Tout s'était déroulé très rapidement. Les armées matnaliennes avaient volé en éclat. Elles n'avaient pas fait le poids face à la puissance de feu et la compétence des armées belondaures. La Ie Armée du Général Merleau-Cambacérès avait traversé en temps voulu, sous une pluie battante et glaciale la frontière, prenant rapidement Vanves et assiégeant Antoloing, au grand plaisir de certains sécessionnistes de ces seigneuries qui y voyaient le moyen de s'émanciper du Matnal. Le 33 Antonine cependant, la première réelle bataille avait eu lie, face à 100 000 Matnaliens alors même qu'Antoloing n'était pas encore tombée. Cependant, ceux-ci, mal formés et mal commandés, n'avaient pas fait le poids et avaient enregistré une première défait, les obligeant à battre en retraite et donnant le temps aux Belondaures de continuer leur siège et prendre l'évêché au matin du 35.
De son côté, la IIe Armée du Grand Moff La Villejégu avait foncé vers Pilborg, prenant la ville en quelques heures, laquelle s'était avérée incapable de résister aux 100 pièces d'artillerie dont elle disposait. Par la suite, se désintéressant de Brostilon afin de remonter vers le nord et Rodenschatd, les Belondaures avaient affronté le 34 Antonine environ 90 000 Matnaliens, le Roi ayant réussi à lever 20 000 hommes supplémentaires et à disposer de 20 000 « volontaires » paysans (dont le volontariat était sujet à caution...). Cependant, ceux-ci n'avaient rien pu faire et avaient dû battre en retraite en direction de Brostilon, pensant certainement que telle était la direction de la IIe Armée belondaure. Mais ce n'était pas le cas, et le 38 Antonine, Rodenschatd tomba.
Pendant ce temps, la Ie Armée belondaure avait de nouveau affronté les Matnaliens les 37 et 38 Antonine, remportant à chaque fois des victoires non décisives après de courts combats. Finalement, le 2 Constantine, alors même que le Grand Moff remportait une victoire des plus importantes contre la même armée vaincue huit jours plus tôt – laquelle était revenue vers sa route, le Général Merleau-Cambacérès avait donné une rouste aux forces matnaliennes qu'il affrontait au nord d'Ofraiht. Celles-ci était totalement décapitées, 50 000 des leurs étant faits prisonniers tandis que 20 000 étaient morts. Ainsi, seuls 10 000 Matnaliens avaient pu fuir en direction de Brostilon, dont la route était désormais ouverte aux Belondaures. Et de fait, alors que toutes les forces matnaliennes encore disponibles (moins de 50 000 hommes) refluaient comme elles le pouvaient vers Brostilon, la Ie Armée mettait le cap vers la capitale du Matnal. Et la IIe Armée du Grand Moff envoyait 20 000 hommes à la poursuite des Matnaliens en retraite vers celle-ci, tandis que le gros de la troupe restante, environ 100 000 hommes se dirigeait vers l'Hollyade pour prendre à revers les Gélèbrois l'occupant. Le doute n'était plus permis : le Matnal tomberait sous peu. Moins de quinze jours avaient suffi pour décider de son sort.
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