Pour la dépénalisation de l'homosexualité

Pour la dépénalisation de l'homosexualité

Aujourd'hui, dans le Code Pénal belondaure, les pratiques homosexuelles sont toujours condamnées. Au-delà des sanctions prévues par la loi, la violence policière ou sociale soumet souvent les personnes homosexuelles de ce pays à la stigmatisation, à l'intimidation, au harcèlement, à la torture. Leurs pratiques sont jugées contraires à la nature, à la culture, à la Foy, à la "belondaurité", etc. Dans les zones urbaines, la clandestinité est de rigueur, et dans les zones rurales, l'isolement prévaut. L'homosexualité est le tabou par excellence. Dès lors, les logiques homophobes se perpétuent dans le silence et dans l'impunité. Ce "vice aldarnorin", comme on le désigne parfois dans notre pays, est par ailleurs souvent condamné au nom du délit de diffusion de messages contraires à la décence. Ainsi, le fait de défendre les homosexuels ou la pratique de l'homosexualité est passible d'une amende : c'est ce que je risque en écrivant ces lignes.

Certes, le Code Pénal ne condamne plus de mort l'homosexualité, mais elle reste un "crime pour atteinte contre les personnes", passible de réclusion, dont la durée est fonction de la volonté du juge, celui-ci étant au Belondor seul décisionnaire de la longueur d'une peine de prison. Pourquoi ne pas avoir été plus loin ? Pourquoi empêcher les gens de vivre leur amour, leur nature - j'ose le mot, leur identité comme ils le souhaitent ? De nombreux pays, telle la République démocratique de Nadür, condamnent les actes homophobes. L'Empire du Belondor se prétend une république : qu'elle suive l'exemple nadéen ! Supprimons l'homosexualité de la liste des crimes et délits et accordons leur les mêmes droits qu'à tous les autres citoyens. Montrons-nous fidèles à nos principes, à nos déclarations d'égalité et de liberté. L'homosexualité n'est pas un crime ! Il est temps que le Belondor en prenne conscience.