L'Empire du Belondor
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L'Empire du Belondor

Micronation s'inspirant du Premier et du Second Empire français ainsi que de la Rome antique.
 
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 L'affirmation de la puissance

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Grande-Albion

Grande-Albion


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MessageSujet: L'affirmation de la puissance   L'affirmation de la puissance EmptyLun 12 Avr - 13:58

Le Belondor avait augmenté de manière faramineuse ses droits de douanes. En effet, ils avaient quadruplé, passant de 43% à 172% Faramineuse hausse, effet. Comment avaient réagit les autres États ? De la même manière. Les droits de douanes des États de Germanie étaient passés en moyenne de 38 à 100%, tandis que la Brejguévie avait fait de même, passant de 18% à 53% pour protéger une industrie naissante et balbutiante. L'ensemble des pays d'Occident connaissait donc une réaction en chaine protectionniste à la suite des décisions prises par sa première puissance industrielle qu'était le Belondor. Le Belondor avait fait ceci afin, non seulement de limiter ses importations et d'échapper à toute possibilité de déficit commercial, déjà bien limité par l'énorme avantage qu'il possédait sur les autres États au niveau industriel, mais aussi pour obtenir davantage de revenus pour financer ses lourds investissements actuels.

La Grande-Albion, elle, en subissait les conséquences. Point n'en faut qu'elle ne soit libre-échangiste, non. Au contraire, elle s'avérait être la plus protectionniste de toutes les Nations sous des dehors libre-échangistes. Ses droits de douanes étaient inchangés depuis bientôt soixante-dix ans à 26%, taux relativement faible, certes. Mais son commerce avec l'Occident, et notamment la Gélèbre et l'ancienne Polotzavie aujourd'hui possession de l'Autocrate de Brejguévie, était réel malgré l'isolationnisme politique le plus forcené et assumé depuis des siècles. Celle-ci n'avait alors pas manqué de réagir. Depuis des décennies, le commerce des îles albionnaises avec le continent était régi par une série de lois. La plus célèbre était la loi commerciale et navale qui datait d'une trentaine d'années. Celle-ci se révélait être particulièrement protectionniste : elle imposait que tout le commerce avec la Gélèbre se fasse par l'intermédiaire de navires, soit albionnais, soit étrangers mais seulement ceux bénéficiant d'une licence délivrée par la Grande-Albion et qui se payait au prix fort. C'est de cette manière que la Grande-Albion parvint à imposer sa suprématie sur les mers et sur le commerce maritime, la Gélèbre et la Polotzavie s'étant inclinées face à la prétention de la Grande-Albion d'imposer ses conditions aux autres Nations sur les modalités du commerce international.

La Grande-Albion avait donc une nouvelle fois choisi la solution d'un durcissement de la loi commerciale et navale depuis le 39 Amezzianel 2712 (8 mars 2010). Comment ? En la changeant totalement de nature. Désormais, tout commerce entre la Grande-Albion et un Nation tiers devait se faire par le biais d'un navire battant pavillon albionnais, de même que toute implantation d'entrepreneurs ou marchands étrangers en Grande-Albion ne pouvait se faire qu'après le règlement d'une taxe ouvrant le droit de disposer d'une licence pour cinq ans. Des mesures favorisant les exportations, les subventions au commerçants albionnais dirigés vers l'international, une politique de taux d'intérêt faible et une hausse de 10 points des droits de douanes complétaient le dispositif voté par le Parlement. Ainsi donc la Grande-Albion renforçait son protectionnisme alors même qu'elle menait désormais une politique étrangère active, comme le montrait son agression et le coulage de trois navires belondaures. Elle affirmait de fait son ambition : devenir la première puissance mondiale.

Et cette politique d'affirmation de sa puissance passait également par la volonté de se constituer un empire colonial. La marine albionnaise multipliait les explorations et les implantations de comptoirs sur les côtes des autres continents, tandis que la loi commerciale et navale octroyait le monopole du commerce de ces terres, devenues possession albionnaises, à la Compagnie maritime de Grande-Albion.

Et les autres ? La Brejguévie n'avait que peu de relations économiques avec la Polotzavie vu la situation belliqueuse que ces deux États entretenaient jusqu'à l'annexion de la seconde par la première. La Brejguévie profita alors de ces mesures prises par le Parlement albionnais pour réorienter le commerce des polotzaviens vers la Brejguévie. Le Belondor n'avait lui que très peu de relations économiques avec la Grande-Albion et ne fut donc que peu gêné. La Gélèbre en revanche réalisait plus de vingt pour cent de ses exportations vers la Grande-Albion, elle était donc la première pénalisée par cette politique. Elle avait donc décidé de se refuser à subir cette fois-ci : en taxant les produits albionnais à plus de 200%, en ouvrant seulement 6 de ses ports à la Grande-Albion ce à quoi s'ajoutait l'obligation de disposer d'une licence pour les commerçants albionnais, en interdisant toute implantation de marchands et industriels albionnais dans les autres villes... Au protectionnisme virulent des Albionnais, protectionnisme qui avait fondé leur richesse, les Gélèbrois répondaient donc par un autre protectionnisme, par un mercantilisme vindicatif et offensif qui vise à doter la Gélèbre des mêmes capacités commerciales et industrielles que la Grande-Albion. Vaincre l'ennemi par ses propres armes.

Mais la Grande-Albion pouvait-elle accepter une telle « agression », une telle offensive contre ses intérêts et donc une résistance aussi affirmée à sa volonté d'hégémonie maritime et commerciale ? Non. Elle comptait que la Gélèbre accepte une fois de plus ses conditions, obnubilée qu'elle était par le Belondor et son ambition d'unification de la Germanie. Mais s'était compter sans von Bolmarck, le Premier ministre gélèbrois. Or, il ne pouvait capituler. Avivant de toutes ses forces le sentiment nationaliste, souhaitant une guerre avec le Belondor pour réaliser l'unité de la Germanie, le Premier ministre du Roi Guillaume III ne pouvait céder. L'épreuve de force tant attendue depuis un an avec le Belondor ne venait pas ? Qu'à cela ne tienne ! La Grande-Albion ferait un très bon substitut unitaire.

Ainsi, lorsque la Grande-Albion exigea le 8 Grenel 2712 (17 mars 2010) que la Gélèbre renonce à son protectionnisme pour un libre-échange quasi-absolu, le Roi Guillaume III opposa son refus par la parole de son Premier ministre, renvoyant l'ambassadeur albionnais. L'affront était trop important pour les Albionnais : la Gélèbre se refusait à adopter la politique libre-échangiste que lui dictait la Grande-Albion car favorable à ses intérêts commerciaux, elle renvoyait son représentant diplomatique, elle prenait des mesures de rétorsion commerciale à sa propre politique mercantiliste. La Grande-Albion entendait désormais que l'ensemble des pays du monde soient soumis à sa volonté. Dès lors, la guerre semblait inévitable...

La guerre ? On ne croyait pas si bien dire ! La Grande-Albion réunit alors une flotte incroyable rassemblant plus de cents cinquante navires en huit jours (!) pour attaquer la Gélèbre. Elle-même ne restait pas inactive rassemblant sa flotte, malheureusement pour elle bien moins nombreuse (une soixantaine de navires). La flotte albionnaise appareilla donc le 16 Grenel 2712 (25 mars 2010). Le lendemain, elle déclara la guerre à la Gélèbre. Les plus éminents spécialistes d'Occident prévoyaient alors une guerre longue, chacun sous-estimant la puissance albionnaise ou sur-estimant la capacité de la Gélèbre à résister à une attaque. Pourtant, le 21 Grenel 2712 (30 mars 2010), soit seulement quatre jours après la déclaration de guerre, la flotte gélèbroise fut écrasée et envoyée par le fond, seuls 9 navires parvenant à rejoindre les ports. Que restait-t-il alors à la Gélèbre pour se défendre ? Peu de choses. Le 25 Grenel 2712 (3 avril 2010), la Gélèbre vit arriver devant ses principales villes portuaires des navires albionnais surarmés : ils les canonnèrent sans relâche, détruisant tous leurs forts, toute leur façade maritime, leurs digues, leurs remparts, leurs ports. Les rares navires gélèbrois prêts au combat qui restaient furent mis par le fond. La Grande-Albion faisait une réelle démonstration de puissance. La Gélèbre, totalement abasourdie, ne pouvait que céder. Le Premier ministre von Bolmarck était renversé, ou plutôt renvoyé par le Roi, après cet échec. Ses plus farouches adversaires, les grands aristocrates, le remplaçaient à la tête du gouvernement du Royaume et demandaient la paix à la Grande-Albion. Le 30 Grenel 2712 (8 avril 2010), le Traité de Valorun (du nom d'une des villes portuaires touchées de plein fouet par l'agression albionnaise où a été signé le traité) traduisait cette volonté dans les faits. Mais à quel prix ! La Gélèbre ouvrait tout ses ports et toutes ses villes à la Grande-Albion sans paiement de licence, acceptait les conditions de la loi commerciale et navale albionnaise du 39 Amezzianel, abaissait ses droits de douanes dans le commerce avec la Grande-Albion à seulement 10%, payait une indemnité de guerre de 500 millions de Sesterces Belondaures, et, enfin, lui accordait la clause de la Nation la plus favorisée ! C'était un véritable acte de sujétion du commerce gélèbrois à la Grande-Albion, avec la bénédiction des grands aristocrates lesquels venaient de placer le Roi sous leur coup, alors que le Comte Othon von Bolmarck, craignant avec raison pour sa vie, fuyait pour... le Belondor ! Mais ces grands aristocrates n'avaient que faire de l'intérêt général et national. Ils avaient reçu de fortes dotations de la part de la Grande-Albion pour faire signer au Roi Guillaume III ce traité et cela les arrangeaient car ils souhaitaient avant tout empêcher toute émergence d'un pouvoir royal fort capable de remettre en cause leurs privilèges mais au contraire celle d'une autorité soumise.

La Grande-Albion avait réussi. L'ancienne colonie devenait le maître de l'ancien maître. Elle avait réussi à imposer le libre-échange sans rien céder de sa politique protectionniste, en sachant que son énorme avance commerciale et industrielle allait lui permettre de ruiner ses concurrents gélèbrois sur le propre sol de la Gélèbre ! Une nouvelle fois, le libre-échange se révélait être l'arme des puissants pour écraser les faibles.

Et le Belondor n'avait pas réagi... double victoire.
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