L'Empire du Belondor
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Micronation s'inspirant du Premier et du Second Empire français ainsi que de la Rome antique.
 
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 L'Impertinent : numéro 11 ter

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Erica Lahan

Erica Lahan


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MessageSujet: L'Impertinent : numéro 11 ter   L'Impertinent : numéro 11 ter EmptyLun 14 Mai - 9:52

(Suite et fin de l'article : Norduryyk. Les libertés en hibernation au pays du nord ou portrait d’un pouvoir occulte)



Deuxièmement, le Baron von Dokpermannen, conseiller aux Affaires Policières de Fiälldyyk, vient rappeler que le fameux MicroDiff tant vanté ne compte plus que 4 journaux, dont 3 inactifs…
« Tu voudrais quoi ? », dit-il en interpellant monsieur Lykkdort-Alltsen, « que les journaux étrangers nous implorent de venir faire fructifier microdiff, alors que le norduryyk en branle pas une ? Tu n’as pas pensé que si nos relations avec ce Congrés se déroulent bien, alors microdiff pourrait fructifier ? » Et non. Notre responsable de la diplomatie norduryyk semble l’ignorer. Et semble ignorer ce que « relation » veut dire. Ensuite, il semble quelque peu exagéré, et même malhonnête de prétendre que le « Congrés » ferait de l’ombre à Microdiff, voire même, le mettrait « en péril ». Le « Congrés » aurait bien du mal à être une sorte de « MicroDiff bis », puisque Microdiff se limite à une sorte d’organe de centralisation de l'information au Norduryyk. En comparaison, le « Congrés », qui ne dépend pas d’une nation particulière, dispose de structures permanentes, originales, tout en permettant aux journalistes de tout pays de débattre sur le journalisme : l’Agence de Presse, qui regroupe des dépêches du micromonde entier et une école de journalisme. Ce que Microdiff n’offre pas.
Votre journaliste préféré tente bien d’expliquer à un secrétaire à la diplomatie qui semble dur à la détente, qu’elle vient « non en tant que belondaure, ou diplomate de ce pays, mais en tant que représentante d'un organisme privé, micro-international, le Congrés Micromondial de la Presse ». Sa venue est donc uniquement motivée par la volonté de présenter les objectifs du congrés et demander si des journaux norduryyks seraient intéressés pour y participer, soulignant l'intérêt du congrés en ce qu'il regroupe de nombreux journaux étrangers et pas seulement celui d'un seul pays en particulier.
Malgré tout, la discussion(qui, je le rappelle, se déroule entièrement dans le « salon diplomatique »)dérape complètement. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, mlle Byrgitt Börggmenkt, leader du NSB, un parti d’extrême-droite, qui semble n’avoir de rapport dans cette affaire que comme adversaire bien connue de la presse libre, vient encore mettre de l’huile sur le feu, accusant mlle Nashkyis de « mettre en péril le Norduryyk » en participant au congrès. Accusation qui semble bien exagérée : le Norduryyk serait-il bien fragile, pour être « mis en péril » par ce que mlle Börggmenkt qualifie de « Congrès des Gribouilleurs ». Tiens, tiens ! Lorsque Byrgitt entend le mot « liberté de la presse », elle sort son flingue ?

Heureusement, le visa que l’on n’attendait plus arrive enfin. Autorisée par les Autorités Fédérales à entrer et à circuler légalement sur le sol norduryyk, votre journaliste préférée apprend également que le Grand-Chancelier Svaten l’attend au Palais Fédéral de Ryykstadd. Au terme d’un entretien cordial, qui tranche avec l’accueil reçu précédemment, le Grand-Chancelier estime que le Congrès Micromondial de la Presse et la participation de la « Tribune » n’engage aucunement la diplomatie norduryyk », puisqu’il s’agit d’une « réunion professionnelle apolitique ».
Tout va pour le mieux dans le meilleur monde, alors ? Et la polémique est terminée ? Hélas non. Les opposants au congrès ne désarment pas, même alors qu’ils sont en minorité et qu’ils n’ont aucun argument à faire valoir.
Ils reçoivent même le soutien d’Ugo de Belcyne, Premier magistrat au Haut Collège des Lois.
Ce personnage, censé faire respecter la loi, choisit de s’y asseoir dessus quand ça l’arrange. Votre journaliste préférée découvre alors avec stupeur qu’un pouvoir occulte dirige d’une main de fer et de fait ce que l’on croît être une république démocratique. Le Grand-Chancelier a tranché, donnant raison à mlle Nashkyis et reconnaissant le congrès ? Qu’importe ! Monsieur de Belcyne, qui se présente comme le véritable maître du pays, décide arbitrairement qu’il ne veut pas d’une participation dans le temps de la Tribune du Nord au congrès, puisque, selon lui, « les dispositifs (du) congrès ont changé ». Ha bon ? Monsieur de Belcyne doit être soit idiot ou amnésique, pour ne pas comprendre ou oublier que les objectifs dudit congrès ont été pourtant clairement expliqués. C’était même le but de la visite au Norduryyk de votre journaliste préférée.
Mais le vieil adage qui dit que « rien n’arrête un con » se vérifie ici, puisque monsieur de Belcyne(dont le nom rime avec « imbécile »)s’entête dans un raisonnement confus et abscons, n’hésitant pas à menacer :
« Je t'ai donné mon accord(sic) pour que ta participation soit officialisée en faisant intervenir (l'un des membres) du Congrès. Ce qui a été fait ! A présent, ta participation de plus d'un mois au Congrès est corrigée. Fort Bien! » tempête ce charmant personnage, tentant de faire pression sur mlle Nashkyis. « Mais Cette participation s'arrêtera à la remise de prix qui doit clôturer ce Congrès ! Je te demande donc de me donner pour la énième fois cette date, s'il te plait ! » Comme mlle Nashkyis ne cède pas, il insiste : « Alors, pour la dernière fois, quand donc prend prendre fin le Congrès ?(…) Si tu veux jouer un bras de fer avec moi, tu seras perdante ! »
Face aux menaces de celui qui est pourtant chargé de faire respecter la loi, mlle Nashkyis a le bon réflexe de rappeler la loi, justement. Et la loi est de son côté. Car, comme le stipule la Loi de la presse, ratifiée par le Parlement norduryyk le 20 avril dernier : Art. 1. La presse est libre et indépendante ; nulle censure, pression, influence ou gouvernance d’ordre politique, économique, gouvernementale ne saurait être tolérée.
(...)
Art. 3. Tout organe de presse est libre de récolter lui-même les informations brutes qu’il va traiter ensuite, ou de passer par le biais d’une agence de presse, tout en respectant les devoirs spécifiques de la presse.
« J'ai par ce texte l'aval du Parlement, j'ai eu aussi celui du Grand-Chancelier et Frõhag d'Ecoscient est venue en personne expliquer ce qu'était le Congrès... Que vous faut-il de plus, au juste ?(…)En quoi cela met-il le Norduryyk en péril ? Il n'y a aucun complot en préparation, à ce que je sache.» demande mlle Nashkyis.
Questions pertinentes qui ne recevront jamais de réponses. Là encore, la loi, Ugo-qui se croit le Boss-s’en tamponne et se cramponne comme à une bouée de sauvetage au seul et maigre argument dont il dispose :
«Si (la)participation(de la Tribune) continue - ce qui voudrait dire que ce Congrès avait d'autres objectifs – Erik Lykkdort-Alltsen pourra saisir le Haut Comité des Lois(HCL) et demander des comptes. (Le HCL statuera et pourra même prononcer l'arrêt définitif du journal )»
A monsieur Yvan Azimov, citoyen norduryyk, qui ose lui répliquer : (monsieur) de Belcyne : la loi, c'est nous. Vous ne représentez pas à vous tout seul le HCL. Je dirais même plus (mais je suis un idéaliste...) : la loi, c'est le peuple norduryyks. », monsieur de Belcyne a cette réponse imparable : « La Loi, c'est le HCL et son 1er Représentant donc MOI !»
Joignant le geste à la parole, le 05 mai, il décide d’interdire la publication de la NørdTribůnëe, mettant sous séquestre judiciaire le quotidien, violant ainsi délibérément la loi garantissant la liberté de la presse. Mais monsieur de Belcyne, expert es menaces et intimidations, n’en est plus à une violation près…

Quant à votre journaliste préférée, elle s’est vue interdire d’accès au Palais Fédéral de Ryykstadd, sans autre forme de procès par le seul de Belcyne. Elle s’est même vue invitée à partir de façon si charmante par le diplomate en chef, Erik Lykkdort-Alltsen, qui semble avoir perdu son sourire freedent en route. Florilège :
Si vous n'êtes pas contente, vous dégagez, tout simplement. Vous connaissez la sortie ? Bien, on ne vous raccompagne pas.
He! Tu feras ta rebelle chez toi, au Belondor, ou à ton Congrès. Si tu n'es pas contente, je te le redis, tu dégages d'ici. Ne crois pas que tu vas faire de vieux os, ici.

Finalement, votre journaliste préférée ne regrette pas son voyage au Norduryyk, qui aura été instructif. Comment, autrement, auriez-vous pu apprendre que, la démocratie selon Ugo de Belcyne se résume à « ferme ta gueule et cause toujours, car la loi c’est moi » ? Mais peut-on raisonnablement demander à monsieur de Belcyne de faire respecter la loi, et de l’appliquer encore à lui-même, par-dessus le marché ? C’est sans doute au-dessus de ses forces, car « tyran » est un métier à temps plein.
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