prenait-il le temps parfois de se promener avec l'Impératrice dans les jardins du Palais Impérial et de faire de l'escrime, ne pouvant se passer de cette discipline dont il raffolait. L'ulcère était passé par là. Personne n'en savait rien de cette maladie dans tout l'Empire ou même au Palais Impérial, si ce n'étaient ses plus proches compagnons de route... Et c'était mieux ainsi. Pourquoi donner du souci au Peuple et attiser les complots liés à sa succession ? Car cela serait la conséquence inévitable d'une telle révélation, le Roi d'Ardanie n'étant pas encore majeur - il venait d'avoir dix-sept ans - et bien jeune, tandis que pouvait attendre tapis dans l'ombre un prétendant à la Royauté bien plus âgé - bien que celui-ci ait juré de sa neutralité en remerciement de l'autorisation de son retour au Belondor et jusqu'à présent il avait tenu promesse - ou d'autres militants républicains déterminés à user de tous les moyens, même terroristes, pour jeter à bas l'édifice démocratique et glorieux qu'était le Second Empire fondé par l'Empereur Nabelnine Ier. Non, il n'y avait aucune raison d'inquiéter le Peuple...

Et à cela s'ajoutait une autre crainte de l'Empereur. Son fils aîné et Héritier du Trône Maxenine-Nabelnine avait des relations de plus en plus tendues avec le benjamin le Prince Impérial Amezzianel-Nabelnine. Les deux jeunes gens depuis un an se conduisaient en rivaux alors que jusqu'alors ils s'étaient toujours merveilleusement entendus. L'Empereur criagnait qu'Amezzianel-Nabelnine, jaloux de son frère aîné, se livre à une lutte pour la succession avec celui-ci. C'était en effet une possibilité que l'on ne pouvait totalement écarter. Et comme la dignité impériale n'était définitivement dévolue qu'après un plébiscite, une révolution de Palais validée par un plébiscite était envisageable. Néanmoins, d'après ses renseignements, aucun des deux jeunes gens n'y avait encore pensé. Tant mieux, il n'y avait nul besoin d'une nouvelle guerre civile dans l'Empire alors que l'ennemi rodait à l'extérieur et que tant de travail devait encore être accompli. Et cela d'autant plus que jour après jour, l'Empereur sentait sa fin approcher... Il se faisait plus las, plus fatigué. Pourrait-il encore commander une armée aujourd'hui ? Il en doutait fort, pourtant, il serait bien obligé de le faire si nécessaire.
Heureusement, l'Impératrice, bien plus jeune que lui, et bien plus en forme, serait là pour mettre bon ordre très certainement aux hypothétiques rivalités entre les deux frères. En effet, les deux jeunes gens ne discutaient ni les ordres, ni les recommandations de leur Empereur de père et de leur Impératrice de mère. Aucun des deux n'osaient circonvenir à leurs obligations de fils de Souverains. Mais pour combien de temps encore ? Qui pouvait croire que la mort de l'Empereur ne les libéreraient pas d'un poids, d'une menace, d'autant qu'ils devenaient chaque jour des hommes plus puissants, plus sûrs d'eux-mêmes avec leurs propres idées politiques ? N'oseraient-ils pas alors défier l'autorité de leur mère, d'autant plus si l'Empereur ne mourrait pas à temps pour lui laisser la Régence et donc assurer la succession de l'aîné ? Mais dans ce cas... l'Empereur ne devait-il pas accélérer les choses, faire un dernier sacrifice pour le bien de la Nation et de l'Empire, pour la Patrie et le Peuple, afin d'assurer la pérénnité de son action et du régime ? Peut-être que oui en effet... en tout cas, il pensait de plus en plus sérieusement...

Il était alors dix heures, et les rapports lui paraissaient sans intérêt. Il les reposa sur son bureau quand son ulcère se réveilla. Une douleur intense apparut...

Il était onze heures, l'heure à laquelle le Ministre de l'Echiquier & de la Sûreté, Chancelier de Leurs Majestés Impériales, le Duc Etzel Ito de Varsalance devait arriver... Il se souvint alors de son père... Le Maréchal Ito avait accompli un travail magnifique lors de la Guerre de la Ligue d'Augsbourg, secondant parfaitement l'Empereur à la tête de la Légion. "Quel dommage, pensait l'Empereur, qu'il fut assassiné dans l'attentat de la parade...". Le Ministre pénétra dans le cabinet impérial... L'Empereur sortit de ses pensées et pendait que son interlocuteur présetait ses respects, il le jaugea...

L'Empereur souriait énigmatiquement. Ce sourire sembla décontenancer quelque peu le Duc de Varsalance. L'héritier de la famille des Ito arrivée au Belondor voilà quelques décennies et qui avait merveilleusement réussie se tenait face à lui. Bien que neveu il avait hérité du titre de Duc de Varsalance que l'Empereur avait accordé au Maréchal Louin Ito - toutefois il était auparavant devenu Comte -. L'Empereur se leva et tourna le dos à son interlocuteur, histoire d'un peu plus inquiéter celui-ci encore... Il regardait Elbêröhnit, la seule chose qui occupait ses pensées ou presque depuis des jours. Il avait tant de projets pour elle, il n'était plus question de les retarder désormais.

L'Empereur se retourna alors après cinq minutes d'un silence assourdissant. Le visage étrangement sévère - on avait peine à croire que quelques minutes aupravant il eut pu sourire -, le regard noir et les sourcils légèrement froncés il fixa droit dans les yeux son Ministre :

- Agenouillez-vous Varsalance... sur les deux genoux. Et baissez la tête. Exécution...

Qu'attendait le Ministre de l'Echiquier & de la Sûreté ?
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Etzel de Varsalance
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MessageSujet: Re: [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur   [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur EmptyMar 7 Juil - 2:13

Le Duc avait l'estomac noué de nouveau, ses tripes le tiraillant autant que possible ; son corps, dans une contraction désespérée - sous doute un geste d'autodéfense ou de survie, le faisait horriblement souffrir. Ainsi, les paroles de l'Empereur, tant attendues, sonnèrent le glas d'une crainte sans borne : tout était désormais fini.

Étrangement, Etzel s'exécuta, sans même chercher une épée qui viendrait lui trancher la tête et il ne pensa à rien, pas même à sa femme ou aux possibles erreurs de sa vie ; toute sa dévotion allait vers celui qu'il voyait comme le plus grand instigateur de la réussite du Belondor et il le servait avec la même véhémence que s'il avait du le faire avec les Dieux.
Il mit tout d'abord le genou gauche à terre, craignant de ne perdre l'équilibre et de tomber en avant ; il posa alors le genou droit et mis sans mains derrière son dos, baissant la tête et fermant les yeux.
Il se mit alors à entendre une valse rythmée, entêtante, est-ce tout ce dont que son esprit était capable ? Sûrement, car il n'eut rien d'autre qui lui vint à ce moment là, aucun couple, aucun musicien, seulement le son mélodieux de ces danses qui soulevaient les cœurs et qui réjouissaient toujours les dames ; peut-être était-ce mieux que des Te Deum laudamus, moins religieux, plus dans l'ère du temps.

Ainsi, le Duc et Ministre attendait que sa vie ne s'achève, résolument décidé à assumer la trahison de sa famille.
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MessageSujet: Re: [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur   [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur EmptyMer 8 Juil - 4:18

L'Empereur regarda le Ministre de l'Echiquier et de la Sûreté s'exécuter. Son obéissance n'avait pas failli malgré la circonstance pour le moins défavorable à sa personne. De nouveau, l'Empereur lui tourna le dos regardant Elbêröhnit comme s'il cherchait une confirmation de sa future action, un conseil en scrutant cette ville. Comme si la Capitale de l'Empire pouvait lui donner la réponse : la décision qu'il avait prise était-elle donc la bonne ? Assurément, il en était sûr, il n'avait pas le choix. Les Dieux savent pourtant cela lui était pénible... Il aurait aimé prendre une autre décision, mais il ne pouvait pas.
Alors, il se retourna faisant face à un Ministre et Chancelier agenouillé et baissant la tête, comme s'il était prê à recevoir le coup fatal sur sa nuque... prêt à se faire guillotinné, décapité. Il avança, contournant son bureau et arrivé aux côtés du Duc de Varsalance, il s'arrêta, le regardant une dernière fois avant de parler.

Le Ministre semblait suer très fortement et l'odeur s'en ressentait. L'Empereur esquissa alors un geste de dégoût et recula. L'odeur en était insupportable...
Il tourna alors en rond autour du Chancelier de Varsalance...

- Vous avez peur Monsieur le Duc ? Vous transpirez... vous suer... vous puez. Vous sentez plus mauvais qu'un porc ma foi ! C'est affreux...

Les joues du Ministre se colorèrent d'un rose vif, et ce dernier sua encore plus abondamment qu'auparavant :

- Que croyez-vous que je puisse penser de vous Monsieur de Varsalance ?
Autrefois vous discutiez avec les légitimistes et les libéraux, ce qui se révélait être à la limite de la haute-trahison vous en conviendrez. Oh je sais bien ! Vous faisiez ça parce que vous croyiez en la nature de l'homme, en la convergence des vues de tous, en la consultation, en l'ouverture et la tolérance aux différents partis... Vous n'avez jamais comploté contre l'Empire. Je vous crois.
Mais avouez qu'il est difficile de ne pas douter, quand sous votre propre toit, sous votre nez, au sein de votre propre famille, on complète pour faire valoir des intérêts particuliers sur ceux de l'Empire, pour l'argent, l'orgueil... Que l'on cache quelqu'un de recherché depuis un an ! Est-ce une attitude admissible ? Non, à l'évidence. Non. Vous vous dîtes étranger à l'attitude de votre famille, à leur complot ? Là encore je vous crois.

L'Empereur marqua un temps d'arrêt. Le Ministre ne relevait toujours par la tête. L'Empereur reprit alors la parole :

- Mais par tous les Dieux ! Comment voulez-vous que je ne doute pas après tant de choses ?!? Et surtout, comment voulez-vous que j'admette que vous ayez été à ce point aveuglé par le lien familial au point de ne pas voir ce qui se tramait sous vos propres yeux, dans votre propre résidence ?

Une nouvelle fois l'Empereur se tut. Il était visiblement énervé comme rarement il avait été. Sa voix se faisait sévère et il s'en fallait d'un rien pour qu'elle ne s'emporte. Mais jusqu'à présent il parvenait à garder son sang-froid. Il faut dire que lutter contre l'ulcère le fatiguait. Il ne fallait pas en plus qu'il se mette en colère à tout bout de champs. Ceci pourrait avoir raison de son énergie et de sa volonté pour de nombreux jours, voire plusieurs semaines...

- Vous rendez-vous compte que par votre négligence, il va me falloir tolérer la trahison de votre cousin ? Qu'aucune sanction ne pourra être prise ? Que la mort de votre tante devra être maquillée en mort naturelle lors d'une visite à votre domicile de la Capitale ?

Le Ministre releva une second la tête comme surpris, puis se souvenant des ordres de l'Empereur il la rabaissa immédiatement. Sa Majesté continua mais sa voix se faisait plus douce et calme, comme si le fait d'argumenter et d'expliciter l'apaisait :

- Voyez-vous... si l'on fait juger Izo de Varsalance, qu'il est exécuté, on se demandera pourquoi. Il faudra alors le justifier. On se demandera aussi pourquoi sa mère, elle, n'est pas jugée alors qu'elle a participé au complot et il faudra expliquer qu'elle s'est éteinte et les circonstances de cette mort. De la même façon, le Peuple ne croira pas à votre innocence. Et l'on imaginera que c'est par faiblesse et amitié pour vous que je vous épargne...

L'Empereur fronça les sourcils, s'arrêtant un moment, comme s'il voulait être certain qu'il avait pris la bonne décision, réfléchir une dernière fois avant de faire tomber la sentence. Finalement, il souffla un bon coup, tel un long soupir et dit :

- De plus, révéler un tel complot, venant d'une famille qui est si proche du pouvoir, si proche de l'Empereur, cela ne ferait qu'attiser l'opposition au régime, cela fragiliserait l'Empire. Croyez-vous que nous en ayons besoin ? Il est évident que non.
Ainsi, je me vois obligé, par votre faute, car vous fûtes aveugle avec les vôtres, de me montrer on ne peut plus clément.

L'Empereur fit un demi-tour sur lui-même et se rasseya à la chaise de son bureau. Se tenant la tête de la main gauche, il dit d'un air las en agitant son autre main :

- Vous êtes confirmé dans vos fonctions. Vous publierez un communiqué comme quoi vous souffriez d'une quelconque maladie et que vous êtes rétabli et prêt à redoubler d'efforts pour servir du mieux que vous pourrez l'Empire et moi-même.
Votre cousin Izo de Varsalance sera quant à lui laissé libre et pourra repartir à Varsalance sous bonne garde des Services Impériaux d'Espionnage et de Renseignement, ainsi que de ceux du Bureau Impérial de la Répression Insurrectionnelle tant qu'à faire.... Il n'aura évidemment pas le droit de parler à qui que ce soit qui ne soit pas encore au courant de cette affaire.
Pour votre tante, vous publierez un communiqué sur sa mort de cause naturelle à votre domicile hier soir : une attaque cardiaque, ou je ne sais quoi... trouvez quelque chose.

L'Empereur se gratta le front tout en disant :

- D'ailleurs, il nous faudra changer de Préfet de la Grulée, je ne suis guère satisfait du Sieur de La Bouillardère... J'imagine que vous avez des idées pour un remplaçant, comme toujours.

L'Empereur s'arrêta reposant désormais sa tête sur le dos de ses deux mains, les coudes appuyés sur son bureau. D'une voix claire et forte, il dit au Ministre de l'Echiquier et de la Sûreté :

- Relevez-vous Monsieur le Ministre.
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Etzel de Varsalance
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MessageSujet: Re: [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur   [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur EmptyJeu 9 Juil - 22:13

Comment avait-il pu laisser ses émotions, sa crainte, dépasser l'entendement ? La mort de la main de la part de Sa Majesté impériale aurait du être glorifiante, en aucun cas Etzel n'aurait du trembler, suffoquer, transpirer. Bien que sa veste ne cache les auréoles qu'il avait très certainement sous les bras, l'odeur de musc émanait allègrement de lui ; l'Empereur lui-même avait osé lui dire qu'il sentait pis qu'un animal de basse cour. La honte était donc tombée sur celui qui avait fait tout son possible pour servir l'Empire avec le plus grand courage possible. Son dévouement à la patrie, toujours sincère, était aujourd'hui récompensé par la disgrâce impériale, le souverain le rejetant comme il l'aurait fait avec le premier des idiots ; si Etzel était toujours Ministe, ce n'était donc pas tant pour ses qualités mais plus pour les remous politiques à éviter.

Dans dans discours, l'Empereur avait fait mention de la mort de la Duchesse de Varsalance, et de la libération prochaine de son cousin ; que les Dieux les maudissent, ils avaient fait honte à toute la famille, honte à l'Ardanie, honte à l'Empire ! Ces traîtres n'auraient que ce qu'ils méritaient, tôt ou tard.
Se relevant d'un bond, le Duc & Ministre était guidé non plus par la crainte d'une quelconque destitution ou d'une quelconque mort, mais désireux de venger cette trahison impardonnable. Tout son corps n'était plus qu'un muscle tendu, la pression de tant d'année accumulées qui se faisait enfin ressentir. Comme un animal sur le point de se faire attaquer par un prédateur, il eut un sursaut d'orgueil, d'envie de vivre et osa :

" Majesté, vous ne pouvez pas faire ça ! En relâchant mon cousin Izo, vous accorderez ce mariage, vous installerez inévitablement la situation que vous vouliez éviter. Il sera certes surveillés, mais quand on voit qu'ils ont été capables de tromper tout le monde, y compris moi, et de garder une gamine qui aurait pu nous faire remporter une plus large victoire sur les territoires germains, je doute fortement que ceci soit une bonne idée.

Vous me rejetez la faute comme quoi je n'ai pas été capable de voir, d'anticiper ? Pendant qu'ils trompaient leur monde, j'étais à Elbêröhnit, non pas à Varsalance, et si j'avais été en Ardanie, c'aurait été au sein du Palais Aranjuez et non au sein de la demeure de feu ma tante ! Que vouliez-vous que j'aille foutre avec cette vieille canne qui ne me considérait que comme un vautour ayant bouffé la carcasse de mon oncle pour en récupérer le moindre sou ? "

A l'aide de grands mouvements de bras, de regards noirs lorsqu'il parlait de sa famille, Etzel cherchait à tout pris à montrer à quel point c'était une mauvaise idée.

" A cause d'Izo, d'Anna ma tante, vous en venez à croire que je peux être un Traître à la nation ; si vous me confortez aujourd'hui, ça n'est plus pour mes qualités mais bel et bien car vous ne voulez pas que le peuple soupçonne quoique ce soit !

Croyez-vous donc que je sois à ce point sot pour ne pas avoir de ressentiment à l'égard de cette crasse honteuse qui vient salir le blason de ma famille ? "

Jetant un regard vers la fenêtre à travers laquelle on pouvait voir la Capitale, il poursuivit et clos :

" Je ne suis pas de ceux qui contre une fonction, une charge, sont prêts à ranger leur honneur, leur bravoure. Je ne suis pas un arriviste et vous le savez tout aussi bien que moi ; si Izo est relâché, je serai dans l'obligation de démissionner, je ne pourrai pas me permettre de me dire que je dois faire comme si rien ne s'était passé, alors que mon nom, celui de ma famille, risque d'être lié avec le Grand-Duché d'Hollyade.

Ne vous leurrez pas, dès lors que l'union aura été officialisée, nous aurons tout de suite l'écho du mariage à travers le continent et tout le monde comprendra alors la manigance. A vouloir cacher, nous risquerions un bien plus grand mal, le peuple pouvant dès lors s'imaginer que vous lui cachez nombre d'autres choses importantes.
Certes, il ne doit pas tout savoir, ceci est votre charge, votre fardeau que de garder le secret et de régler les conflits, mais en laissant Izo libre, quand bien même il serait surveillé par les Services Spéciaux, vous viendriez légitimer cette union, je le répète et je persiste !

Tâchons de trouver une solution plus maligne, plus efficace, faisons en sorte que ce mariage n'ait pas lieu ou qu'il n'ait pas la portée que nous pourrions lui prêter ! "

Il n'eut le temps de se taire qu'un instant, comme si la lumière venait à lui :

" Pourquoi ne dirions-nous pas que le bâteau sur lequel étaient la Duchesse, son fils et son petit-fils, venus à mon chevet en raison de ma grippe aussi soudaine que fulgurante, a coulé entre l'Ardanie et Ecosient ? En cette saison, les tempêtes sont monnaie courante et tout le monde sait que nous avons chaque année à déplorer plusieurs disparitions de navires de la marine marchande ; il nous suffirait de faire publier un article dans le Monde Impérial déclarant que seuls des débris et des corps sans vie ont été retrouvés par un bâtiment de la marine impériale et que le courant a du conduire les autres corps vers le fond ou loin au large, sans espoir de les retrouver.

Le décès de la duchesse est ainsi justifié, la disparition d'Izo sera quant à elle à monter avec un envoi en Ismarkie ou en Alaïnie voire même en Nouvelle-Argentorate et quant à Guillaume... S'il souhaite se marier avec l'Infante d'Hollyade, nous publierons un communiqué soulignant le mensonge avec lequel l'Etat Germain cherche à provoquer le Belondor.
De fait, le gamin venait à rentrer au pays, il serait jugé en tant qu'imposteur, et si des personnes l'annoncent comme le véritable Guillaume de Varsalance, elles pourront être poursuivies pour mensonge ou diffamation. "

Le Duc semblait soudainement fier de lui, comme si son génie venait d'apparaître à l'instant ; tout le plan semblait être limpide, aisé à mettre en place et soldant ainsi les nombreux problèmes et interrogations. Pour enfoncer le clou, il poursuivit :

" Le peuple pleurera ainsi la famille ducale morte en mer, nous organiserons un simulacre d'enterrement et le mariage en grande pompe entre Guillaume et l'Infante sera un cuisant échec ! "
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Feu Sa Majesté l'Empereur

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MessageSujet: Re: [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur   [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur EmptyDim 12 Juil - 21:23

- Il suffit Monsieur le Ministre !

L'Empereur, pendant que le Duc de Varsalance parlait, s'était déplacé jusqu'à un meuble, une console du plus pur style Premier Empire. Et il était passablement énervé au point qu'il avait en avait renversé tous les bibelots présents sur ce meuble. Ses yeux étaient révulsés de voir le Ministre de l'Echiquier & de la Sûreté discuter ses ordres. Il ne supporterait pas une telle contestation de ses choix. Il était l'Empereur : lorsqu'il donnait un ordre on s'exécutait, on ne discutait pas. Il avait longuement réfléchi et était sûr que sa décision était la meilleure chose pour l'Empire. Il n'était nullement question qu'un simple Duc vienne contester une décision prise par l'arrière-petit-fils d'Antonine Ier le Grand, le premier des Empereurs des Belondaures ! Il lança alors d'un trait au Ministre :

- Lorsque j'ai pris une discussion, aucune contestation n'est tolérée Monsieur le Ministre. J'ai beaucoup d'estime pour vous, ne faîtes pas en sorte que je change d'avis. Vous exécuterez les ordres que j'ai donné... J'ai longuement réfléchi à la décision qu'il fallait prendre. Lorsque la sentence tombe, il n'est pas question que vous la remettiez en cause. Que croyez-vous ? Que je vous demandais conseil ? Pas du tout. Les choses que je vous ai dîtes, considérez-les comme des ordres, ni plus ni moins.
Izo de Varsalance ne pourra aller où il voudra. Il sera en permanence surveillé par des dizaines d'agents des deux départements des Services Spéciaux, qui seront présents au sein même de sa maison. Aucune déplacement ne pourra lui être autorisé sans leur assentiment. Toute tentative d'aller et venir en échappant à leur contrôle sera punie de mort. Il n'est pas question qu'il nous échappe. Pour ainsi dire mes ordres sont clairs, précis et incontournables. On fera dire qu'il est extrêmement touché et atteint par la mort de sa mère lors de son voyage à Elbêröhnit pour rendre visite... à son neveu Etzel qu'elle aimait tendrement. Il se retirera alors sur une petite île de sept kilomètres carrés à trois kilomètres de la côté ardanienne, une cinquantaine de kiomètres au sud de Varsalance... Sainte-Versèle qu'elle se nomme... Il sera donc comme en prison, vous le voyez. Tout trajet vers l'île d'Ardanie se fera sous bonne garde.
Il n'y a donc, vous le voyez, aucune chance qu'il ne nous échappe cette fois-ci. Je ne veux plus que le sang coule. Assez de sang a coulé entre la Guerre Civile, la Guerre de Réunification, la Guerre de colonisation du Demonaco, la Guerre de la Ligue d'Augsbourg et la révolte de ces derniers mois en Germanie contre nous. Il n'y aura pas plus de morts, et il n'y aura pas non plus de règlement de comptes, de vengeance familiale... Me suis-je bien fait comprendre ?

L'Empereur semblait attendre désormais une réponse du Ministre, quand soudain un membre des Services Spéciaux, des Services Impériaux d'Espionnage et de Renseignement exactement demanda à être reçu. Une fois l'autorisation d'entrer dans le cabinet impérial accordée, l'homme rentra et présenta ses respects au Ministre tandis qu'il saluait protocolairement, avec le salut impérial adéquat, l'Empereur :

- Parlez, agent Benerès.

L'Empereur semblait connaître cet agent, qui quant à lui paraissait très intimidé... à moins que ce ne soit effrayé à l'idée de l'annonce qu'il allait lui faire...

- Ma... Majesté... Le prévenu Izo Ito de Varsalance continue de clamer son innocence et son ignorance des crimes qu'on lui impute. Il affirme que sa mère, la Duchesse Anna Ito de Varsalance ne l'avait pas mis au courant de ses projets pour son fils Guiillaume dont il ignore à ce jour le lieu de résidence. Evidemment, nous ne pouvions savoir s'il disait vrai, et nous avons donc continué à le torturer...

Là, l'agent s'arrêta... il semblait avoir du mal à déglutir et il était d'une pâleur vampiresque :

- Mais parlez, bon sang, Benerès ! Qu'est-ce que vous attendez !

Toujours aussi inquiet, si ce n'est plus - l'agent ayant l'impression bien sentie que l'Empereur était tout sauf de bonne humeur -, il se résolut à parler alors :

- Malheureusement, la torture l'a rendu...
- Oui ? L'a rendu quoi ? Mais terminez vos phrases à la fin !!!
- La torture l'a rendu... l'a rendu... f... fou.

L'Empereur, interdit, esquissa un mouvement de recul... Puis congédia l'agent...

- C'est peut-être mieux ainsi. Vous devez être satisfait Varsalance maintenant. Vous voilà vengé ! Il ne parlera plus à personne, il est devenu fou. Le problème étant qu'il ne nous parlera plus non plus... Peut-être avons-nous gâché l'unique chance de retrouver Guillaume de Varsalance, votre neveu. Et aussi... peut-être avons-nous détruit un innocent ? Seuls les Dieux le savent et peut-être auront-ils la bonté de nous épargner s'il s'avérait qu'en effet il était innocent des charges retenues contre lui.

L'Empereur s'arrêta trente secondes puis reprit :

- Mais ce qui est fait est fait. Les dés en sont jetés, nous ne pourrons plus revenir en arrière. Evidemment, mes ordres tiennent toujours et sa folie d'une certaine manière rends la situation que nous allons créer plus crédible encore. En effet, le but de cette retraite forcée de votre cousin était de faire croire qu'il était atteint par la mort de sa mère : c'est réussi... étant fou, qui pourra mettre notre version - la vôtre en l'occurence - en doute ? Personne. Quant à un éventuel mariage de votre neveu avec l'Infante d'Hollyade nous les ferons passer pour des imposteurs... Il ne nous restera plus qu'à nous occuper de votre belle-cousine, l'épouse d'Izo. Je crois qu'elle prend les eaux à quelques kilomètres d'Hams-Berg.

L'Empereur réfléchit quelques secondes, tout se bousculait dans sa tête, il fallait qu'il se calme et pose tranquillement ses idées afin de les organiser :

- Tout ce que j'ai dis auparavant tient toujours. Vous publierez les communiqués liés à la mort de votre tante et à la folie de votre cousin dans Le Monde Impérial afin que le retentissement soit national. Ayez l'air le plus attristé possible et le plus compatissant possible.
Vous annoncerez la nouvelle à votre belle-cousine en lui envoyant un courrier.
Pour Guillaume nous dirons qu'il a disparu en mer, qu'il était parti quelques jours après son père à Elbêröhnit ayant quelques examens et épreuves estudiantines à terminer et que son navire s'est échoué dans une grosse tempête. Ainsi, si mariage il y a, il sera considéré comme une imposture... et ceci pourrait alors même nous aider à renverser la monarchie en Hollyade. Le Peuple aime les mariages... mais il n'aime pas qu'on lui mente sur de tels symboles de la monarchie. Evidemment, nous continuerons à rechercher Guillaume et les hommes le recherchant auront l'ordre de le tuer sur place s'ils le retrouve.
Enfin, un enterrement sera prévu pour la Duchesse et son petit-fils. Vous mènerez le cortège avec votre belle-cousine en larmes.

L'Empereur fixa alors le Ministre :

- Nous allons avoir beaucoup de travail tous les deux afin de transformer et développer l'Empire. J'ai une grande confiance en vous. Vous êtes brillant et le digne héritier de votre oncle Louin. Je suis sûr que vous ne gâcherez pas cette confiance...

Pour la première fois depuis longtemps l'Empereur sourit :

- Tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes...
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MessageSujet: Re: [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur   [RP 1] Rencontre informelle avec l'Empereur EmptyDim 12 Juil - 23:50

Acquiesçant d'un signe de tête, le Ministre de l'Echiquier & de la Sûreté sembla soulagé ; cette histoire, qui avait causé de nombreux dommages qu'il faudrait du temps à résorber était désormais close pour le plus grand bien de l'Empire. La Duchesse disparue et Guillaume qui serait déclaré lui aussi comme tel, sans oublier Izo qui serait exilé car devenu fou et dangereux pour ses proches, le plus dur serait sans doute de faire croire à une succession de tragiques accidents ; mais après tout, le Duc n'était-il pas lui-même censé souffrir d'une mauvaise grippe ? Sa vie devait être en danger, peut-être que le peuple y verrait là une malédiction ou une tentative d'un quelconque ennemi de défaire l'une des familles les plus puissantes du Belondor.

Peu à peu, Etzel retrouva son flegme habituel, il semblait qu'une page avait été tirée et qu'il se souciait désormais de la suite, des nombreux projets qu'il devait réaliser pour la grandeur de la nation. Ne prêtant plus même attention à sa désagréable odeur de transpiration, il rassembla ses idées avant de répondre à l'Empereur :

" Je ferai publier un communiqué indiquant que mon état de santé s'est amélioré grâce aux soins prodigués par vos médecins personnels et que si mon corps se porte mieux, mon coeur est endeuillé par la tragique disparition d'une tante qui avait été comme une mère pour moi ainsi que de celle de mon jeune cousin, parti alors qu'il avait toute la vie devant lui ; je ferai aussi indiquer mon profond désarroi devant la folie de mon cousin, ayant du subir coup sur coup la perte de sa mère et celle de son fils, alors qu'il avait déjà perdu son père un an plus tôt dans des conditions pour le moins douloureuses.
Je veillerai à indiquer que pour son plus grand bien, il serait hospitalisé jusqu'à ce qu'il recouvre ses esprits et que je me chargerai personnellement des funérailles pour qu'elles soient à la hauteur des personnes tragiquement disparues et que ma belle-cousine aura l'assurance de mon plus grand soutien financier tout au long de sa vie.
Bien évidemment, il ne sera fait aucune mention du Grand-Duché et je laisserai à ces germains le soin de parler, s'ils en éprouvent encore l'envie. "

Appuyant son discours d'un sourire, il poursuivit :

" Concernant la Préfecture de Grulée, je pense que le jeune Antoine de Bordebon serait tout à fait à son aise ; il pourrait servir l'Empire de façon tutellée. "

Ne voulant pas plus abuser du temps précieux de l'Empereur, il se retira après que la permission lui soit donnée. Sa destination ne serait évidemment pas les Ministères dont il avait la charge mais sa demeure de fonction à Elbêröhnit où il souhaitait pouvoir prendre le temps de méditer le communiqué qu'il ferait publier dans les prochains jours. Il prit ainsi la calèche le cœur plus léger (grâce à la mort d'une famille qu'il haïssait) et l'esprit apaisé devant la fin de cette histoire.
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