État du Belondor
Nombre de messages : 1177 Date d'inscription : 13/11/2005
| Sujet: La politique des Réunions Mer 28 Avr - 10:56 | |
| Le Matnal était en souffrance. Le Roi Henri II n'arrivait pas à restaurer son autorité. Le Royaume subissait de plein fouet les défauts systémiques de ses institutions politiques qui en faisait une monarchie élective féodale. Ceux que l'on appelait les « Ducs » – en réalité vingt-deux comtes, six ducs, trois princes et deux évêchés – refusaient toujours d'accepter la prétention royale à régenter l'ensemble du Royaume. Ils entendaient être libres de lever eux-même l'impôt, de lever leurs propres armées, de mettre en place leur propre justice, etc. Ils entendaient en fait être souverains sur leurs terres. Certes, le Roi était parvenu à imposer son autorité sur les deux évêchés, sur trois duchés et sur treize comtés. Il n'empêche trois duchés, neuf comtés et les trois principautés restaient en rébellion. Une rébellion armée ? Non, pas encore, bien que le Prince de Panez ait déjà 6 000 hommes avec ses propres deniers, que le Duc de Rodenschatd ait aussi levé environ 5 000 hommes. L'armée royale était de toute façon sur le pied de guerre, prête à intervenir en cas de sécession, soit 60 000 soldats. Le Matnal était au bord de l'implosion, de la guerre, comme tant de fois depuis quarante ans, depuis que les seigneurs vassaux d'un Roi qu'ils élisent souhaitent aboutir à une souveraineté sur leurs terres, depuis qu'ils souhaitaient faire éclater l'unité du Royaume pour aboutir à un fédéralisme très lâche, une confédération dans laquelle l'unité du Matnal ne serait plus qu'une incantation. A cela, il fallait rajouter les problèmes frontaliers avec les Belondaures. En effet, depuis quelques mois le Belondor avait pris possession de fait de quelques km² dans les collines frontalières afin d'extraire de l'hématite. Les problèmes étaient donc nombreux pour le Roi Henri II, entre risque de périclitement de la Nation matnalienne et menace sur son intégrité territoriale.
Le Belondor avait toujours l'ambition d'imposer son hégémonie à l'Occident, rêvant de devenir le nouvel Empire latrin. Le Matnal, tout particulièrement, était dans sa ligne de mire. Il entendait donc jouer habilement des conflits politiques qui y régnait pour prendre possession des comtés de Vanves et de Pilborg, ainsi que de l'évêché d'Antoloing, là où étaient les mines d'hématites. Ainsi, le Belondor prendrait possession de ces gisements essentiels aux usines d'armement, et pourquoi pas à d'autres projets d'infrastructures... Et, dans l'esprit des Belondaures, ceci serait un pas de plus fait dans la reconstitution de l'ancien Empire latrin. Agissant en sous-main grâce au Service Impérial de Renseignement et d'Espionnage, le Belondor tentait de réunir légalement et sans guerre ces territoires à l'Empire. Jouant à la fois des ambitions à la souveraineté des seigneurs face au Roi et des rivalités entre les parlements provinciaux et ces mêmes seigneurs, le Belondor parvint à convaincre les parlements de réclamer leur réunion au Belondor les uns après les autres. Les seigneurs inquiets d'une possible abrogation de leurs droits seigneuriaux et craignant même la dépossession de leurs terres souhaitèrent alors obtenir des assurances du Belondor... assurances que le Ministère de la Couronne tardait à leur faire parvenir. Quant au Roi du Matnal, il ne pouvait que protester face à une telle attaque à l'intégrité de son Royaume. Mais avait-il les moyens de faire plus ? | |
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