Lettre de l'Empereur à Son Premier Consul, le Duc Caulaincen de Beneline, datée du 14 Antonine 2711 :
« Palais Impérial Ceronine II,
DE Sa Grandissime Majesté Impériale et Royale Nabelnine Ier, Empereur des Belondaures,
AU Premier Consul le Duc de Caulaincen de Benelnine,
EXCELLENCE, Premier Consul,
Depuis quelques temps on se demande si Nos institutions ont atteint leurs limites de perfectionnement ou si de nouvelles améliorations doivent être réalisées ; de là une regrettable incertitude qu'il importe de faire cesser.
Jusqu'ici vous avez du lutter avec courage en Mon nom pour repousser des demandes inopportunes et pour Me laisser l'initiative de réformes utiles lorsque l'heure en serait venue. Aujourd'hui Je crois qu'il est possible de donner aux institutions de l'Empire tout le développement dont elles sont susceptibles, et aux libertés publiques une extension nouvelle, sans compromettre le pouvoir que la Nation M'a confié.
Le plan que Je Me suis tracé consiste à corriger les imperfections que le temps a révélées et à admettre les progrès compatibles avec Nos mœurs, car gouverner, c'est profiter de l'expérience acquise et prévoir les besoins de l'avenir.
Je crois qu'il est nécessaire de fixer la Constitution après les différentes réformes constitutionnelles qu'il y eut au fil des mois. L'Empire est un régime fort et la Démocratie Impériale nous donne Notre force de résister aux soubresauts du parlementarisme. La paix et l'ordre étant assurés Je puis Me permettre de laisser filer la liberté plus qu'auparavant.
Je répète que Je souhaite avec Mon Gouvernement marcher sur un sol affermi, capable de supporter le pouvoir et la liberté. Par les mesures que J'entends mettre sur pied, ceci se réalisera parce que J'en ai la ferme conviction et que le Peuple Me soutient. Je n'ébranle pas le sol que trois années de clame et de prospérité ont consolidé, Je l'affermis davantage en rendant plus intimes Mes rapports avec les grands pouvoirs publics, en assurant par la loi aux citoyens des garanties nouvelles, en achevant enfin le couronnement de l'édifice élevé par la volonté nationale.
Sur ce, Monsieur le Premier Consul, Je prie les Dieux qu'Ils vous ait en Leur Sainte et Digne Garde,
Soyez assuré de Mon plus sincère dévouement à l'Empire et aux Belondaures,
Fait à Elbêröhnit,le Labordine 14 Antonine 2711. »
Julius Caelsord.