Quand elle apprit qu'un de ses navires-cargos avait failli être envoyer par le fond, Agripinne manqua de s'étrangler. Les albionnais devenaient de plus en plus malpolis. D'abord ils rôdent autour des routes habituelles, de loin puis se rapprochant petit à petit (histoire de faire monté l'angoisse). Ensuite, quelques bordés manqué, histoire de supprimer les surplus de munitions inutiles, pour faire genre. Puis le canardage bien réel commence. La Gatline Import/export avait déjà perdu trente de ses chères employés et trois navires étaient en cale sèche pour des réparations de diverses ampleurs.
Encore une semaine et ils vont piller les navires. Disait Ibrahim.
Malgré quel dépensa près de quarante-cinq millions de sesterces par an pour la sécurité, (ce qui inclus surtout un bureau d'ingénieurs et un chantier naval exprès pour construire ses frégates d'escortes à elle), Agrippine commençait à penser que la Marine Impériale était plus que dépasser par la chose. Pour vingt de ses cargos, elle devait faire construire de une à trois frégates par navire selon leurs tailles. Ces navires, des indiamans vieux mais très robuste, étaient, pour des raisons naturellement économique, entièrement désarmés pour pouvoir transporter encore plus de charge. Ses trois plus grand navires peuvent naviguer avec milles cinq-cents tonnes chacun, ce qui à l'heure actuel représente la plus grande capacité dans l'empire. Rien que pour trois de ses ''bébés'', le mer de Krasse, le Répulsif, et le Commerce-de-Varsalence, il fallait six frégates-cuirassés dotés de quatre canons de 240' et dix de 190'. Ces navires là sont d'une importance capitale pour la Gatline, ils relient l'empire avec la Nouvelle-Argentorate, l'Alaïenie et l'Ismarkie, et comptent pour 25% des bénéfices de la compagnie.
Bref, Albion était un ennemie mortel tant pour le Belondor que pour Agrippine qui désespérait de voir que l'amirauté ne réagissaient presque pas, pis encore, il ne faudrait pas non plus que l'on viennent réquisitionner ses navires, déjà que le conseil d'administration s'est taillé aux quatre veines pour graisser quelques fonctionnaires afin que la flotte armée de la dame ne soit pas considérer comme une armée féodal et saisi.
Et puis, rien ne dis que le gros Etzel entraine des sardakars en secret sur son île. Ajoutait-elle pour relativisé la chose.
Quand les unes du Monde Impériale et du Patriote arrivèrent sur son bureau, elle n'en crut pas ses mirettes. Le Buccentaure était une de ses cibles pour agrandir sa flotte et diversifié son commerce dans le transport de passagers. Ibrahim (qui pour une fois porté veste, redingote et la barbe moins saillante) et Bourdon se tenait à coté, un peu à l'écart, quasiment au garde-à-vous. La bouche bée, Agrippine tenait le journal fermement tandis qu'elle parcourait le texte. Maintenant, seul ses navires osaient encore brisé le blocus. Mais pour combien de temps encore ?
Bourdon se risqua le premier à brisé le silence.
-Madame la présidente-directrice-générale, si je puis me permettre...
…
-Nous avons réussi à récupérer la quasi-totalité des fonds que nous avions placés dans les dépôts panacondais avant la disparition du pays, les dieux soit loués, c'est plus de 96% des fonds placés qui ont était sauvés. Et si nous devons ajoutés à cela les intérêts, nous avons eu, des ''bénéfices'' énormes.
-Et ? Demanda Ibrahim.
-Notre flotte compte 23 cargos, sur ces 23 cargos, seul nos grands indiamans et leurs escortes passent sans encombre le blocus. En fait, pour le moment, aucun navires albionnais n'est de taille à se mesurer à nos navires-cuirassés. Sachant bien entendu que le gros de la flotte albionnaise n'a pas rejoint le blocus, je pense que nous devrions profiter de tout l'argent dont nous disposons pour permettre une réponse adéquate face à la question albionnaise.
-Venez en aux fait. Vous voulez simplement plus de navires et plus d'hommes, quitte à dépasser la Marine Impériale. Répondit-elle.
-Euh … Oui.
-C'est tellement plus simple quand c'est dit ainsi, vous ne trouvez pas ?
Le secrétaire s'en retrouva blessé dans son estime, lui qui avait appris l'exercice avarois. Agrippine reposa le journal, faisant mine d'être calme, exagérant ces gestes amicaux envers le chiffon qui faisait office de canard (ce qui trahissait bien son énervement.) Elle se laissa retombé en arrière sur son fauteuil de ministre à elle.
-Nous avons plus de navires cuirassés que l'Empereur ne peut en espérer, il va donc naturellement lorgné dessus. Continua t-elle.
-Sachant que nos marins connaissent mieux la chose que les siens. Reprit Ibrahim.
-Pirates et vétérans de la marine, partant du principe que les deux s'aiment pas à la base. Ajouta Arsène d'un ton amer.
-En plus, notre impérial jouvenceau est parti faire le lèche-cul à son cher cousin edoranais.
-Qui a de meilleurs navires que nous.
-Il n'en tirera rien, Edoran est trop occupé avec les russlaves.
Ibrahim eu un air penseur.
-les ports de la mer de Krasse sont sûrs pour le moment.
-Certes.
-Pour l'instant, les albionnais ne bloquent pas la gorge du Gaustrom, ils savent très bien que les zollernois vont mal le prendre. Nous avons donc pour le moment une base arrière sûr.
Le visage d'Agrippine s'illumina.
-On y déménage toutes nos activités …
-On rachète autant de ports et de cales sèches que possibles pour nos navires …
-Et nous aurons de quoi fournir une réponse adéquate au problème !
-CQFD !
-Mais il va falloir forcer le passage. Ajouta Bourdon.
-Pas si on longe la côte. Mais ils vont se douter de quelque chose.
-Si on déménage toute la flotte, ça va être un déploiement de force tel que ça va les faire réfléchir.
-Vous avez déjà vu un albionnais réfléchir ? Demanda d'un air narquois Ibrahim.
-Eh beeeeen … Euuuuuuuh …
-Les albionnais bombarderait une ville, la reconstruirait et la re-détruirait uniquement pour rigoler, on sait à quoi s'attendre.
-C'est pas faux.
-Nous aussi on a de l'argent, nous verrons bien qui de nous ou d'eux tiendra la distance. Ibrahim, dans une semaine je veut toute la flotte au large d'Ecoscient.
-Quatre jours suffiront Madame.
-Arsène, allez en Germanie faire du repérage, carte blanche, si il faut dépenser, dépensez donc, nous avons bien assez de marge.