L'Empire du Belondor
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L'Empire du Belondor

Micronation s'inspirant du Premier et du Second Empire français ainsi que de la Rome antique.
 
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 L'Impertinent : numéro 12

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Erica Lahan

Erica Lahan


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MessageSujet: L'Impertinent : numéro 12   L'Impertinent : numéro 12 EmptySam 2 Juin - 7:13

Des medias complaisants et les deux à la fois ou état des medias du Micromonde…



La récente prolifération de nouveaux medias et journaux dans divers pays du micromonde devrait réjouir le défenseur du pluralisme et de l’indépendance des medias.
Or, un tel défenseur a de quoi s’inquiéter quand il constate que les medias micromondiaux, quand ils ne sont pas impitoyablement censurés ou étouffés, semblent plutôt embarrassés à l’idée d’exister ou d’assumer leur rôle de contre et de quatrième pouvoir. On peut ainsi s’interroger face à la récente profusion de medias se voulant représentatifs d’une presse « objective et neutre », tels « Canal Belondor One »(appartenant à François-Groupe) qui se contente de délivrer une information « brute » et « objective », « le collecteur »(journal belondaure appartenant au duc d’Origodes), qui se veut « neutre », « et détaché de toute influence politique », ou encore la NørdVokstým (« La Voix du Nord »), journal norduryyk d’Ulrik Yeltinn, qui a pour ambition d’être une « Voix objective et consacrée à la neutralité la plus stricte »(API, Congrés Micromondial de la Presse, vendredi 18 mai 2007)
Pourquoi cette répugnance à user de la liberté de la presse pour exprimer son opinion et jouer son rôle de contre-pouvoir ? Combat perpétuel, « la liberté de la presse ne s’use que si l’on ne s’en sert pas » : d’aucun connaît ce dicton. Face à ces medias « neutres », les medias de qualité, ouvertement engagés-quand ils existent-sont rares.
Ainsi, par exemple, on peut relever trois journaux et deux chaînes de télévision(une privée, une publique) au Belondor. Mais sur ces cinq medias, « Le Globe »-dont on pouvait se réjouir de la renaissance- se réveille à nouveau, après une nouvelle période de léthargie. Son fondateur, monsieur Ito-Samen, trop dispersé par de multiples projets, et par ses voyages à l’étranger(aux dernières nouvelles, il a été chaleureusement accueilli au Norduryyk-il n’a pas du dire qu’il était journaliste)vient de se souvenir qu’il possède encore un journal. Le duc d’Origodes, qui a fondé « le Collector » est aux abonnés absents et son journal absent pour ses abonnés (il n’a publié en tout et pour tout qu’un seul numéro). Quant à Canal Belondaure One, elle ne se définit pas comme un media d’investigation, mais comme une chaîne offrant du divertissement : ce n’est donc pas de ce côté que l’on trouvera un nouveau représentant du « quatrième pouvoir ». D’autant plus que, côté information, la chaîne se livre à ce qui ressemble à du recyclage de dépêches, en se contentant de citer la source. Dans ce cas, il n’est pas sûr que les salariés de Canal Belondaure One disposent de cartes de presse, ni la chaîne de salle de conférence de rédaction. Et d’ailleurs, quelle en serait l’utilité, pour un media qui se contente de n’être qu’une entreprise de ravalement de l’info ? Mais comme le dit si bien Shuby Eirenarchos, rédacteur en chef du « Guide du Crevard » et responsable de l’API du Congrés Micromondial de la Presse, le talent du journaliste ne va pas s'exprimer dans la brève, celle-ci étant avant tout descriptive. « D’ailleurs », ajoute-t-il, « si votre seul talent est d’écrire des dépêches, inquiétez-vous !»….
Reste donc « L’Impertinent », égal à lui-même et qui n’a jamais trahi sa ligne éditoriale. Mais il est bien le seul. Ha non ! On trouve aussi BTV1, la chaîne nationale, dirigée par Edmens Dantine, par ailleurs consul à l’intérieur. Reste à voir ce que cette chaîne apportera. Mais il est sûr qu’assister à des conférences de presse ne sert à rien, si leur teneur n’est reprise dans aucun media. A ce jour, « L’Impertinent » a été quasiment le seul journal(avec « Le Globe ») à faire un compte rendu et une analyse des conférences de presse…Sidérant ! Mais, ce manque d’ambition de certaines publications semble du au manque d’investissement des fondateurs, qui semblent n’avoir que peu de temps à consacrer à ce genre d’activité. Comme quoi, journaliste est un métier à plein temps et tenir un journal une chose sérieuse.

Les medias propagandistes, ainsi que leurs contraires engagés, qui apparaissent comme de véritables contre-pouvoirs et qui s’affichent sans complexe comme tels(« l’impertinent » belondaure, « le mercure galant » avarois, « le guide du crevard », et « le Lugner Denunziant » abaleconiens, « Le panard déchaîné », à la fois contre-pouvoir, apatride ou inactif , et« la voix du peuple » dastornien–aussi inactif)sont au moins faciles à cerner. Au moins, le lecteur sait à quoi s’attendre…Plus subtils(mais non moins inquiétants) sont les journaux qui se prétendent « objectifs » et « neutres », mais qui ne le sont pas : sous un label qui se veut anodin et rassurant, ce genre de publication affiche en réalité des objectifs bien moins avouables, dérivant vers le « media-bizness » et le « média cire-pompe » d’autant plus faux cul qu’il n’est même pas revendiqué. A ce sujet, un exemple édifiant nous vient tout droit(une fois n’est pas coutume)…du Norduryyk.
Nos lecteurs ont certainement encore à l’esprit que « La NørdTribůnëe », seul journal norduryyk actif de Veerle Nashkyis, avait été mis sous séquestre judiciaire, à la suite d’une décision arbitraire et illégale de l’ancien premier magistrat au Haut Collège des Lois, Ugo de Belcyne(Lire le numéro 11 de « L’Impertinent »). Mais censurer ne suffit pas : la place vidée de ses journaux « dérangeants », il s’agit maintenant de verrouiller la presse. Le pouvoir en rêve ? Un homme le fait….En effet, une semaine plus tard, à peine naturalisé, un certain Ulrik Yeltinn, dont le domaine professionnel est la « Société d'information », fonde « la NørdVokstým » (Voix du Nord), journal déjà cité plus haut. A noter que le journal, qui remplace un confrère censuré, n’a pas été bien accueilli par l’ensemble de la profession (lire ci-dessous les réactions unanimes des journalistes participants au Congrés Micromondial de la Presse
http://congresdelapresse.niceboard.com/Organismes-Journalistiques-c3/Agence-de-Presse-Intermicronationale-f7/Vie-Interieure-f14/Norduryyk-17-05-07-Ouverture-d-un-nouveau-journal-t94.htm

Car, comme le juge très sévèrement notre consoeur du « Lugner-Denunziant », Ana Liefde Knapcynescu, les premiers articles, ne dépassant jamais dix lignes hors citations, n’étaient qu’une présentation pâle d’évènements récents, envahie par des extraits d’allocutions kilométriques qui étaient souvent plus long que le commentaire lui-même. La « Voix » de Monsieur Yeltinn semblait ainsi vouée à répéter les discours post-électoraux des nouveaux Gouverneurs… ( Sa Majesté des Lois (& Acolytes). Après monarchie, prolétariocratie et démocratie, le Norduryyk découvre la (L)egocratie. Lugner-denunziant, 27 mai 2007). Veerlkën Nashkyis, quant à elle, est encore plus dure, lui reprochant un manque de conscience professionnelle qui laisse « le lecteur devant une propagande politique post-électorale sans lui donner les clés, les armes pour l'identifier », pêchant ainsi « bien plus loin que la subjectivité, qui elle se reconnaît en tant que telle ».De plus, un tel journal constitue-t-il une avancée démocratique, quand on sait que, pour le créateur de la « Voix du nord », un journal est une entreprise comme une autre, une source de profit ? Alors, la NørdVokstým (Voix du Nord), porte-parole de la presse « objective » et « neutre » ou « voix » rendue inaudible par une logique propagando-mercantile ?

Mais le plus inquiétant n’est pas là : non content de faire du profit, le bizzness-man entend mettre sur pied un projet, que d’aucun jugent destiné à verrouiller la presse norduryyk. Peu courageux, monsieur Yeltinn se garde bien de dénoncer ouvertement la censure de « La NørdTribůnëe », à l’occasion de son discours d’inauguration de son journal, le 17 mai, se fendant d’un pudique « notre Etat a connu une malencontreuse histoire concernant la fermeture d'un journal pour des raisons qui sont ce qu'elles sont et que je ne souhaite pas évoquer aujourd'hui devant vous puisque ce n'est ni le lieu ni le moment de le faire ». Néanmoins, estimant qu’une démocratie ne peut en être une digne de ce nom, quand ses médias sont fermés par les forces publiques, monsieur Yeltinn propose un texte fondant l'indépendance de la structure MicroDiff mais aussi reconnaissant son utilité et sa fonction vis-à-vis des institutions politiques norduryyk.
Prudent, il ne souhaite pas faire de MicroDiff « la police des médias », « fonction(qui) revient à l'Etat »(sic)-s’agit-il d’un concept spécifiquement norduryyk ?(La censure comme fonction régalienne de l’état ?)-Mais permettre à MicroDiff de s'auto-gérer et de gérer les médias présents sur( le) territoire. Jugeons-en :
Art.1 - MicroDiff est reconnu comme structure autonome et indépendante du pouvoir politique norduryyks. Il est sis à Fiälld et ne pourra être déplacé dans une autre Généralité de la République Fédérale.

Art.2 - MicroDiff est seul capable d'émettre des avis favorable ou non à la publication d'un média selon ses propres règles.

Art.3 - MicroDiff est reconnu comme référence nationale en matière de réforme de la législation des médias et est par conséquent consulté chaque fois que les gouvernements fédéral ou Généraux le juge nécessaire.

Art.4 - Le média qui n'aura pas reçu l'approbation de Microdiff pour sa diffusion se verra dans l'interdiction de publication et sera considéré comme une fraude.

Art.5 - MicroDiff est soumise au lois fédérales et peut par conséquent rendre compte de son action au HCL en cas de litige entre un média et la législation ou sur la publication particulière d'un média dont la publication reste douteuse.


Il est remarquable de constater que ce projet a laissé perplexe nombre de ses compatriotes : Monsieur Yvan F. Azimov, Gouverneur de Fiälldyyk, qui souhaite voir levées les « sanctions arbitraires et illégales prises envers la Tribune », estime que « les seuls critères de jugement de MicroDiff seront basés sur la Loi sur les Libertés et les Devoirs de la Presse ». Dans le cas contraire, il serait à craindre, selon lui, que « cette institution ne (soit)qu'un organe de pression et une entrave à la liberté de la presse ».
D’autres citoyens jugent l’organisation de Microdiff nébuleuse : « Il me semble qu'il manque un point clef.... (qu’est-ce que) microdiff ? C'est à dire comment fonctionne-t-il ? »demande Yorïgh Födralsky, conseiller au Transport et Aménagement du Territoire de Söryyk.
« Jusqu'à aujourd'hui, je suppose qu'il a été contrôlé par le HCL directement, mais uniquement parce que personne n'était à la tête de MicroDiff. En temps normal, j'ignore totalement comment celui-ci fonctionne, mais je suppose que la personne responsable de MicroDiff est fonctionnaire, et reçoit sa ligne de conduite du Cabinet ET du HCL directement, ce que je trouve être un abus de pouvoir », intervient alors Bjørn Lavsson Secrétaire Fédéral aux Généralités. Yeltinn, quant à lui, reste dans le vague : « je souhaite que ce texte de loi reconnaisse MicroDiff officiellement et rien de plus en lui donnant un statut d'existence. »
« Alors il manque un ou plusieurs articles définissant le fonctionnement de MicroDiff en profondeur : Comment est nommé le président ? Dans quelle mesure sont prononcées les censures ? Quelles personnes décident de prononcer ces censures ? réplique Bjørn Lavsson.
Autant de questions pertinentes, jugées impertinentes par monsieur Yeltinn, persuadé d’œuvrer pour l’indépendance des medias. Angélisme(ou hypocrisie ?)que ne partage pas Veerle Nashkyis : celle-ci voit même, dans le texte proposé, un risque d’ « une passation de pouvoir des intérêts politiques vers les intérêts financiers ». Entre les deux, on ne sait lesquels craindre le plus... Surtout quand celui qui s’autoproclame « défenseur des medias » parle non, en journaliste, mais en homme d'affaire : il appelle les journaux "entreprises", et considére le MicroDiff « comme une zone industrielle de l'information »... Mlle Nashkyis s’était, un temps demandée « quel intérêt aurait un homme d'affaire à créer un journal »(son « entreprise qui n'allait pas s'arrêter là »)Aujourd’hui, elle pense avoir compris que « l'intérêt, c'est peut-être justement de faire rentrer dans les moeurs cette vision du monde. Celle du profit, de l'affairisme. De la privatisation ultralibéraliste ».
C'est pourquoi elle juge dangereux que MicroDiff ait l'exclusivité des intérêts privés. « Le public doit y être représenté, sans droit de veto cependant, mais avec pour seul rôle de contrebalancer les intérêts financiers qui pourraient le gangrener ». Doit-on craindre un « show biz » de la mort donné par le pouvoir politique et les puissances de l’argent aux medias ?
Enfin, l’article 4 du projet ne manque pas d’inquiéter, puisqu’il donne le monopole total de la Presse Norduryyks au MicroDiff-un monopole qui serait verrouillé pour longtemps... Et son caractère(volontairement ?) flou peut être sujet à bien des abus. Car, si on va au bout de sa logique, « tout média (même la bête gazette d'un club de ski ou un journal d'étudiant) devrait être approuvé par le MicroDiff sous peine d'être illégal. A quand l'autodafé de journaux circulant illégalement dans les couloirs d'un collège ? » ironise Mlle Nashkyis, qui prend volontairement un exemple « caricatural » et « peu réaliste »…Mais tant d’obscurité pourrait être bien le chemin le plus clair jusqu’à une telle situation, aussi ubuesque soit-elle.

Il reste que tout espoir n’est pas perdu. Les journalistes du congrès constatent que la qualité du journal de monsieur Yeltinn s’est « légèrement améliorée » depuis quelques temps, l’encourageant dans cette voie. Comme quoi, tout est possible…y compris que même un « homme d’affaire » puisse se trouver une vraie conscience journalistique, comme l’écrit melle Knapcynescu, dans le « Lugner-Denunziant » daté du 27 mai. Monsieur Yeltinn « aurait d’ailleurs récemment promis de faire tout ce qui est en son pouvoir pour réhabiliter la NørdTribůnëe et son ancienne Directrice de Publication », précise-t-elle…

Sur ce, nous concluons notre article par de « Show bises »…


Dernière édition par le Sam 2 Juin - 7:48, édité 2 fois
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Erica Lahan

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MessageSujet: Re: L'Impertinent : numéro 12   L'Impertinent : numéro 12 EmptySam 2 Juin - 7:15

Conf de presse impériale : un empereur, étranger à la politique nationale, qui préfère être ailleurs et s’occuper des affaires des autres….
Sa Majesté, plus à l’aise, cette fois, sur les questions de politique extérieures….



Pour sa nouvelle conférence de presse « habituelle et obligatoire », pas tout à fait de fin de mois, en ce 39 Izaleninel(car avancée d’un jour), Sa Majesté a été plus loquace. Heureusement, car la dernière, qui avait dérapé en affrontement entre l’empereur et un journaliste du « Globe », avait fait tiqué tout ceux qui attendaient une autre définition du mot « transparence ». Sa Majesté, qui avait convoqué les chaînes de télévision, ainsi que les journaux du Belondor, se devait de rectifier le tir. L’Empereur entra dans la salle de presse du Palais Impérial Ceronine II, où une centaine de journaliste l'attendait. Il fit le numéro protocolaire, selon sa quasi institutionnelle habitude, les journalistes s’y prêtant plus ou moins de bonne(ou de mauvaise, c’est selon)grâce.

La conférence de presse peut commencer.
Les réactions de Sa Majesté face aux premières questions portant sur la politique intérieure, pouvaient faire craindre un remake de la dernière conférence de presse. Alors que L'Impertinent interroge l’empereur sur les raisons qui avaient conduit le Premier-Consul Nérym, à changer sa politique économique, désavouant celle-ci avant même qu'elle ne soit appliquée, et d’affirmer, avant même d'engager les réformes promises, « qu’(il) ne souhaitait pas créer de nouveaux conflits internes et qu’il n’entamerait donc point une politique de nationalisation », l’empereur semble se dérober :
-« Où voulez-vous en venir ? Vous voulez savoir si c'est moi qui lui ai demandé de changer de politique ? Le Premier Consul est celui qui dirige la politique nationale... c'est donc à lui de déterminer quelle politique il convient de mener, ne croyez-vous pas ? »
Mais votre journaliste préférée ne se démonte pas, soulignant que de par les pouvoirs qui lui sont conférés par la constitution, l’empereur « n'est pas un chef d'état réduit à inaugurer les chrysanthèmes ». Sa Majesté, qui tient tant à conserver les symboles de son pouvoir, tel le droit de grâce, ne gouverne-t-elle pas ce pays ?
L’empereur a alors un « rire poli » et se réfugie derrière la constitution :
-« vous savez aussi bien que moi si vous connaissez la Première Constitution Impériale Nationale, que le Premier Consul dirige l'action du Gouvernement et la politique intérieure de la Nation, tandis que les Affaires Extérieures (diplomatie et armée), constituent mon domaine réservé. Bien, que j'ai effectivement un pouvoir au niveau intérieur et que le Premier Consul me rende des comptes, il serait assez mal venu que je m'occupe seul de la politique intérieure... sinon pourquoi avoir un Premier Consul ? » En effet. Comme quoi, les dernières réformes en faveur de « plus de démocratie » ont fait beaucoup de bien à l’empereur : il semble enfin renoncer à s’occuper de tout….

Mais, bien vite, l’empereur saisit la perche qui lui est tendue(une question sur la diplomatie)pour se dépêcher de quitter le terrain souvent dérangeant et peu gratifiant de la politique intérieure, pour se consacrer à son « domaine réservé » : la politique étrangère. A partir de là, Sa Majesté devient intarissable.
Dans ce domaine, « les choses avancent, notamment grâce à l'action du Consul des Affaires Extérieures », assure-t-il. « Nous devrions avoir d'ici peu de nouveau un traité avec Avaricum (par ailleurs, une solution devrait être trouvée prochainement quant au problème argenois) et Locquetas ; et les relations avec le Silverland sont bien entendues beaucoup plus chaleureuses que lorsque le régime totalitaire de Ford était en place. Enfin, il est possible que nous reprenions des discutions avec Libertas, bien que j'avais demandé à Monsieur Nerym de ne pas s'en occuper, ou alors en dernier lieu, depuis que nos tentatives d'approches furent restées lettres mortes... »
Concernant Argentorate, un accord tripartite(entre Avaricum, le Belondor et Argentorate)est sur le point d’être signé sur les statuts et protection à accorder à l'île. Pour ceux qui auraient raté le début du film, Argentorate est divisée, depuis quelques mois, en deux protectorats entre Avaricum et le Belondor. Avaricum ayant voulu annexer complètement Argentorate, le Belondor a proposé de négocier. Un Accord a pu être trouvé. Mais Argentorate, n'ayant pas participé à ces négociations, a refusé cet accord « pour des raison "sentimentales », précise l’empereur : « le Prince d'Argentorate, Alek Ier, est très attachée à sa ville natale qu'est Habsbourg ; et il ne supporterai pas de s'en séparer et de la voir abandonner à la future Couronne d'Argentorate-Orientale ; lui récupérant celle d'Argentorate-Occidentale. Or, le premier traité prévoyait qu'Habsbourg revienne à l'Argentorate-Orientale ; il a donc refusé et demandé à ce qu'Habsbourg qui n'est qu'à 40 kilomètres de l'Argentorate-Occidentale, lui revienne. Les Avarois en ont été fort fâchés... Nous, étions favorables à ce que l'Argentorate-Occidentale, sur lequel nous établirons un protectorat pour nous assurer de leur indépendance, la reçoive... Nous essayons donc de trouver un terrain d'entente. Le second traité devrait en toute logique aboutir si nous parvenons à un accord sur ce "sentiment".

Ci-dessous, des liens vers
les Accords de Ll'Aquilla et les Accords refusé par Argentorate

Argentorate sous protectorat belondaure(aucun traité n’a encore été signé) serait, certes, théoriquement toujours souverain…sauf en ce qui concerne sa politique étrangère. Mais, dans ce cas, peut-on qualifier de « nation souveraine » un « protectorat » ? Car, le protectorat n’est-il pas, par définition, un impérialisme déguisé qui maintient une illusion de souveraineté ?
De fait, votre journaliste préférée ne peut s’empêcher de demander à l’empereur si toutes ces négociations tiennent compte des souhaits des concernés, c'est à dire, les habitants légitimes des territoires visés ? Le Belondor, tellement attaché à l'idéal de démocratie, est-il favorable à l'auto-détermination, la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes ?
Certes, l’empereur affirme que [/size]Argentorate est désormais convié à ces discutions(sic)... « c'est d'ailleurs parce qu'il n'y a pas eu de discutions avec les principaux intéressés que l'accord n'a pu être trouvé », reconnaît-il. « Le Belondor », dit-il encore, « est favorable à la libre-détermination des peuples », mais « dans les limites qui s'imposent ». Qu’entend-il par là ? Et bien, qu’ « au nom de la souveraineté nationale, tout ne doit pas être permis. Le droit d'ingérence(c’est nous qui soulignons)doit pouvoir exister face à certains types de régimes ou des situations très graves qui remettent en cause l'existence d'une nation ».

Et là, la conférence devient subitement extrêmement intéressante, puisqu’elle permet d’aborder un aspect de la diplomatie nabelnienne : Le droit d’ingérence. Il s’agit de la reconnaissance du droit des États de violer la souveraineté nationale d’un autre État, en cas de violation massive des droits de la personne. Le devoir d’ingérence, quant à lui, est conçu comme plus contraignant. Il désigne l’obligation morale faite à un État de fournir son assistance en cas d’urgence humanitaire. Mais, ni le droit, ni le devoir d’ingérence n’ont d’existence dans le droit humanitaire international. L’ingérence elle-même n’est pas un concept juridique défini. Au sens commun, il signifie intervenir, sans y être invité, dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État, et pour beaucoup elle viole la souveraineté d'un état qui lui est un concept présent en droit international.
Ce concept de "droit d'ingérence," de même, reste flou quant aux acteurs auxquels il s'applique (États, organisations humanitaires, organisations de sécurité collective). Les juristes feront plus volontiers référence au « droit d'assistance humanitaire »- mieux défini et déchargé de son contenu politique - qui tente de résoudre la tension entre l'assistance humanitaire et les principes de non-ingérence. Mais toute l’arnaque est là, quand, sous couvert d'humanitaire, se cachent la plupart du temps des interventions militaires, décidées unilatéralement, ou de concert, par quelques grandes puissances pour imposer leur nouvel ordre mondial selon leurs propres intérêts géopolitiques stratégiques et économiques. Les principales victimes de ces interventions, faites au nom du droit humanitaire ou du pseudo droit d'ingérence sont les civils, qu'on prétend protéger, mais qui sont en fait les principales victimes de guerres meurtrières, dont les massacres sont désormais communément étiquetés «dommages collatéraux». Cela équivaut à aller regarder dans l’assiette du voisin pour voir ce qu’il mange et à l’obliger à changer de régime, si le plat est jugé trop riche pour la santé.

Mais face à l’objection du risque d’interprétation élastique et subjective du droit d’ingérence, pouvant entraîner certaines dérives, aux conséquences dramatiques, l’empereur juge inconcevable de « laisser un pays tomber dans l'anarchie au nom de la souveraineté nationale inviolable ». Peut-on se résigner à « le laisser mourir et se faire dépecer par de voraces voisins ? » Pour Sa Majesté, « tout principe diplomatique, et surtout les principes diplomatique bien pensants de la souveraineté nationale inviolable, ont un revers de la médaille et peuvent mener à des dérives ». Certes, il reconnaît que des dérives sont possibles, mais mieux vaut agir, « même si ce n'est pas toujours facile », plutôt que de se livrer à l'attentisme et l'inaction...C’est moins dangereux que l’opportunisme ?
Mais, ceci étant posé, était-il nécessaire que Sa Majesté cherche à imposer sa vision de la démocratie au Mnibet, en qualifiant le pays de « Théocratie », remettant ainsi en cause le pouvoir de l’Outamaraya ?( Il faut savoir qu’au Mnibet le terme « Démocratie » est très mal connu – et, quand il est connu, très mal connoté…). Annoncer « que l’Empire apportera une aide financière aux partis démocratiques dans les micronations(jugées) autoritaires », n’est-ce pas là le genre d’ingérence qui risque de mettre en péril la stabilité d’un Royaume ? Et le jour où le Belondor suspecterait le pacifiste Mnibet de détenir des armes de distraction massive, l’empereur enverra-t-il sa marine pour envahir un pays montagneux qui ne possède aucun accès vers la mer ? Et est-ce à dire que le Belondor autorisera d’autres nations « démocratiques » à intervenir sur son sol, au cas, où, « des choses non permises » se feraient et ce, au nom de la souveraineté nationale ?

Plus préoccupé par ce qui se passe chez le voisin, l’empereur semble négliger son pays, du moins, en ce qui concerne la politique intérieure, se déchargeant sur son premier consul-un bon truc pour ne jamais paraître impopulaire(bons princes, aucun journaliste ne l’a interrogé sur l’Ardanie). Mais chacun sait qu’entre l’arbre et l’écorce, il ne faut jamais mettre le doigt, car on court toujours le risque de se faire coincer…


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MessageSujet: Re: L'Impertinent : numéro 12   L'Impertinent : numéro 12 EmptySam 2 Juin - 7:16

Une politique qui Nérym à rien ou un premier consul de transition qui s’ignore



Tout avait pourtant bien commencé pour Erasmus Nérym, nommé premier consul par Sa Majesté il y a une semaine.
Le 22 mai, le Consul en personne décida d’inaugurer sa propre conférence de presse. Fier d’avoir été nommé, comme il aime à le dire lui-même, « au poste envié et chargé de lourdes responsabilités qu’est celui de Premier-Consul », il affirme n’avoir pour seule ambition « de répondre pleinement aux attentes du peuple Belondaure ». Quoiqu’il arrive, il ne le décevra pas. Et le premier consul est prêt à engager des réformes qui « peuvent paraître douloureuses », car, selon lui, « il est indispensable d’engager une refonte totale de la politique de notre pays ».
Au programme donc : la nationalisation de l’énergie, les réseaux de transport, la distribution d’eau, la production militaire….une politique « ferme » de l’immigration et la politique intérieure en général, avec, entre autres joyeusetés, reconduction aux frontières des sans-papiers, instauration « du respect envers la police qui effectue un travail remarquable ainsi que difficile, et ne permettant pas que le récidivisme devienne une habitude chez tout ceux qui furent, sont, et seront incarcérés dans nos établissements pénitenciers ».
Ensuite, monsieur Nérym n’entend pas que « les manifestations de minorités dans la rue » puissent « de forcer le Gouvernement, en qui la nation à confiance, (à) battre en retraite », car, selon la politique du nouveau premier consul, la rue ne saurait gouverner….
Enfin, sont prévues plusieurs lois visant l’abrogation du service militaire obligatoire et créant la professionnalisation de l’Armée Impériale, et plaçant les provinces militaires et coloniales sous la tutelle de la Préfecture de la Défense.

La suite témoigne beaucoup plus d’un décalage entre les beaux discours et les faits. Car le principal intéressé semble bien être le seul à croire en sa propre importance. Dès les premiers jours, il enchaîne les succès : MM. d’Ecosient et Adams-berg démissionnent en guise de protestation contre une politique en contradiction complète avec le programme du PSM(dont monsieur Nérym faisait encore partie il y a peu) ; le sénat dépose une motion de censure à l’encontre du gouvernement qu’il juge catastrophique. De plus, le premier consul apparaît tellement déterminé que, quelques jours plus tard, à la suite de négociations avec les partenaires sociaux, il choisir de « changer quelque peu sa politique économique ». Les syndicats se seraient, en effet, montrés hostiles à un monopole de l’Etat dans les domaines vitaux comme l’eau ou l’électricité, redoutant « des pertes d’emplois ainsi que des dépenses inconsidérées ».
Ne souhaitant pas, apparemment, créer de nouveaux conflits internes à peine investi, le premier consul annonce officiellement qu’il n’entamera pas de politique de nationalisation. La volte face peut prêter à sourire, surtout quand elle émane de celui qui, face aux journalistes, affichait sa détermination d’ «affirmer au Belondor que le Gouvernement de Sa Majesté Impériale l’Empereur ne retirera pas les lois votées par le Parlement quand une portion minoritaire de la population descend dans la rue pour protester. Ce n’est pas parce que l’on est vingt mille, cent mille ou plus à manifester que l’on représente un peuple tout entier ». Mais monsieur Nérym reste logique avec lui-même et fidèle à ses idées. Il ne recule pas face à la rue, mais seulement aux syndicats, choisissant courageusement de retirer une mesure qu’il n’a même pas appliquée….
Apparemment, cette conversion a plu au PSM et aux partis du centre, ainsi qu’aux syndicats qui « ont jugé sa réaction satisfaisante », souhaitant « le rencontrer de nouveau pour parler des conditions de travail de certains Belondaures. » Ils estiment sans doute avoir leurs chances d’obtenir satisfaction.
En revanche, l’opinion publique n’a pas bronché. Il est vrai qu’il est plutôt difficile de comprendre la réaction des deux parties. Tâchons de résumer : d’un côté, nous avons, semble-t-il, des syndicalistes opposés à la sécurité de l’emploi-alors qu’une nationalisation assurerait, au contraire, plus de garantie sur ce point. S’agirait-il de syndicats ultralibéraux ? Il ne serait même plus étonnant de voir apparaître, au Belondor, un tel concept. Après tout, on a bien vu les syndicats de la culture et du spectacle manifester, non pas pour voir améliorer leur situation, mais pour défendre le titre d’un noble ! Les syndicats belondaures seraient-ils les seuls du Micromonde à manifester pour tout et n’importe quoi, à l’exception de la défense des acquis sociaux ? On imagine sans peine une situation ubuesque où l’on manifesterait pour « plus de chômage » et « pour le démentèlement du droit du travail....
D’un autre côté, on trouve un premier consul Nérym bien léger sur ce dossier : certes, une privatisation bien menée pourrait être bénéfique, mais tout bon économiste sait que l’on ne privatise jamais complètement ces secteurs. Et le gouvernement Nérym est resté très évasif sur cette question. Enfin, il n’est pas sûr que l’ardanie et l’ismarke se soient faites à la dure réalité de la famine et de la misère, attendant désespérément une action concrète du gouvernement…au moins, l’état aurait pu se donner les moyens d’agir…mais il est peut-être plus confortable de ne rien faire et de faire retomber la faute aux entreprises privées…

Le jeu de massacre aurait pu se poursuivre, si Sa Majesté n’avait tenu à tempérer les ardeurs de son premier consul, signalant, à l’occasion d’une conférence de presse, que Monsieur Nerym (…)n'a pas été nommé pour mener de grandes réformes, mais pour assurer les affaires courantes de l'Empire, ce dont il s'est employé à faire malgré le climat tendu régnant entre lui, son parti et le Sénat. » Chacun, normalement constitué est alors en droit de se demander à quoi peut bien servir monsieur Nérym ? A rien ?En réalité, Sa Majesté s’en explique très bien : « On ne commence pas une politique de grandes réformes deux semaines avant des échéances électorales », précise-t-il. Comme c’est simple ! Tellement simple que le premier consul ne l’avait pas compris. Sa Majesté aurait pu l’expliquer avant à Nérym….


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Erica Lahan

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MessageSujet: Re: L'Impertinent : numéro 12   L'Impertinent : numéro 12 EmptySam 2 Juin - 7:17

Nathaniel Ramus : il faut souffrir pour être bel(ondaure)

Bureaucratie pesante, perte d’identité…Tel est généralement l’accueil réservé pour tout nouvel arrivant, qui se voit sommé d’aimer le Belondor, ou de le quitter, au prix d’être fondu dans la masse et d’y perdre jusqu’à son nom originel…Pour avoir approché de très près cette vérité, Icar Ramus a manqué de se brûler les ailes…


Le 20 mai, Icar Ramus, un nouveau venu dans le micromonde, semble-t-il, débarque au Belondor. Plein d’espoir, il souhaite intégrer la « première démocratie du micromonde » et se faire naturaliser, comptant(il ne se doute de rien) s' « engager dans la lutte légitime du peuple Ismarkais pour la liberté ! ». Après s’y être repris plusieurs fois(l’administration semble bien être la même partout, et la première démocratie du micromonde n’échappe pas à la règle), il remplit la fameuse fiche de renseignement :
-« Je crois que je suis en règle. Pourrais-je être naturalisé ? » demande-t-il. Et bien non , lui répond une administration pointilleuse, soucieuse de justifier son traitement :
-« Non vous ne l'êtes pas, votre prénom n'est pas conforme ».
- « On n’a même pas le droit de garder le nom que nous ont donné nos parents... quelle démocratie ! » peste monsieur Ramus, qui vient de découvrir le Belondor.
Mais l’impitoyable fonctionnaire ne se laisse pas émouvoir(« Si c'est pour vous plaindre allez voir plus loin ce n'est pas le bureau des plaintes ici ») : Icar Ramus se voit sommer de changer son prénom, « trop peu belondaur »( car il est expressément demandé à tout prétendant à la citoyenneté de l’empire de choisir des noms et prénoms à consonance belondaure, qui se terminent en -ine ; -el ; -en ; -us, surtout pour les prénoms). En désespoir de cause, il propose le prénom de Nathaniel, qui a le double avantage de lui paraître plus « conforme », et surtout, de plaire à l’administration qui déclare le nouveau blaze certifié conforme. Notre Nathaniel, après un rude parcours du combattant, est désormais « citoyen belondaure ». Mais quoi ! Nous ne sommes pas encore au Norduryyk, où tous les visiteurs étrangers sont les bienvenus, à condition qu’ils ne se présentent pas comme journalistes. Et encore, monsieur Ramus a évité le pire, car l’administration aurait pu lui demander de changer son nom (mais « Icar Rambard »aurait-il fait sérieux ?….).

Que retenir de tout cela, à travers l’exemple de monsieur Ramus ? Et bien, si nos lecteurs ne craignent pas un peu de « métaphysique pour les nuls » en ce début de week-end, on se dira que ce choix du nom n’est jamais anodin, surtout quand on sait qu’il y a une relation directe entre le nom et la personne, ou la chose nommée. Car, le nom participe en quelque sorte à son essence. Il exprime la personnalité à tel point que, savoir le nom de quelqu’un, c’est le connaître intimement, et même en un sens, avoir prise sur lui. Comme imposer le changement du nom, équivaut, en quelque sorte à imposer un changement d’identité : toute personne souhaitant vivre au Belondor et s’y faire naturaliser doit être prête à quitter son passé et à s’immerger dans une nouvelle culture…au risque de s’y fondre et d’y perdre un peu de son âme originel ? Tout corps plongeant dans l’eau ne coule pas forcément et la différence se fait avec ceux ou celles qui parviennent à exister, à s’imposer et à s’intégrer. Mais, comme l’exception confirme la règle, les services d’immigration du Belondor savent parfois se montrer compréhensifs envers des privilégiés qui sont d’autant plus heureux qu’ils sont rares.
Ici, l’homme heureux s’appelle Ozy Krasstchenko. Un homme qui collectionne les nationalités, puisque l’on peut retenir à son actif le Krassland (2001-2005), Zollerberg(2005-2006), Russlavie(depuis 2006). Actuellement Grand-Duc de Ninjovskia en Russlavie, il est en exil au Belondor pour venir rejoindre sa cousine l'ImpératriceAlaïena. « Déjà bien nanti », comme il le dit lui-même en remplissant le formulaire de demande de naturalisation, il cherche « une simple profession dans l'éducation », souhaitant « couler des jours heureux et calmes » auprès des siens.
Impressionné par le CV et le lien de parenté du nouvel arrivant(il est vrai que ça a une tout autre gueule qu’un Ramus dont on ne sait rien), le fonctionnaire parut un moment pris au dépourvu. Apparemment incapable de résoudre une équation aussi complexe, il s’excusa auprès de l’immigrant et demanda conseil à son supérieur. L’attente ne fut pas longue pour monsieur Krasstchenko. Au bout de 15 minutes, le fonctionnaire revient et lui annonce avec un grand sourire qu’il peut garder son nom d'origine étrangère... « c'est un rare privilège », précise le fonctionnaire avant de frapper le formulaire d’un coup de tampon marquant un « demande acceptée ».
Je suis extrêmement touché par tant de bonté de et gentillesse de la part de vos supérieurs à l'égard d'un homme humble comme moi. Je suis très heureux que vous ayez accepté ma demande de citoyenneté », déclare, ému, monsieur Krasstchenko qui ne s’y attendait sûrement pas. Monsieur Ramus, d’origine moins clinquante, et plus obscure, n’était sans doute pas assez « modeste »…

Comme quoi, dans la « première démocratie du micromonde », ce qui est imposé aux uns, ne l’est pas forcément aux autres. L’article premier du préambule de la constitution assure pourtant « l'égalité devant la loi de tous les citoyens belondaures sans distinction d'origine, de race ou de religion ». « Egal » ? Mais seulement le goût alors….


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MessageSujet: Re: L'Impertinent : numéro 12   L'Impertinent : numéro 12 EmptySam 2 Juin - 7:17

« La table aux crevés » ou un nouveau guide du Micromonde


« Le Guide du Crevard », le guide des micronations à découvrir ou à fuir absolument. Présenté dans un format luxueux, « le guide du crevard » satisfera l'apprenti aventurier qui sommeille en vous. D'une présentation agréable et surtout objective, ce guide vous donnera un aperçu de se qui se fait de mieux ou de pire dans le micromonde, grâce à un classement impitoyable et sérieux, mêlé d'un humour pas toujours drôle mais qui détend son rédacteur. Le guide du crevard, à mettre dans toutes les mains.

C’est sous cette présentation décapante que l’on peut découvrir cette toute dernière et toute jeune publication originale abaleconienne, qui permet à son lecteur de « parcourir le Micromonde en restant dans son canapé »(voir le lien : http://abalecon.cultureforum.net/Commune-de-Vatfer-c3/Le-Guide-du-Crevard-f26.htm. Il est également présent au Congrés micromondial de la presse : http://congresdelapresse.niceboard.com/Congres-de-la-Presse-c1/Dernieres-parutions-f6/Le-guide-du-crevard-t97.htm ). Agé à peine d’un mois, « Le Guide du crevard » fait ses premiers pas sans peine et sans avoir à rougir vis-à-vis de ses illustres aînés.
Ce guide de voyage, dont le fondateur et unique rédacteur est Shuby Eÿrenarchos(un ancien ydéen), se veut avant tout pratique dans son orientation, puisqu’il se lit de « gauche à droite ». Quant à sa ligne politique, elle est claire : « être le plus vachard possible ».
Le concept est simple : quand chaque jour des micronations naissent et meurent, il est parfois difficile de s’y retrouver : comment savoir quelle nation sera de qualité ou pas ? Et sur quels critères ? C’est alors que « Le Guide du Crevard » intervient, proposant un inventaire des micronations existantes, « agrémenté de commentaires savoureux mais toujours objectifs »(quand même pas au point d’être « neutre » : « le guide du crevard n’est pas « La voix du Nord » norduryyk). Mais s’il est vachard, il ne l’est pas de façon arbitraire : pour évaluer les micronations, le chroniqueur du « Guide » ont établi une grille de notation telle que :
- Aspect visuel (design du site, orthographe, présence de site internet, ambiance)
- BG (développement de la nation, ouvertures dans les domaines culturels, etc; histoire de la nation, personnages en concordance avec le BG,...)
- Politique (système politique, organisation générale,...)
- Jouabilité (importance du RP, caractère élitiste de la nation, niaiseries incommensurables,...)
Le tout donnant un avis et une note sur 20. De plus, aux nations qui le souhaitent, le « Guide du crevard » peut délivrer une certification pouvant être apposée sur le site internet ou le forum du pays, et attestant de la note donnée par nos soins. Cette formalité est disponible sur simple demande, au siège du journal en république d'Abalecon.

Mais, avec à peine un mois d’existence, « le guide du crevard » semble faire office de « rubrique nécrologique » du micromonde : le « guide » n’a, pour le moment, uniquement chroniqué que des nations maintenant disparues(korélie )ou sans doute en phase de l’être(Gerolstein, Venopia)…Assumé ou non, consciemment ou inconsciemment, le chroniqueur jouerait-il le rôle d’un « gros niqueur »de micronations ?
Pour terminer sur une anecdote, il est arrivé au chroniqueur du « Guide » de s'entretenir a posteriori pour s'entendre dire que ce qu’il écrivait « était vrai, même les vacheries »( (Notamment, à propos de la défunte Korélie, de l’aveu de l’un de ses membres ! ) « Néanmoins je n'ai pas eu l'occasion de m'entretenir avec l'Archiduchesse(de Gerolstein), même si j'ai eu des échos indirectement », confie-t-il à ses confrères au congrès. Par contre jamais d'entretien a priori. « Je le ferai peut-être pour les personnes qui me demandent examen de leur nation. »
Pour son prochain numéro, monsieur Eirenarchos envisage de visiter le Mnibet et Okinawa. Devra-t-on s’inquiéter s’il passe par le Belondor ?


Florilège(extraits) :

Sur la Korélie(aujourd’hui disparue) de Karl Frost : Une nation qui
attire du monde, mais qui apparemment attire tous les déçus du
micromonde. On reconnaîtra des anciens conseillers de Notre
Archiduchesse préférée, des chefs d’Etat qui ont fondé trois nations
avant de se rendre compte que, finalement, c’était peut-être un petit
peu difficile de se lancer dans la construction d’une nation quand on a
trois semaines de jeu…Bref, des professionnels, rien que des
professionnels, dans une nation de professionnels. J’aime beaucoup ces
nations qui veulent se doter d’une armée. Souvenez-vous, se mettre sur
la gueule est un concept novateur. Quand je dis que les gens sont
sado-mazo… En effet, à l’instar d’un catalogue, que, pour faire couleur
locale, je dénommerai « les 3 nems », et proposant des ventes par
correspondance, n’importe quel korélien peut commander des armes pour
sa consommation personnelle(…)Quand les
armes deviennent des biens de consommation, les larmes deviennent la
monnaie des vendeurs de canons..
Quant à la Constitution, elle est secrète. J’imagine qu’elle doit être tellement nulle qu’on ose pas la montrer(…)c’est toujours mieux que de montrer des nullités comme celle qu’on a vu à Gerolstein…


Gerolstein : L’Archiduchesse vous ne la connaissez peut-être pas, en tout cas passous ce nom. Par contre si je vous dis : Mme Irina Lioubvna, la femmede cro-magnon à l’avatar-planche-à-repasser, Mme Chi Pao Li, l’alienaux yeux bridés(….)peut-être que cela vous dira quelquechose…Non ? Tant mieux, vous avez su échapper à notre Archiduchessealors ! Car oui, notre Archiduchesse est avant toute chose unetravestie. Qu’on la voit dénudée à Montenecrova, ou promouvoir leKamasoutra (sic : déformation, elle fait l’hotesse de l’air aussi, doncles soutes, elle connaît !) au Neo-Cheng, s’entourer de play-boys dansson pays, tout porte à croire que Madame est portée sur la chose. Aupoint de se moquer des Mnibetains, dont la capacité à grimper au rideaune plaît pas à notre aventureuse d’un soir. Mais quoi, Madamel’Archiduchesse, tout le monde ne pense pas qu’à cela dans le MM !
Mme l’Archiduchesse s’est donnéepour objectif de récolter des joueurs pour l’aider à construire sonbordel. Sa technique ? Quand la séduction ne marche pas, elle teste laméthode vautour, allant dans les nations endormies proposer sesse(r)vices à qui veut bien d’elle(Note : En clair : si celle-ci vient vous voir, inquiétez-vous…)

Venopia : un ovni dans ce paysage mitigé et lamentable des nouvelles micronations. Le BG a été particulièrement développé par les fondateurs : d’une part une langue assez spéciale sorte de hongrois-italien. Le genre de langue qui peut vous faire gagner au Scrabble lorsque, comme moi, vous n’avez que des consonnes dans votre jeu. Une langue qui dispose apparemment de sa grammaire et de son vocabulaire fleuri. C’est joli, même si c’est imprononçable. (….) Autre aspect du BG particulièrement soigné : l’organisation de la société. Ce n’est pas un scoop que de dire que Vénopia s’inspire de Venise, thème déjà utilisé mais tellement plus original que l’asiatico-néérlandais. Dans cet esprit, la cité-Etat a développé un système de corporations (marchands, politiques,…), mais aussi un système de classe (citoyens,nobles,plèbe). Le système politique sort des ornières du « Premier Ministre, Président de la République, Parlement » sans que pour autant je puisse vous le définir. Car c’est aussi ça l’esprit de Venopia : le mystère(…)Trève de poésie, revenons à la politique : un Doge, une Curie, un Chancelier, voilà qui semble être le triangle institutionnel. Pourtant vient s’y greffer une multitude, le mot n’est pas vain, d’institutions plus ou moins importantes dont un Sénat, un Proquestore,etc. Ne me demandez pas à quoi cela sert, car je serais bien incapable de vous le dire, d’autant qu’il n’existe pas de constitution. Comme quoi, absence de constitution ne rime pas forcément avec nation pourrie, la preuve est là. (même si c’est souvent le cas, je vous ai dit que Venopia faisait figure d’ovni…)
Pour ce qui est de la jouabilité maintenant. Bon je vais être moins tendre. Enfin ! se disent ceux qui aiment quand je fais exprès d’être une ordure finie…La nation se donne un air légèrement supérieur, on ne peut par exemple, pas rencontrer le Doge. Serait-ce une forme d’élitisme bien mal placé ? Ou est-ce que cela correspondrait à l’esprit mystérieux de cette nation ? Difficile à dire à un tel niveau de développement (faible en l’occurrence). L’avenir vous le dira. La lourdeur de l’administration semble aussi participer à ce mystère, mais je crois qu’à vouloir trop compliquer leur système, les vénopiens ont fait de leur nation un jeu compliqué, pas injouable, mais trop compliqué.
Dommage encore une fois. Le système gagnerait en clarté et en simplicité, tout en respectant l’idée de mystère qui peut être développée d’autre manières. (vous voyez, je sais donner des conseils aussi…)
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