Dans la ravissante demeure située aux abords de la cité de Varsalance, le Duc et son épouse avaient trouvés un repos bien mérités après une longue semaine d’activité. Buvotant le café sur la terrasse donnant aux magnifiques jardins du Palais, le Duc lisait le Monde Impérial accompagné par sa femme qui s’adonnait à la lecture de Guerre et Paix, un ouvrage écrit par un certain Shilven Kane. Il fallait dire que le seul bruit perceptible dans ce lieu fut celui des moineaux et des hirondelles qui chantaient sans aucune vergogne à travers les arbustes, les rosiers et les haies ainsi que dans les cieux. Malheureusement cette harmonie était vouée à être brisée car un des nombreux domestiques œuvrant habituellement dans le salon parvenait sur la terrasse avec dans sa main droite une copie du message écrit par le Duc d’Origodes. S’inclinant vers le Duc, qui baissa son journal pour pouvoir voir qui fut l’auteur de cette soudaine interruption de sa lecture fut répondu à son regard inquisiteur par le domestique.
« Sire, le Duc d’Origodes à fait parvenir aux Grands Maisons et à la plèbe ce message. Nous pensons que Son Altesse ferait bien d’y jeter son regard dans cette déclaration forte importante. »
Fortement surpris qu’on lui prononce le nom d’un homme qu’il cru s’avoir libéré une fois pour toute il remercia le domestique et l’autorisa de retourner à ses tâches. Quand le jeune homme fut plus loin, il mit son journal définitivement de côté et ouvrit la lettre pour la lire. Soudainement après que le Duc ait parcouru les premières lignes du message un grand rire échappa de sa gorge. Le Duchesse, ayant tentée vainement de faire abstraction de tout en se plongeant d’avantage dans sa lecture, fut fortement surprise par le soudain rire de son mari. C’est pour cette raison qu’elle lui demanda inquiète.
« Mon cher époux, qu’est-ce que vous fait rire de telle manière ? Je dois m’avouer inquiète de telle gaieté. »
Le rire du Duc cessa et celui-ci se tourna vers son épouse pour lui répliquer.
« Très chère, la cause de mes rires sont au fond de nulle importance. Mais par amour à vous, je vous ferez confession de celles-ci. Comme vous ignorez bien sûr, le Duc d’Origodes, que tout le monde cru trépassé depuis fort longtemps, est réapparu et nous à fait honneur de cette déclaration que je tiens dans ma main offrant à toute la nation ses pardons ducaux. Naturellement, ceci n’est point la vraie cause de mes rires mais son allusion à sa haute naissance qui de toutes les stupidités qu’il à jamais prononcé est la plus grande. Croit-t-il vraiment que le peuple se laissera duper par un homme dont les titres sont dus qu’à une manœuvre politique le dépassant et qui su jamais se rendre digne de ce que l’Empereur l’offrit ? Ce rat sortit des égouts de la Cocosie, pourra clamer aussi fort qu’il désire d’être naît dans des couches de soie, tant que je vivrai je le ferais bien mémoire de quelle basse naissance il est et surtout de ses origines étrangers. Car moi pour ma part, jamais j’ai caché mes bien-aimés parents qui labouraient d’une manière exemplaire pour nourrir mes frères et moi. Que mes parents soient paysans au contraire est devenu pour moi la plus grande fierté car leur travail acharné sur les champs m’a permit de devenir ce que je suis aujourd’hui. Cet homme désire qu’on le pardonne ? Qu’il apprenne déjà à cessé de se déclarer de haute naissance quand ceci n’est point le cas. »
La Duchesse, forte amusée par cette déclaration, lui répondit désirant de continuer de lire.
« Mon tendre époux, vos dites vrais, mais pour quelle raison perdre de notre temps avec un tel homme ? Laissez-le vivre et vous verrez que dans quelques semaines, il sera à nouveau disparu comme il le fut toujours le cas. »
Le Duc sourit et en approbation prit de nouveau son journal pour continuer de le lire suivant ainsi le sage conseil de son épouse. La Duchesse pour sa part, forte heureuse d’avoir à nouveau le calme, reprit son livre et continua également sa lecture.