Les ouvriers de Dalone n'avaient pas vu leurs salaires augmenter depuis le début de la guerre. La direction avait décidé de ne pas les augmenter pour éviter des charges trop élevées et ceci avec l'accord du Gouvernement. Mais depuis quelques semaines, les syndicats - Confédération Interprofessionnelle du Travail et Union Syndicale des Travailleurs Belondaures en tête - montaient la tête des 8 000 ouvriers de cette entreprise agroalimentaire pour appeller à une hausse substancielle des salaires.
Ce matin Alaïdine 28 Constantine, le dernier jour avant la fin de la semaine, les salariés se mirent en grève. Bernand Tibios et Françès Salenine, respectivement Secrétaires Généraux de la CIT et de l'USTB étaient venus sur place afin de soutenir les ouvriers. Ils répondaient aux questions des journalistes :
- Oui, nous soutenons les ouvriers et les encourageons à continuer leur mouvement social, commença le leader de la CIT - syndicat merksiste-luniniste républicain -. Aucune demande d'autorisation n'a été faite même si la Lois sur le droit de grêve le demande parce que nous savions que le Gouvernement - qui est à la solde des multinationales et du grand patronat comme le montrent le Premier Consul ou le Consul de l'Echiquier - ne nous aurait pas autorisé à faire grêve. Une grêve justifiée !
- Oui, continua le leader social-démocrate de l'USTB. Ce Gouvernement ne pense pas aux ouvriers, seulement à lui-même à ses amis. Les libertés, la démocratie, les droits... il les baffoue. Aujourd'hui les salariés en ont marre de ne gagner que 475 SB par mois, et ceci depuis un an ! Ils n'ont pas été augmenté. Et avecla guerre, ils en ont encore moins de chance vu la nouvelle politique de "sacrifices"...
- Que demandent les salariés, demanda un journaliste du "Monarque Rayonnant".
- Leurs exigeances, répondit le SG de l'USTB. Ce sont une augmentation des salaires de 16%, l'abaissement du temps de travail de 72 à 64 heures, le droit à deux semaines de congés payés au lieu d'une actuellement, l'égalité de retraite des salariés belondaures et étrangers et l'abaissement à 32 ans de cotisations pour prendre sa retraite au lieu de 35 actuellement.
- Ce n'est pas un peu trop ambitieux pour une seule entreprise, demanda un journaliste du "Patriote".
- Absolument pas, répondit le SG de la CIT. D'autres ouvriers vont les suivre et nous entendons bien par ceci pousser le Gouvernement à agir en faveur de la classe prolétaire. Nous exigeons aussi la paix. Et nous pensons que nous ferons céder le Gouvernement. La gerre a été voulue par le grand patronat, les "marchands de canons" et les financiers. Les monarchies sont la cuase de cette guerre ! Il nous faut plus de justice sociale, une société plus juste, plus sociale, plus libre et démocratique. Le moment est venu !
- Oui, il est venu, rechérit le SG de l'USTB. Maintenant le Gouvernement a le choix... soit il fait la paix, et avance vers plus de démocratie et de justice sociale, soit il continue dans la guerre et refuse de nous écouter et c'est la crise sociale avec l'assurance d'une défaite !
Et les deux leaders syndicaux s'en allèrent rejoindre les 8 000 ouvriers de Dalone. Tandis que du haut de son bureau le patron de Dalone, quasiment prisonnier de son usine, hésitait sur la tactique à adopter. D'un coup il téléphona au Consulat de l'Echiquier...
- Oui, ici le PDG de Dalone. Je voudrai le Consul de l'Echiquier s'il-vous-plaît. C'est extrêmement important.
- Ne quittez pas, lui répondit le standardiste.