L'Empire du Belondor
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Micronation s'inspirant du Premier et du Second Empire français ainsi que de la Rome antique.
 
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 L'Impertinent : numéro 14 Ter

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Erica Lahan

Erica Lahan


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MessageSujet: L'Impertinent : numéro 14 Ter   L'Impertinent : numéro 14 Ter EmptyDim 8 Juil - 3:48

Débat sur les nationalisations :
Quand les sénateurs rivalisent pour s’adjuger « le monopole du cœur »…

Cette semaine, débat brûlant au sénat, avec un épineux dossier sur les nationalisations…


Un huissier transmit un dossier au Président du Sénat. Celui-ci comportait un projet de loi émanant de l'Empereur, et portant sur un dossier que le Consul des Affaires Economiques et Sociales avait abordé lors de la Législature précédente. Seuls les points approuvés par le Premier Consul actuel avait donc été retenus... Le Comte de Rex Civit en fit faire 679 exemplaires afin que tous les sénateurs puissent en avoir un. Ils pouvaient lire ceci :

Article 1 : Les secteurs de l’énergie, des transports ferroviaires, de l’eau, des transports en communs, de la banque et des hydrocarbures sont nationalisés par l’Etat ; afin de garantir l’égalité de tous les citoyens et l’assurance que ces services indispensables soient rendus. Ils constituent un monopole d’Etat, gérées dans chaque secteur par une entreprise d’Etat, dont le capital peut être ouvert aux investisseurs privés à un maximum de 49%.
Article 2 : Chaque entreprise d’Etat sera gérée par un Président Directeur-Général nommé en Conseil de l’Empire sur ordonnance gouvernementale.
Article 3 : Le secteur de l’énergie sera monopolisé par Energie du Belondor (EDB). Elle s’occupera de fournir le pays en électricité de quelque origine quelle soit et en gaz.
Article 4 : Le secteur des transports ferroviaires sera monopolisé par la Compagnie Impériale des Chemins de fer Belondaures (CICB). Elle s’occupera de desservir le pays en transports de tout genre par train, ainsi que de l’entretien des gares et des lignes de chemins de fer.
Article 5 : Le secteur de l’eau sera monopolisé par l’Impériale des Eaux. Elle s’occupera de fournir le pays en eau, de son traitement et de la restauration des égouts, cours d’eaux, voies de transmission d’eau et aqueducs.
Article 6 : Le secteur des transports en communs sera monopolisé par le Service Impérial des Transports en Communs (SITC). Elle s’occupera de desservir le pays en métropolitains, en bus et en tramway ; ainsi que de l’entretien des rames de métropolitains et de lignes de bus et de tramway.
Article 7 : Le secteur de la banque sera monopolisé par la Banque Centrale du Belondor (BCB).
Article 8 : Le secteur des hydrocarbures sera monopolisé par Energie du Belondor (EDB). Elle s’occupera de l’extraction, du raffinement et de la vente de pétrole et de gaz.


Le projet, qui a le mérite de mettre un peu d’animation dans un sénat qui ronronnait quelque peu, à l’approche des vacances d’été, part malgré tout avec un double handicap, relevé par le duc de Braserel : Dans un premier temps, le sénateur PST s’étonne de ce que l’on soumette aux sénateurs un projet de loi émanant de l’empereur, qui a pourtant longuement et récemment affirmé à la télévision qu’il ne s’occupait que de politique extérieure, son « domaine réservé ». De plus, si ce texte provient du Gouvernement, comment se fait-il que personne n'en a parlé durant la campagne ? demande encore le duc, certain de ce que ce projet ne fait « absolument pas partie du programme du PSM, ni du discours de politique générale prononcé par le Premier Consul ». Il y a en effet de quoi être surpris, et de quoi éveiller l’attention même du plus endormi des sénateurs. Le duc de Braserel croit bon de rappeler ce que « tout le monde sait » et ce que l’empereur lui-même martèle en tête, « que c'est le Gouvernement, issu de la majorité parlementaire, et appliquant le programme pour laquelle elle fut élue, qui dirige la politique intérieure ».

Sur le contenu du texte, les sénateurs sont divisés : Au premier plan de ces joutes oratoires ayant pour enjeu les nationalisations de divers secteurs, le duc de Braserel et le PSM sont d’accord face à monsieur Ito, ex-sénateur UIP devenu PSM, soutenu par monsieur Lefactus, sénateur PST. Et même au sein de cette vénérable institution, on n’oublie pas ce qu’est un coup en dessous de la ceinture. Tout est bon, y compris se servir des classes moyennes et défavorisées comme bouclier…
Ito défend le projet de nationalisations, estimant que les prix seront bas et donc accessibles à tous s’il y a monopole de l'Etat sur les domaines énumérés plus haut ; l’état doit, en outre, pouvoir disposer du monopole des entreprises et ressources vitales, comme l’eau, l’énergie et le transport, afin d’éviter une possible « dictature « économique » qu’une entreprise privée pourrait faire peser, utilisant les services qu'elle contrôle comme arme de pression sur le gouvernement.
«Si des entreprises privés prennent en charge ces services dont la classe moyenne est dépendante, nous prenons le risque que ces changements de prix dû au libre commerce mettent en péril les budgets les plus fragiles, surtout de ceux qui ne vivent pas des rentes que leurs titres de noble leurs donnes. Mais je comprend que pour vous, Duc de Braserel, ceci soit difficile à comprendre, vu que vous vivez de l’argent des rentes qui viennent de nos impôts », ajoute monsieur Ito, en taclant le président du PST au passage. « Je suis ainsi persuadé que pour protéger la classe moyenne et les moins favorisés des abus que la privatisation pourraient amener(…)que la nationalisation est la meilleure solution. La classe moyenne est la force de notre nation, ainsi il est notre devoir moral d’assurer aux familles les moins favorisées des services publiques avec des prix modérés et stables », conclue-t-il avec des accents merxistes.

Le duc de Braserel, qui ne veut surtout pas laisser le « monopole du cœur » à son collègue sénateur, juge que les citoyens doivent être libre de choisir leurs entreprises : « je suis entièrement d'accord si l'État fournit ces services », dit-il. « Mais pourquoi interdire la concurrence ? L'Etat fixera les prix qu'il voudra, les citoyens sont libre de choisir ». En outre, il n’est pas convaincu que l'Etat puisse offrir une meilleure qualité de service, et au meilleur prix : « Une entreprise publique, reste une entreprise. Si les dépenses sont trop élevé, il faudra bien aller chercher de l'argent quelque part(…)Qui peut nous assurer que les prix resterons faible ? Et en cas de monté des prix, tous les citoyens seront obligé de s'en accommoder(…)On ne me fera pas croire que l'État et quelques investisseurs privée suffiront à financer tous ses projets, sans que cela ne coûte rien aux citoyens ». Face à Ito qui affirme vouloir« protéger les citoyens des abus de la privatisation », monsieur le duc de Braserel entend « les protéger des abus d'un monopole », jugé « dangereux ». Et quand il s’agit de répondre sur le même ton que son collègue, le duc n’est pas en reste :
Fustigeant à son tour monsieur Ito, bien mal placé pour dénoncer les rentiers, alors qu’il n’est pas à plaindre avec ses revenus de sénateur, de gouverneur, de militaire, de membre du gouvernement et de chef d’entreprise, le sénateur Braserel constate que le texte proposé « n’est pas complet ». En effet, il paraît bizarre que les transports aériens et navales ne soient pas concernés. « Peut être parce que le Premier Consul et le Grand Moff ont une entreprise de transport aérien », relève-t-il, vachard. Le constat, qui aurait pu être taxé de propos de « mauvaise langue », se voit heureusement confirmé par Ito, lui-même PDG d'une compagnie aérienne.
« Si l'aéronaval est nationalisé, je peux plier mes bagages car là, je serais ruiné », admet ce défenseur désintéressé des classes moyennes et défavorisées, qui propose un compromis : la banque et les hydrocarbures ne seraient pas nationalisés.
Mais ce compromis est refusé par le PSM majoritaire et le groupe du duc de Braserel, qui rejetent le texte en bloc.
« J'aimerais bien qu'un membre du gouvernement puisse nous expliquer pourquoi l'on nous a donné cet étrange texte », espère enfin le président du PST. Mais de membre du gouvernement, aucun ne vient défendre le texte, pas même le premier consul ou le consul de l’économie, comme si le jeu n’en vaut pas la chandelle ou, pire encore, comme si aucun consul ne souhaite endosser la responsabilité d’un tel projet. De fait, le sort du projet est scellé.

En définitive, les sénateurs, après une discussion passionnée, et quelque peu compliquée, ont finalement refusé que « l’Etat s’occupe de tout », et ce, en dépit des propositions d’amendements des sénateurs Lefactus et Shingen Ito. Le président du sénat a sans doute jugé inutile d’amender un tel projet, vu l’hostilité de la majorité des sénateurs à la simple idée d’ « Etat providence » et de « monopole d’Etat » : le résultat aurait abouti à un texte totalement vidé de sa substance et donc, n’ayant plus rien à voir avec l’original. Mais à défaut d’être parvenus à un consensus sur le monopole d’état, les sénateurs ont rivalisé pour s’adjuger le monopole du cœur…
Enfin, il serait hasardeux de voir dans ce projet un danger de voir surgir les prémices d’un état merksiste-luniste, comme l’a dénoncé le duc de Braserel. Mais l’on constate qu’il s’agit là d’un échec pour Sa Majesté, qui, si elle affirme devant les caméras que c’est le gouvernement qui conduit la politique nationale-et donc, notamment, économique- a sans doute tenté de faire appliquer, de manière détournée, sa célèbre doctrine économique.
Heureusement que l’empereur nous a rappelé qu’il savait faire la différence entre « ingérence » et « arbitrage » et combien le risque d’ « ingérence » d’un pouvoir dans les domaines de compétence d’autres pouvoirs pouvait être dangereux. Mais chacun sait qu’un souverain de droit divin et héréditaire, « impartial » est à l’abri de la moindre dérive…
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